Voyages en avion

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La pressurisation qui existe à l’intérieur des avions de ligne est la pression d’oxygène appelée pression partielle d’oxygène. Celle-ci y est maintenue à 60-72 mm de mercure. Elle correspond approximativement à une altitude de 2500 mètres. Ces conditions sont susceptibles d’être à l’origine de problèmes chez certaines personnes présentant une des pathologies décrites ci-après (liste non exhaustive).

La rhinite
C’est une inflammation (appelée également coryza ou rhume) de la muqueuse nasale (couche de cellules recouvrant l’intérieur des cavités nasales en contact avec l’air). Le rhume de cerveau constitue une variété de rhinite aiguë. La rhinite chronique comprend la rhinite allergique et non allergique. La rhinite aiguë correspond à une inflammation d’origine infectieuse des fosses nasales suite à une infection banale des voies respiratoires supérieurs par les réovirus «Respiratory Entero-Orphan virus », dont on distingue trois types. Les personnes atteintes par cette pathologie doivent, avant de prendre un vol, utiliser un décongestionnant nasal.

La déshydratation
Elle est accentuée durant le vol. En effet, l’air qui règne à l’intérieur d’un avion de ligne est particulièrement sec. C’est la raison pour laquelle un long voyage peut être à l’origine d’une déshydratation (perte liquidienne) pour laquelle quelques précautions doivent être prises et tout particulièrement celle de boire régulièrement. Cette prévention concerne les sujets susceptibles de faire une thrombophlébite (survenue d’un caillot sanguin dans un vaisseau), ceux portant des verres de contact, ceux ayant souffert de calculs rénaux et les nouveau-nés.

Les colostomisés
Ce sont les malades ayant subi une intervention chirurgicale consistant à fixer l’extrémité du tube digestif à la paroi de l’abdomen (ventre), ce qui donne l’anus artificiel. La décompression qui règne à l’intérieur de l’avion est susceptible d’augmenter le volume des selles et des gaz à l’intérieur du gros intestin de ces patients. C’est la raison pour laquelle il est nécessaire de prévoir des sacs plus volumineux et plus nombreux pour permettre une évacuation adaptée.

Les nourrissons de moins d’une semaine ne doivent pas faire de voyage en avion.

Les hémopathies
Ces maladies concernant le sang proprement dit contrindiquent un voyage en avion. C’est le cas tout particulièrement des patients atteints d’une anémie dont les hématies (globules rouges) ont une forme de faucille (anémie falciforme). En effet, il existe un danger d’insuffisance de vascularisation de la rate pouvant entraîner une dégradation et une destruction du tissu composant cet organe portant le nom d’infarctus splénique.

Jet lag ou décalage horaire
Cette expression anglaise décrit l’ensemble des symptômes (plus ou moins importants selon les individus) résultant de l’adaptation de l’organisme à un nouvel horaire. Ceci est le cas à partir d’un décalage de trois heures.
Le syndrome du jet lag correspond à une désynchronisation. Ainsi, les heures de repas, l’activité et l’endormissement sont décalés pour un individu donné par rapport à ses habitudes.
De nombreux rythmes biologiques de notre organisme présentent une rythmicité circadienne, c’est-à-dire variant pendant une durée proche de 24 heures. La désynchronisation porte sur les facteurs externes (heures de repas, activité, endormissement) et sur les facteurs internes (changement d’horaire, rythme de la température, cycle hormonal).
C’est ainsi qu’il faut, après un décalage horaire de 6 heures, trois jours pour réajuster les cycles veille-sommeil,  environ 7 jours pour régulariser le rythme de la température et quelquefois plusieurs semaines ou plus pour adapter celui des hormones au nouveau mode de vie d’un indidvidu.
Les principaux symptômes dus au décalage horaire sur un long trajet aérien transméridien sont :

  • l’insomnie. Cette privation de sommeil est quelquefois à l’origine d’une diminution de la vigilance pouvant être préjudiciable en cas de conduite automobile. Les troubles du sommeil, peuvent quelquefois être à l’origine à moyen terme d’une dépression nerveuse dont les causes passent quelquefois inaperçues.
  • des troubles du comportement ou de la vigilance. Les troubles de l’humeur se caractérisent le plus souvent par l’irritabilité et un malaise psychologique.
  • une fatigue plus ou moins importante s’accompagnant quelquefois d’une baisse des performances des capacités d’apprentissage et désagréablement ressenti par le sportif de haut niveau.
  • il n’a pas été décrit de pathologies cardio-vasculaires. L’augmentation du nombre des phlébites et des maladies liées aux troubles circulatoires veineux semble plus en relation directe avec une inactivation dans l’avion qu’avec le décalage horaire.