Une étude récente de 60 Millions de consommateurs, portant sur une dizaine de modèles jetables ou rechargeables, révèle que les cigarettes électroniques ne sont pas toutes de qualité égale, et que certaines peuvent même être dangereuses : la vigilance est donc de mise.
Tout d'abord, une évidence que cette étude ne remet pas en question : fumer une cigarette électronique est très largement préférable d'un point de vue sanitaire à fumer une vraie cigarette.
Mais la cigarette électronique n'est pas pour autant exempte de tout risque pour la santé.
Bien sûr, elle ne contient pas de tabac, et on pourrait penser que tous les risques liés aux milliers de substances toxiques ou cancérogènes contenus dans une cigarette sont absents. C'est une erreur …
L'étude de 60 Millions de consommateurs a porté sur une dizaine de marques (il existe plus de 400 modèles de cigarettes électroniques et de recharges). Elle met en lumière les risques d'une dérive commerciale dangereuse pour la santé des utilisateurs qui peuvent penser que toutes les marques se valent, ce qui est loin d'être le cas.
Comment fonctionne une cigarette électronique ?
Il s'agit d'un petit appareil qui produit de la vapeur destinée à être inhalée par l'utilisateur (le "vapoteur").
Elle est constituée d'un réservoir qui contient le e-liquide, d'un atomiseur qui chauffe le e-liquide, d'un accumulateur qui alimente l'atomiseur, de e-liquide (et dans certains modèles d'une partie électronique).
Le e-liquide est composé d'un mélange de propylène glycol (PG) et de glycérine végétale (VG), de nicotine dans des proportions variables (36 mg/ml maximum), d'arômes (la liste est longue, citons par exemple : tabac, cerise, absinthe, tiramisu, chanvre, pizza, chocolat, …), et, selon l'arôme, d'alcool et d'eau.
L'objectif est d'aider au sevrage tabagique en délivrant au fumeur une dose de nicotine contrôlée, qui sera dégressive, afin de désintoxiquer progressivement l'organisme de son addiction, tout en conservant la gestuelle du fumeur.
D'où vient le danger ?
- Cette innovation, présentée comme un nouveau moyen d'arrêter de fumer, connaît un grand succès : la France compterait plus d'un million d'adeptes de la e-cigarette. De nombreuses entreprises se sont donc engouffrées dans ce nouveau créneau commercial, et ce qui devrait relever du domaine de la santé est en fait aux mains des marchands … on trouve notamment de plus en plus de produits venant de Chine.
- Un message commercial mensonger : non, la e-cigarette n'est pas inoffensive. Ainsi, la fumée artificielle qui s'en échappe quand elle chauffe est présentée comme une simple vapeur : c'est faux. Il s'agit en fait d'un mélange de fines gouttelettes de produits chimiques (aérosol) qui, quel que soit le "parfum" choisi, contient du formol (voir plus bas).
- Des substances toxiques, voire cancérigènes : les études récentes menées sur les vapeurs d'e-cigarette révèlent que certaines marques contiennent des substances toxiques, en quantité parfois plus importante que dans une "vraie" cigarette" !
- acétaldéhyde (ou éthanal ) : c'est un cancérigène reconnu chez l'animal, présumé chez l'humain (cancers de la trachée, des muqueuses, mutations et malformations congénitales de l'embryon)
- acroléine : toxique, irritant la peau et les muqueuses nasales et oculaires, hautement lacrymogène, il a été utilisé comme gaz de combat pendant la Première Guerre Mondiale
- formaldéhyde (formol) : cancérigène pour les fosses nasales notamment, irritant pour les yeux, les poumons, la peau, la gorge
- traces de métaux lourds : nickel (allergies cutanées, risque de cancer du poumon), chrome (cancer des poumons, allergies cutanées, troubles respiratoires, troubles digestifs, affaiblissement de l'immunité, …) , antimoine (irritations des yeux, de la peau, des poumons, troubles digestifs, troubles cardiaques, …), …
- Un étiquetage non conforme, avec en particulier un taux de nicotine peu fiable : certaines marques affichent un taux de nicotine supérieur à celui qui est effectivement présent dans le produit (le taux réel étant parfois inférieur de 70% à celui affiché !)
- Le manque de protection : l'absence de bouchon de sécurité de certaines marques constitue un réel danger car la nicotine pourrait être ingérée par de jeunes enfants qui seraient alors en danger de mort.
- Son apparente inoccuité sur les non-fumeurs : on pourrait croire que la cigarette électronique protège du tabafisme passif, or il n'en est rien. Comme vu ci-dessus, les émanations produites par la "vapeur" des e-cigarettes sont toxiques, à tel point que le Centre de Recherche allemand contre le Cancer a lancé une alerte sur les "dangers du tabagisme électronique" passif dès le mois d'avril dernier.
- La banalisation : la cigarette électronique ne doit pas devenir un produit d'initiation. Son apparente non-dangerosité pourrait inciter certains non fumeurs, notamment les plus jeunes, à adopter la e-cigarette. Or, son objectif, et son seul intérêt, est d'aider les fumeurs à cesser de fumer. Et pour cela, la e-cigarette délivre de la nicotine qui, ne l'oublions pas, est un produit hautement toxique, qui devient un poison violent à haute dose.
En conclusion
"Les cigarettes électroniques sont loin d'être les gadgets inoffensifs qu'on nous présente. Ce n'est pas une raison pour les interdire. C'est une raison pour mieux les contrôler (…) Le code de la consommation pourrait encadrer la véracité de l'étiquetage et imposer un bouchon de sécurité»" (Thomas Laurenceau, rédacteur en chef du magazine de l'INC).
Si son efficacité en tant qu'aide au sevrage tabagique n'est quasiment pas remise en question (quoiqu'aucune étude de grande ampleur ne l'ait prouvée), il revient aux pouvoirs publics d'informer correctement sur l'intérêt de la cigarette électronique et sur ses limites, et de prendre les mesures nécessaires pour en encadrer la commercialisation afin d'éviter que des produits non-conformes, souvent dangereux, soient autorisés à la vente.
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Action du tabac sur notre organisme
Dépendance et génétique
Idées reçues sur le tabagisme
Les jeunes et le tabac
Le tabagisme passif et la sclérose en plaques
L’étude de 60 millions
L’étude de 60 millions deconsommateurs ne met rien en évidence qu’on ne savait déjà. La cigarette électronique se n’est pas come respirer de l’air pur ? On s’en doutait et c’est ce que disent les professinonnels et les spécialistes;
D’un autre côté ils ont analysé des sous marques et des liquides de qualité moyenne.
Comme beaucoup l’ont souligné
Comme beaucoup l’ont souligné, l’etude de 60 millions a été faite sur des produits de mauvaise qualité. C’est bien dommage de faire de la desinformation sur un produit qui pourrait aider beaucoup de personnes à arreter de fumer. J’ai treouver ce site ou les liquides sont fabriqués uniquement en france et il nous donne meme la fiche de fabrication http://www.cigaretteelec.fr/5-recharges-liquides
Quelques renseignements pour
Quelques renseignements pour les vapoteurs qui ne avent pas commet utiliser leur recharge de cigarette electronique : http://www.smokeway.fr/content/14-remplissage-clearomiseur
D’un autre côté ils ont
D’un autre côté ils ont analysé des sous marques et des liquides de qualité moyenne.
http://www.smoke-market.com/14-cigarettes-electroniques