Piqûre d’animaux marins : que faire ?

© Piqûre d'animaux marins : que faire ?

Cela peut gâcher le plaisir de la baignade en mer : vives, méduses et oursins provoquent des piqûres qui, bien que généralement peu dangereuses, n'en sont pas moins douloureuses. Voici quelques conseils pour savoir comment réagir en cas de contact avec un de ces animaux marins.

LES VIVES
Ces poissons sont le plus souvent cachés sous le sable des plages du sud de la France, parfois très près du bord. Rien ne permet de les deviner. Au contact avec le pied, leur épine dorsale venimeuse s'enfonce et injecte le venin. La douleur est instantanée, violente, très intense, pouvant même provoquer un malaise. Elle peut irradier jusqu'à la racine de l'orteil, voire envahir le pied tout entier.

  • Que faire ?  
    • le venin étant thermolabile (détruit par la chaleur), il faut plonger le pied dans une eau la plus chaude possible (attention au risque de brûlure, notamment chez le jeune enfant)
    • désinfecter la plaie
    • consulter un médecin en urgence
    • Il est souvent nécessaire de donner un antalgique (paracétamol) contre la douleur. 
  • Comme la piqûre de guêpe, la piqûre de vive peut provoquer une réaction anaphylactique (réaction allergique intense).
  • Même morte, la vive reste venimeuse.

 

LES MÉDUSES
Les conditions météos actuelles favorisent la présence de méduses et leur retour en masse est prévu sur toutes les côtes françaises (Manche, Atlantique, Méditerranée).

  • En cas de contact direct, ou de différence de pression osmotique (même sans contact), la méduse décharge le venin contenu dans ses cellules urticariantes à l'aide d'un aiguillonLes piqûres se situent le plus souvent au niveau des bras et des jambes. Les symptômes restent le plus souvent locaux et cutanés : douleur vive (comparée à une brûlure, ou à une décharge électrique), puis érythème (rougeur) léger qui s'intensifie pendant les heures suivantes avec l'apparition d'une éruption violacée, ou marron-rouge, en forme typique de coup de fouet. Le risque de malaise est faible.
  • Que faire ?
    • il est essentiel de ne pas gratter les lésions
    • retirer les tentacules visibles avec une pince ou avec la main protégée (2 gants superposés)
    • rincer la plaie, sans frotter, abondamment et longuement (jusqu'à disparition des symptômes, soit environ 30 mn)  à l'eau de mer ou au sérum physiologique (pas d 'eau douce qui ferait éclater les cellules urticantes restantes). Le venin étant thermolabile (détruit par la chaleur), on peut utiliser de l'eau chaude (attention au risque de brûlure, notamment chez le jeune enfant)
    • puis recouvrir la plaie de sable et laisser sécher
    • enlever le sable et les tentacules non visibles avec un carton rigide
    • rincer à nouveau
    • appliquer un antiseptique.
  • Il ne faut jamais : sucer la plaie pour aspirer le venin, inciser la plaie, chercher à faire saigner la plaie.
  • Même morte, une méduse conserve un pouvoir urticant : il ne faut jamais toucher une méduse échouée sur la plage.

 

LES OURSINS
On les trouve le plus souvent sur les rochers, à l'entrée des ports, au pied des digues, … ​Le corps hérissé de piquants des oursins ne laisse aucune chance à celui qui pose le pied, la main ou le genou dessus.

  • La douleur est immédiate, très intense.
  • Que faire ?
    • extraire les piquants plantés le plus rapidement possible (à l'aide d'une pince à épiler ou d'une pince à écharde). La friabilité des piquants rend cette opération délicate, car ils ont tendance à casser en laissant des fragments sous la peau. Le retrait des piquants est souvent long et douloureux. les fragments restants sont généralement éliminés spontanément par l'organisme (mais cela peut prendre des semaines, voire des mois).
    • désinfecter soigneusement la plaie pour éviter une infection
    • le vaccin antitétanique doit être mis à jour en cas de nécessité
    • il est conseillé de consulter un médecin
  • bien que peu fréquent, le risque infectieux existe : si la plaie reste ou redevient douloureuse, rouge, gonflée, il convient de consulter un médecin qui prescrira le traitement antibiotique approprié.