La naturopathie… Lorsque j’ai rencontré ce terme, pour la première fois, j’ai trouvé que c’était joli : ça sonnait bien ! Mais j’étais à dix mille lieues d’imaginer que ce mot bien séduisant allait transformer mon existence !
Qu’a donc la naturopathie de si extraordinaire, et qu’est-ce donc que la naturopathie ?
1. Définition de la naturopathie
Pour donner une définition simple, il faut garder en tête que la naturopathie vient des termes anglais « nature » (nature, donc) et « path » (chemin) : autrement dit, le chemin de la nature.
Si l’on s’en tient à la définition de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), « la naturopathie est un ensemble de méthodes de soin visant à renforcer les défenses de l’organisme par des moyens considérés comme naturels et biologiques ».
Comme l’écrit si bien l’OMNES (Organisation de la Médecine Naturelle et de l’Education Sanitaire), c’est une « médecine ancestrale de bon sens » qui propose un « ensemble de méthodes naturelles de santé pour optimiser son capital vital ».
La naturopathie est avant tout un art (elle demande du savoir-faire, du talent, des compétences, de l’habileté), une philosophie (par la recherche des principes et des causes), et une science, car ses fondements sont scientifiques (la naturopathie est basée sur une connaissance aiguë de la physiologie et de l’anatomie humaine, des principes actifs des plantes, des propriétés des aliments, etc.), au service de la santé de tout un chacun.
2. Concrètement, comment fonctionne la naturopathie ?
Première fausse idée à évacuer : la naturopathie ne s’oppose pas à la médecine conventionnelle (allopathique). On a d’ailleurs tendance à parler de « médecine complémentaire » ou, comme au Canada, de « médecine alternative ». Leur fonctionnement est simplement différent.
C’est-à-dire ?
Le médecin est à même de faire face à l’urgence : un organe est défaillant, et il faut y parer. Il va donc prescrire le médicament (ou la chirurgie) qui va suppléer aux fonctions de l’organe.
Le naturopathe va rechercher les causes profondes des dysfonctionnements de l’organisme, des symptômes. Il ne va pas chercher à corriger ces symptômes, mais à corriger l’origine première, de façon à ce que l’organisme retrouve son équilibre, et prenne ainsi le chemin de l'auto guérison.
Comme le disait déjà Hippocrate : « recherchez la cause et traitez-la, recherchez la cause de la cause et traitez-la, recherchez la cause de la cause de la cause et traitez-la ».
On comprend donc que la naturopathie est particulièrement indiquée pour les pathologies chroniques, ou les maladies que l’on appelle « de société », ou encore pour accompagner des traitements allopathiques afin d’en contrer les effets secondaires. La naturopathie joue également un rôle préventif des plus intéressants, visant à optimiser l’état de santé de l’organisme.
De plus, la naturopathie est avant tout une méthode holistique : l’individu est pris en compte dans sa globalité. Sont aussi bien analysés ses symptômes ou son mal-être que son mode de vie, son alimentation, son niveau de stress, son psychisme, son histoire personnelle, … C’est bien le tout, l’individu dans tout ce qu’il a d’entier qui est considéré.
3. Quels sont les modes d’action du naturopathe ?
Dans un premier temps, le naturopathe va établir un bilan de santé naturopathique, qui ne correspond pas à un diagnostic, mais à un bilan de terrain en quelque sorte : les forces, faiblesses de l’organisme, la façon dont la personne y fait face, en tenant compte des antécédents médicaux familiaux, de l’histoire médicale de la personne, des carences nutritionnelles, du mode de vie, etc.
Ce bilan s’appuie à la fois sur un questionnaire, mais aussi un examen physique (posture, peau, ongles, cheveux), et si nécessaire iridologique.
Cela explique pourquoi, selon les praticiens, une séance de naturopathie va durer de une à deux heures.
Le naturopathe va ainsi établir, et expliquer un programme d’hygiène vitale, qui vise donc à rétablir la santé optimale. L’objectif est de rendre la personne actrice de sa santé : le naturopathe joue également le rôle d’éducateur de santé.
Ses moyens d’actions sont multiples : le plus important reste le rééquilibrage alimentaire (« Que l’alimentation soit ta première médecine », disait encore ce cher Hippocrate), qui peut s’accompagner de phytologie (sous différentes formes : tisanes, extraits, ampoules, etc.), d’aromatologie (les huiles essentielles), de complémentations naturelles (les oligoéléments ou les élixirs floraux par exemple), de techniques respiratoires et de relaxation, de techniques manuelles (les massages thérapeutiques), de réflexologies (plantaire, palmaire), d’hydrologie (le rôle de l’eau, en interne comme en externe), de psychologie (pour comprendre les phénomènes de psychosomatique par exemple), de magnétisme, d’exercices physiques.
On le voit, les techniques naturopathiques sont multiples : les naturopathes ne les utilisent généralement pas toutes, et ont tendance à se spécialiser. Ils peuvent également conseiller à la personne qui les consulte de se tourner vers un autre thérapeute si nécessaire : ostéopathe, psychothérapeute, microkinésithérapeute, etc.
4. La naturopathie a-t-elle des limites ?
Bien évidemment.
Comme précisé plus haut, un naturopathe n’est pas un médecin : il ne peut pas poser de diagnostic, et ne peut pas prendre en charge une personne qui a besoin d’un traitement d’urgence.
L’autre écueil, plus important, concerne le statut de naturopathe : aujourd’hui, n’importe qui peut s’installer en tant que naturopathe, qu’il ait suivi des études ou non, étudié deux ou trois ans ou ouvert un simple livre. Donc, comment trouver un bon naturopathe ?
Une réponse de bon sens serait de préconiser de consulter un naturopathe diplômé d’une bonne école de naturopathie. Une meilleure serait d’écouter le bouche à oreille. Effectivement, la relation de confiance qui s’établit entre le naturopathe et la personne qui le consulte est essentielle : essentielle pour que le bilan de santé naturopathique soit réalisé au mieux, essentielle pour que le consultant devienne acteur de sa santé et prenne le chemin de la guérison.
Le naturopathe doit d’ailleurs respecter un code de déontologie, qui inclut notamment le secret professionnel.
5. Un chemin d’espoir
Je parlerai ici d’un point de vue personnel, grâce à ce que la naturopathie m’a permis de vivre : c’est un formidable champ (chant ?) d’espoir. Elle permet de comprendre des chemins de vie mais aussi de pathologie : pourquoi est-on malade ou pourquoi est-on victime d’un trouble ? Comment en est-on arrivé là ? Et comment peut-on faire pour en sortir, et ce de façon durable ? La naturopathie a donc ceci de formidable qu’elle permet de comprendre le pourquoi du comment.
De plus, la naturopathie est un magnifique vecteur d’espoir : elle ouvre des portes, donne des clés. Elle n’enferme pas dans un diagnostic. Ses moyens d’intervention sont multiples…
La personne qui consulte reçoit les informations qui lui permettent de se prendre en charge, et d’entreprendre un véritable cheminement : celui de la guérison. On n'entre pas "en naturopathie" par hasard…
On n’y entre pas par hasard,
On n’y entre pas par hasard, tout à fait d’accord. Et entrer en naturopathie change la vie ! Merci pour cet article.
Une belle entrée en matière !
Une belle entrée en matière ! En espérant qu’elle donnera l’envie d’aller plus loin 😉 Merci Caroline.
Merci Caro pour cette
Merci Caro pour cette définition claire, précise, pédagogique de la naturopathie. Bon courage…