Les bénéfices du sport pour la santé sont-ils supérieurs aux risques dus à la pollution ?

Selon de récentes études, la pollution de l’air ferait plus de morts chaque année que le tabac, pour un total de 8,8 millions dans le monde et de 67 000 pour la seule France. La pollution de l’air aux particules fines, au dioxyde d’azote et à l’ozone a été associée à différentes maladies comme le diabète, la maladie d’Alzheimer, les risques de fractures et aux maladies cardiovasculaires.

Dorénavant, il est avéré que la pollution de l’air augmente le risque de mortalité précoce par l’intermédiaire des maladies cardiovasculaires ou respiratoires. Comme il est difficile d’échapper à la pollution de l’air et aux particules fines, on peut tenter d’adopter au quotidien des mesures pouvant aider à diminuer les effets négatifs de la pollution sur la santé.

Premièrement, les cyclistes et les marcheurs doivent éviter de rouler ou marcher près des grands axes routiers, car en suivant le même trajet que les automobilistes, un cycliste augmente de 30% son exposition aux polluants atmosphériques. Il est donc recommandé d’emprunter les pistes cyclables.

Les bénéfices du sport pour la santé sont-ils supérieurs aux risques dus à la pollution

Deuxièmement, vous pouvez privilégier une alimentation ou une grande place est faite au brocoli, à l’huile d’olive, à différentes sources d’oméga 3, car ces aliments ont des effets bénéfiques sur le système cardiovasculaire et respiratoire en cas d’exposition à la pollution.

Troisièmement, certains compléments alimentaires protègent efficacement contre les effets délétères de la pollution : les vitamines B, C et E, par exemple.

Suite à la découverte de cette terrifiante réalité qui ne va pas s’estomper à brève échéance, il y a une étude réalisée à Taïwan qui tend à démontrer que le sport et l’activité physique protégeraient de la mortalité causée par la pollution. Nous allons maintenant nous attarder plus en détail sur cette nouvelle espérance.

Le sport à la rescousse de la mortalité causé par la pollution

Une étude taïwanaise en arrive à la conclusion que les bienfaits du sport pour la santé pulmonaire dépassent les risques liés à la pollution des grandes villes et des métropoles.

L’exercice est bienfaisant pour la santé, mais beaucoup de personnes ont le premier réflexe de se questionner sur la pertinence de s’abstenir de faire du sport lorsqu’elles résident dans un environnement où l’air est pollué. Dans cette perspective, il faut soupeser les avantages et les risques de part et d’autre, car la pollution et la sédentarité représentent des risques équivalents pour la santé en général.

La présence dans l’atmosphère de particules fines ont été associées à différentes pathologies puisque la pollution de l’air aggrave le risque de maladies cardiovasculaires, de maladies pulmonaires et accessoirement d’une hausse de la mortalité. Comme précédemment cité, le décès annuel des 67 000 Français causé par la pollution de l’air sont là pour témoigner de ce fléau.

Les bénéfices du sport supérieurs aux risques

Toujours selon l’étude de Taiwan, elle s’est intéressée au postulat suivant: est-ce que la pratique régulière d’exercices physiques est bénéfique pour les poumons malgré une exposition aux particules fines causée par la pollution présente dans l’atmosphère ?

sport et particules fines

L’étude fut réalisée auprès de plus de 380 000 personnes âgées de 18 ans et plus entre 2001 et mai 2019.

Les premiers résultats ont révélé que les risques de mortalité par pneumonie étaient réduits de 55% chez les participants qui s’adonnent à des niveaux d’exercice élevés et 33% pour des niveaux modérés.

En contrepartie, chaque augmentation de 10 ug de particules fines par mètre cube était associée à un risque accru de 30% de décès par pneumonie. Le risque de décès par pneumonie se trouvait être inférieur de 72% chez les personnes ayant un niveau d’exercice élevé et peu exposé aux particules fines. Finalement, même les adultes exposés à des niveaux importants de pollution étaient protégés par la pratique de l’exercice.

Selon les auteurs du rapport, ces résultats suggèrent que la pratique d’un mode de vie incluant une fréquence modérée et élevée d’exercice est une stratégie sécuritaire et efficace pour prévenir la mortalité par pneumonie, y compris dans les zones exposées à une pollution permanente.

Comment pratiquer des sports en milieu urbain ?

La pollution urbaine agit souvent comme un repoussoir et une entrave à la pratique de nombreuses disciplines sportives, mais comme nous venons de le voir, les bénéfices du sport et des activités physiques dépassent les risques inhérents à la pollution atmosphérique.

Cependant, il est judicieux de se servir de son jugement afin de trouver des lieux éloignés le plus possible de certaines usines, autoroutes ou infrastructure humaine produisant de relents de mort. Il est donc conseillé de choisir des espaces verts, des parcs, des bois avec une faible pollution de l’air et s’écarter des routes très empruntées. Toutefois, même pour les citoyens résidant dans des zones polluées, il demeurera toujours plus sain d’aller s’activer en faisant de la course, de la marche ou de faire du vélo que de rester inactif et sédentaire.