Alerte santé : l’encéphalite à tiques progresse en France, agissez pour vous protéger !

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Vous connaissez sans doute les tiques, ces petites bêtes qui se fixent sur la peau des animaux et des humains pour se nourrir de leur sang. Mais savez-vous qu’elles peuvent aussi transmettre des maladies graves, comme la maladie de Lyme ou l’encéphalite à tiques ? Cette dernière est encore rare en France, mais a grandement touché la région Auvergne-Rhône-Alpes, ces 2 dernières années. Quels sont les symptômes de l’encéphalite à tiques ? Comment la prévenir et la traiter ? Nous allons vous donner quelques informations utiles sur cette maladie méconnue.

L’encéphalite à tiques : qu’est-ce que c’est ?

L’encéphalite à tiques est une maladie virale qui est causée par un virus appartenant à la famille des flavivirus, qui comprend aussi le virus de la dengue ou du Zika. Il existe 2 types principaux de virus responsables de l’encéphalite à tiques :

  1. le virus de l’encéphalite à tiques d’Europe centrale (TBEV).
  2. le virus de l’encéphalite à tiques de Sibérie (TBEV-Sib).
@whatsupdoc_mag [LA CONSULT’] Adrien Dereix est médecin généraliste et nous parle vaccination contre l’encéphalite à tiques, une maladie qui, même si elle reste rare, touche de plus en plus de personnes… #médecin #santé #interview #vaccination #tiques ♬ dance(256762) – TimTaj

L’encéphalite à tiques : 2 sources de contamination

Ces virus sont transmis à l’homme par la piqûre d’une tique infectée qui se contaminent elles-mêmes en piquant des animaux porteurs du virus, comme les rongeurs, les oiseaux ou bien encore les bovins. Les tiques sont notamment actives du printemps à l’automne, surtout dans les zones boisées ou herbeuses.

L’encéphalite à tiques peut aussi se transmettre via la consommation de produits laitiers non pasteurisés provenant d’animaux infectés, comme le lait, le fromage ou encore le beurre. Ainsi, ce mode de contamination est généralement plus fréquent dans les pays où les élevages sont peu contrôlés.

Quels sont les symptômes de cette maladie ?

L’encéphalite à tiques se déclare souvent après une période d’incubation de 7 à 14 jours en moyenne. Elle se déroule la plupart du temps en 2 phases :

  1. La première phase implique des symptômes comme de la fièvre, des maux de tête, des courbatures, une fatigue ou encore une perte d’appétit.
  2. La deuxième phase survient chez environ 10 à 30 % des personnes infectées et correspond à une inflammation du cerveau (encéphalite) ou des méninges (méningite). Des symptômes comme des maux de tête intenses, une raideur de la nuque, une sensibilité à la lumière, des convulsions ou encore un coma peuvent dès lors survenir.

L’encéphalite à tiques peut ainsi entraîner des séquelles neurologiques (paralysies, troubles cognitifs, épilepsie) ou le décès dans 1 à 2 % des cas.

L’encéphalite à tiques : comment la traiter ?

Aucun traitement spécifique existe actuellement

Il n’existe malheureusement pas de traitement contre le virus de l’encéphalite à tiques. Les soins apportés visent simplement à soulager les signes de la maladie et à prévenir les complications. Pour ce faire, un médecin peut recommander la prise d’antalgiques et d’antipyrétiques (réduction de la fièvre et des douleurs), l’administration d’anti-inflammatoires (diminution de l’inflammation du cerveau et des méninges), ou encore l’administration d’anticonvulsivants (prévention de crises épileptiques).

Comment se prémunir de la maladie ?

La prévention de l’encéphalite à tiques repose sur 2 mesures :

  1. La protection contre les piqûres de tiques (port de vêtements couvrants, utilisation de répulsifs, etc.).
  2. La vaccination contre le virus. En effet, disponibles en France sous les noms de Ticovac et Encepur, les vaccins sont grandement efficaces pour prévenir la maladie. Ils sont notamment recommandés pour les voyageurs, les randonneurs, les campeurs ou bien les personnes travaillant en milieu forestier.

En conclusion, l’encéphalite à tiques est une maladie virale qui peut avoir des conséquences graves. Elle est encore rare en France, mais elle gagne du terrain notamment à cause du changement climatique et des déplacements de plus en plus fréquents des personnes. Il est donc important de se protéger des piqûres de tiques et de se faire vacciner si on se rend dans une zone à risque.