Cette technique consiste à injecter des cellules «neuves» dans un tissu (ensemble de cellules) «fatigué». Elle est utilisée essentiellement pour traiter les insuffisances cardiaques très évoluées survenues après un infarctus du myocarde (destruction des cellules composant les parois du cœur). Cette pathologie se caractérise par une insuffisance de fonctionnement de la pompe cardiaque en tant que telle et une diminution de la quantité de sang éjecté à chaque battement.
Il existe deux façons de procéder. La première est d’effectuer des cultures de cellules provenant de muscles squelettiques (muscles volontaires, plus précisément sous le contrôle du système nerveux central de la volonté). Ces cellules sont ensuite injectées directement dans le myocarde. La deuxième méthode consiste à injecter des cellules de moelle osseuse.
Il existe une polémique en ce qui concerne l’intérêt respectif de ces 2 méthodes. En effet, les équipes médicales travaillant sur ce projet ne sont pas certaines de l’efficacité réelle du tissu myocardique néoformé (nouvellement constitué). Les spécialistes en cardiologie ont un doute quant à l’efficacité du tissu myocardique constitué. En effet, il semble exister un risque de survenue de troubles du rythme cardiaque et plus précisément des ventricules cardiaques.
C’est la raison pour laquelle les équipes de recherches ont constitué deux groupes. Les patients du premier groupe (constitué de 200 malades) ont été traités par la première méthode, ceux du deuxième groupe par la deuxième méthode.
Les réponses ne sont pas encore connues à ce jour. Néanmoins, d’autres études (essentiellement celles effectuées par le professeur Kai Christoph Vollert) laissent espérer de bons résultats avec une technique consistant à injecter à l’intérieur d’une coronaire (vaisseau irriguant le muscle cardiaque proprement dit) des cellules provenant de moelle osseuse.
Les premières données à propos de cette technique montrent que les resténoses coronariennes (nouvelle fermeture des coronaires) sont beaucoup plus rares.
Une autre étude, menée à Rio de Janeiro, portant sur une technique légèrement différente, a également donné d’excellents résultats. En effet, les patients qui devaient recevoir une transplantation cardiaque ont pu être retirés de la liste d’attente.