Tension artérielle ou pression artérielle

Définition

Définition

La tension artérielle, ou pression artérielle, mesure la force exercée par le sang contre les parois des artères.

Généralités

La pression artérielle se décompose en deux valeurs, et s'exprime donc par deux chiffres :

  • La pression artérielle systolique : la maximale (autour de 12).
  • La pression artérielle diastolique : la minimale (autour de 8).

Symptômes

Physiologie

  • La systole cardiaque, correspond à la contraction du cœur, dont la finalité est l'éjection du sang en dehors de ce dernier. Les vaisseaux étant élastiques, ils vont augmenter de volume. Cette pression correspond au chiffre le plus élevé à la prise de tension artérielle, on parle également de maxima.
  • A la phase suivante, qui correspond à ce que l'on appelle la diastole cardiaque, le ventricule gauche du coeur une fois vidé, a besoin de se remplir à nouveau. Il est facile de comprendre alors, que la pression est plus basse, c'est ce qui correspond au le plus bas à la prise de tension artérielle, on parle également de minima.

La différence entre la pression systolique, et la pression diastolique est appelée pression différentielle. Lorsque l'on touche les artères, on peut sentir une palpitation (le pouls). Celui-ci survient pendant la systole, c'est-à-dire la contraction du coeur. Après le passage du flux sanguin dans les artères, le volume de celles-ci doit normalement diminuer.  Mais parfois, à cause d'un durcissement de la paroi de ces artères, suite à de l'athérosclérose, ce retour à la normale du volume des vaisseaux ne se fait pas complètement, cela se traduira au niveau de l'appareil de tension artérielle par une minima plus élevée.

C'est pour cette raison que ce chiffre est si important à connaître chez certains individus, ayant des antécédents cardio-vasculaires chargés. L'élargissement entre les deux chiffres, se rencontre lorsqu'une anomalie de la valvule aortique, provoque un reflux de sang de l'aorte dans le ventricule gauche : c'est ce qu'on appelle une insuffisance aortique, c'est-à-dire que la valve ne fonctionne pas suffisamment bien à ce niveau. Cette contraction-décontraction cardiaque, s'effectue à peu près toutes les secondes, chez une personne saine, et la pression artérielle est d'ailleurs improprement appelée tension artérielle.

Physiopathologie

Les chiffres normaux de pression artérielle se situent :

  • Entre 10 et 14 centimètres de mercure pour la maxima.
  • Entre 6 et 9 centimètres de mercure pour la minima.

Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S.), ces chiffres ne doivent pas dépasser 16 pour la pression systolique, et 9 pour la pression diastolique.

La pression diastolique est en principe égale à la moitié de la pression systolique augmentée de 1 point. On admet habituellement comme normale, une pression systolique (la maxima) représentée par le 10, majoré du nombre de décennies du patient. Ainsi, pour une personne de 50 ans en obtient 10 plus 5 = 15. Et pour un sujet de 20 ans, 10 plus 2 égale 12. On constate chez les personnes âgées une augmentation progressive de la pression artérielle. Pour cette raison, les chiffres précédemment cités, sont fonction de l'âge du patient. Il est aussi normal que la pression systolique augmente de 4 à 6 centimètres de mercure, au cours d'un effort un peu important.

Examen médical

Technique

L'appareil utilisé pour prendre la tension artérielle est un sphygmomanomètre. Il porte également le nom de tensiomètreIl est nécessaire de prendre la tension artérielle sur un individu allongé, et après 5 à 10 minutes de repos. Ceci pour plusieurs raisons :

  • Une activité physique de faible amplitude, comme le fait de marcher ou même de bouger en étant allongé, suffit à augmenter les chiffres de la pression artérielle.
  • D'autre part, certaines personnes anxieuses ou nerveuses, chez qui le simple contrôle de la pression artérielle suffit parfois à provoquer une montée de pression, nécessitent au préalable la position allongée, qui leur permet de diminuer leur stress.
  • On parle également de l'effet blouse blanche. Il s'agit en quelque sorte d'une espèce de peur à la fois d'avoir la tension artérielle élevée, mais aussi du médecin, pour de multiples raisons, qui ne sont d'ailleurs pas toujours élucidées. (et parfois inconscientes)
  • Chez les sujets à risque, cet examen doit être effectué à 3 reprises, et à quelques jours d'intervalle. Ceci nous amène logiquement à l'intérêt de l'utilisation du holter. Il s'agit de la prise de la tension artérielle, et de la surveillance du rythme cardiaque, sur une période pouvant aller de 24 à 48 heures en ambulatoire (sans hospitalisation). Cette technique permet d'établir une meilleure estimation de la tension artérielle du sujet.

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