Grâce aux progrès de la médecine moderne, l’être humain arrive à vivre une durée plus longue. Or, cette survie à un âge avancé pose des problèmes de santé susceptibles d’altérer les conditions de vie. En effet, tous les systèmes de notre organisme ne tiendront pas forcément le coup. Certains lâchent avant les autres, occasionnant des troubles très gênants.
Parmi les troubles les plus fréquents, on retrouve l’incontinence, qui risque d’altérer considérablement la qualité de vie. Sa prévalence augmente avec l’âge, l’intensité d’activité physique et la parité chez la femme. Elle constitue un sujet tabou malgré sa fréquence.
Heureusement, l’incontinence est un problème qui peut être prévenu dès la jeunesse en adoptant quelques simples bonnes habitudes.
Qu’est-ce que l’incontinence?
L’incontinence urinaire se définit comme une perte d’urines involontaires pouvant varier entre quelques gouttes jusqu’à une incapacité totale à se retenir.
Elle peut survenir à l’occasion d’un effort, d’un éternuement ou d’une toux, ce qui définit l’incontinence urinaire d’effort ou active qui est la forme la plus fréquente.
Parmi les causes de l’incontinence urinaire d’effort, on retrouve les suites d’accouchements difficiles ou compliqués, les chirurgies pelviennes comme la chirurgie des voies urinaires (cancer de la vessie), les chirurgies de la prostate chez l’homme (adénome de la prostate ou cancer de la prostate) et les chirurgies gynécologiques chez la femme (hystérectomie).
L’incontinence peut aussi survenir sans aucun effort, ce qui caractérise l’incontinence passive. Elle peut être observée lors des infections urinaires qui irritent la vessie comme dans le cas d’une cystite ou d’une maladie neurologique.
L’incontinence anale quant à elle se définit par des fuites involontaires de matières fécales liquides ou solides et de gaz. L’incontinence fécale peut être causée par une opération chirurgicale, une blessure ou une maladie neurologique comme le parkinson.
Quelques facteurs peuvent favoriser l’incontinence, notamment l’obésité, la constipation et le tabagisme.
Comment prévenir l’incontinence ?
Les conseils suivants, si utilisés régulièrement, aideront à prévenir ou à améliorer votre incontinence :
Éviter le surpoids
Il est important de garder un bon poids pour ne pas solliciter en excès les muscles du plancher pelvien. L’idéal serait de garder un IMC entre 18.5 et 25.
Prévenir la constipation
Les efforts énormes pour extérioriser les selles lors d’une constipation sont néfastes pour les muscles du plancher pelvien. Il est donc important de prévenir la constipation par une alimentation saine riche en fibres et de traiter une éventuelle constipation par des laxatifs.
Pratiquer du sport
Il est important de pratiquer du sport régulièrement pour garder un bon poids. Le sport vous permet aussi de garder une bonne force musculaire pour l’ensemble des muscles pelviens.
Traiter et prévenir les infections urinaires
Les infections urinaires constituent une des causes majeures de l’incontinence.Il est donc absolument nécessaire de traiter adéquatement les infections urinaires pour éradiquer le germe responsable.
Il est important de garder une bonne toilette de la région périnéale après les selles et les relations sexuelles afin d’éviter les récidives.
Prévenir les maladies de la prostate
Les pathologies prostatiques constituent une des causes majeures de l’incontinence urinaire chez l’homme. Il faut donc absolument prévenir les deux grandes pathologies prostatiques, le cancer de la prostate et l’hypertrophie bénigne de la prostate, en effectuant un dépistage régulier. Il est important de se faire examiner dès que l’on ressent des troubles urinaires.
La rééducation du périnée
Les exercices de Kegel sont toujours utiles pour renforcer les muscles du plancher pelvien et donc prévenir l’incontinence anale et urinaire. Pour exécuter ces exercices, il faut contracter les muscles du périnée fortement et garder cette contraction pendant trois secondes.
On recommande de faire trois séries de quinze contractions par jour au moins trois fois par semaine.
Après une chirurgie pelvienne ou un accouchement, il est conseillé de suivre une bonne rééducation pour retrouver la continence urinaire. Le suivi doit être réalisé par un kinésithérapeute afin d’assurer une bonne récupération.
L’arrêt du tabac
Avec tous les méfaits bien connus du tabac, les cigarettes sont responsables tôt ou tard d’une toux chronique qui exerce une pression répétée au niveau de l’abdomen. Elle évoluera éventuellement en incontinence d’effort par relâchement des muscles du périnée.
Limiter les boissons diurétiques
Le café, le thé et les boissons énergisantes aggravent les envies urgentes d’uriner. Il est préférable de réduire leur consommation.
Uriner correctement
Il est important d’apprendre dès l’enfance la manière correcte d’uriner :
- Se relâcher en urinant ;
- Ne pas forcer ni pousser et prendre son temps ;
- Vider la vessie complètement ;
- Ne pas se retenir avant d’uriner ;
- Aller à la selle longtemps ;
- Une bonne toilette : essuyer d’avant en arrière en s’éloignant de l’urètre pour éviter les infections urinaires.
Limiter le stress
Le stress favorise l’urgence. Il augmente aussi la quantité d’urine qui parvient à la vessie ce qui multiplie la fréquence des visites aux toilettes. Il est donc important de gérer son stress et d’acquérir de bonnes habitudes comme la méditation, le sport, de bonnes nuits de sommeil et une attitude positive.