Cystite

Définition

Définition

La cystite est une inflammation aiguë (survenant brutalement), ou chronique (s'étalant dans le temps).

Elle est le plus souvent secondaire :

  • A une infection par :
    • Des germes pathogènes tels que Escherichia coli, ou protéus mirabilis.
    • Plus rarement des champignons (candida albicans).
  • A une maladie de la vessie.

Symptômes

Symptômes

Les symptômes d'une cystite sont :

  • Besoin urgent d'uriner (mictions impérieuses) avec, à chaque fois, émission d'une petite quantité d'urine (quelques gouttes).
  • Pollakiurie : fréquence excessive des mictions (expulsion de l'urine contenue dans la vessie). Ces mictions sont liées à une sensation de plénitude vésicale (impression de vessie pleine) qui n'est pas due à une vessie pleine, mais à une vessie présentant une irritation.
  • Les urines sont le plus souvent malodorantes, et contiennent quelquefois du pus (chylurie).
  • Douleurs intenses à type de brûlure au moment de la miction (évacuation de l'urine de la vessie).
  • Présence de sang dans les urines (hématurie), quelquefois remarquée par le malade. Cette présence apparaît après l'émission d'urine (hématurie terminale), elle est liée à l'inflammation intense de la vessie.
  • Besoin de boire des grandes quantités d'eau pour laver la vessie avec l'impression que cela fait diminuer les brûlures.
  • Urine trouble.
  • Absence d'hyperthermie (fièvre).

Physiopathologie

  • Une pyélocystite (en anglais pyelocystitis), désigne l'association d'une pyélite et d'une cystite. La pyélocystite est une inflammation à la fois du bassinet, des cavités du rein associées à celles de la vessie.
  • La trigonite (en anglais trigonitis), est une variété des cystites dont l'inflammation se localise au trigone vésical (espace triangulaire situé à la partie inférieure de la vessie).
  • Le terme pyélite (du grec : puélos et bassinet, en anglais pyelitis), est l'inflammation aiguë ou chronique de la muqueuse qui tapisse le bassinet, les calices du rein.
  • L'ulcère vésical de Hunner (en anglais Hunner's ulcer), est une variété de cystite chronique interstitielle dont on ne connaît pas avec précision l'origine, et qui se caractérise par la présence d'ulcérations au sommet de la vessie.
  • La cystite glandulaire floride est une inflammation de la vessie qui récidive, elle concerne les hommes de race blanche. Elle a pour conséquence d'aboutir à la dilatation du haut appareil, c'est-à-dire un agrandissement des cavités où s'effectue la collection des urines avant d'être évacuées vers la vessie, par l'intermédiaire des uretères. Cette affection urologique rare, fait partie des métaplasies bénignes le plus souvent asymptomatiques, c'est-à-dire que le patient ne présente aucun symptôme de cette affection. Le terme métaplasie désigne la transformation d’un tissu différencié en un autre tissu différencié, Ce dernier est normal quant à sa composition cellulaire, mais anormal quant à sa localisation dans l’organisme. Cette affection semble être favorisée par une irritation qui s'étend dans le temps, et qui est quelquefois associée à une lipomatose pelvienne. La lipomatose (du grec lipos : graisse, en anglais lipomatosis) correspond à un état pathologique (morbide), se caractérisant par la présence d'un nombre plus ou moins élevé de lipomes. On distingue la lipomatose nodulaire multiple de la ceinture des membres, appelée également mésosomatique, et la lipomatose circonscrite multiple de Krabbe et Bartels, étudiée en 1944. Il s'agit d'une infection de nature héréditaire et familiale se caractérisant par la présence d'un grand nombre d'amas graisseux en dessous de la peau, et dont le volume n'est pas plus gros que celui d'une noix. Cette lipomatose se situe au niveau du tronc des cuisses et des membres supérieurs. Chez quelques patients on constate concurremment (simultanément) l'apparition de troubles neurologiques. L'évolution de la cystite glandulaire floride, se fait vers une transformation, exceptionnellement, en adénocarcinome. Selon certains spécialistes en uro-néphrologie, cette affection apparaîtrait en cas de persistance de facteurs favorisants. Elle nécessite une surveillance au moins une fois par an, surveillance se faisant grâce à l'utilisation de la cystoscopie (visualisation directe de l'intérieur de la vessie grâce à un système optique muni de lumière). Cette visualisation de l'intérieur de la vessie s'accompagne de prélèvements des tissus (biopsies vésicales) incontournablesLa cystite glandulaire nécessite une cystectomie (intervention sur la vessie) respectant néanmoins la prostate, et plus précisément la coque de la prostate. Cette intervention permet donc aux patients de conserver leur continence, et leur « capacité » sexuelle.

Épidémiologie

Les infections urinaires sont beaucoup plus fréquentes chez :

  • Les diabétiques.
  • Les femmes jeunes en période d'activité sexuelle.
  • Les femmes enceintes.

Dans ce cas, les cystites sont susceptibles d'être à l'origine des contractions utérines pouvant aboutir à une menace d'accouchement prématuré.

Examen médical

Examen complémentaire

Les examens complémentaires sont généralement inutiles.

  • Utilisation de bandelettes afin de vérifier la présence de leucocytes (variété de globules blancs) et de nitrites (nitrate).
  • Examen cytobactériologique des urines (E. C. B. U.).

Cause

Cause

Les causes d'une cystite sont :

  • Mauvaise évacuation des urines de la vessie (rétrécissement, ou diverticule de l'urètre, présence de calculs vésicaux, d'une tumeur de la vessie).
  • Présence de brides de l'hymen (membrane perforée obturant l'entrée du vagin), constituant des obstacles à l'élimination naturelle de l'urine
  • Certains coïts (relations sexuelles), à l'origine d'une inoculation dans l'urètre (canal transportant l'urine de la vessie vers l'extérieur) de germes du vagin.
  • Obstacle au niveau de la prostate, tel que l'adénome chez l'homme.

Traitement

Traitement

Les traitement d'une cystite doivent être instaurés rapidement :

  • Les traitements courants à type de mono-doses sur 3 jours, sont préférés dans les cystites aiguës qui ne sont pas encore compliquées, surtout chez la femme âgée de moins de 65 ans.
  • Les médicaments habituellement utilisés contiennent :
    • La fosomycine-trométamol.
    • La ciprofloxacine.
    • La loméfloxacine.
    • L'ofloxaciine.

Évolution

Évolution

Les évolutions d'une cystite sont :

  • En l'absence de traitement, une cystite simple peut évoluer vers une affection des voies urinaires et des reins, ce qui se traduit par l'apparition d'une fièvre signalant cette évolution.
  • L'évolution est habituellement favorable en 24 à 48 heures.
  • En cas de cystites récidivantes, c'est-à-dire à partir 4 à 5 cystites par an, il est nécessaire d'instaurer un traitement plus prolongé, accompagné d'une prophylaxie (prévention des infections). Pour cela, il est nécessaire de passer des examens complémentaires, en particulier une recherche de bactéries dans les urines, et quelquefois même une urographie intraveineuse, grâce à une endoscopie qui permettra de visualiser directement les voies urinaires par l'intermédiaire d'un appareil optique.
  • On note chez certains malades des antécédents de cystites qui sont apparues après les premiers rapports sexuels (12 à 24 heures plus tard). Elles sont dues à l'irritation du méat (orifice) de l'urètre lors d'un rapport sexuel, notamment chez les nullipares (femmes n'ayant eu aucune grossesse). Généralement, après un premier accouchement normal, l'élargissement de l'orifice de la vulve permet de repositionner l'urètre normalement, et de faire ainsi disparaître les cystites consécutives aux rapports sexuels.

Prévention

La prévention passe par des mesures simples, comme par exemple :

  • Boire abondamment.
  • Uriner régulièrement en évitant de se retenir trop longtemps.
  • Eviter des toilettes intimes trop fréquentes.
  • Utiliser un savon simple pour ne pas modifier la flore (bactéries normalement présentes) de la peau et des muqueuses du périnée.
  • Effectuer une miction après chaque rapport sexuel.

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