Jet lag

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Expression anglaise décrivant l’ensemble des symptômes plus ou moins importants selon les individus et résultant de l’adaptation de l’organisme à un nouvel horaire. Ceci est le cas à partir d’un décalage de trois heures.

Le syndrome du jet lag correspond à une désynchronisation. Ainsi, les heures de repas, l’activité et l’endormissement sont décalés pour un individu donné par rapport à ses habitudes.
De nombreux rythmes biologiques de notre organisme présentent une rythmicité circadienne, c’est-à-dire variant pendant une durée proche de 24 heures. La désynchronisation porte sur les facteurs externes (heures de repas, activité, endormissement) et sur les facteurs internes (changement d’horaire, rythme de la température, cycle hormonal).
C’est ainsi qu’il faut, après un décalage horaire de 6 heures, 3 jours pour réajuster les cycles veille-sommeil. L’organisme a besoin d’environ 7 jours pour régulariser le rythme de la température et quelquefois de plusieurs semaines pour adapter celui des hormones au nouveau mode de vie de l’indidvidu.

Les principaux symptômes
Ils sont dus au décalage horaire sur un long trajet aérien transméridien :

  • L’insomnie : les troubles du sommeil sont essentiellement liés à la difficulté de l’endormissement et au réveil nocturne s’accompagnant d’une difficulté de réendormissement. D’autre part, le réveil survient quelquefois trop précocement. Tout ceci entraîne une perturbation pendant la journée à type de somnolence ou de mal-être général. La privation de sommeil est quelquefois à l’origine d’une diminution de la vigilance pouvant être préjudiciable en cas de conduite automobile. Les troubles du sommeil, peuvent quelquefois être à l’origine à moyen terme d’une dépression nerveuse dont les causes passent quelquefois inaperçues.
  • Des troubles du comportement ou de la vigilance : les troubles de l’humeur se caractérisent le plus souvent par l’irritabilité et un malaise psychologique.
  • Une fatigue plus ou moins importante s’accompagnant quelquefois d’une baisse des performances des capacités d’apprentissage et désagréablement ressenti par le sportif de haut niveau.
  • Il n’a pas été décrit de pathologie cardio-vasculaire : l’augmentation du nombre des phlébites et des maladies liées aux troubles circulatoires veineux semble plus en relation directe avec une inactivation dans l’avion qu’avec le décalage horaire.

Quelques conseils

  • Avant tout, il est nécessaire de mettre sa montre à l’heure du pays où l’on arrive (mettre sa montre à l’heure d’arrivée une fois dans l’avion).
  • Il faut gérer son sommeil et la quantité de lumière à certaines périodes de la journée.
  • Il est déconseillé de faire la sieste.
  • L’alimentation n’a pas un grand rôle à jouer. Il faut néanmoins éviter les excitants (alcool, café, tabac). Classiquement, il est conseillé de manger des quantités de sucre (lent) plus importantes le soir que dans la journée durant laquelle la quantité de protéines sera plus élevée que le soir.
  • Quand cela est possible, et seulement pour les individus souffrant d’une intolérance importante au décalage horaire, il est conseillé de se décaler progressivement lors du coucher et du lever, quelques jours avant le voyage. Ceci doit se faire à raison d’une demi-heure par jour.
  • Pour un voyage inférieur à 3 jours, il est conseillé, pour les repas, de garder la même heure qu’avant son départ. Dans ce cas, l’adaptation est moins recherchée.
  • Quand on effectue un voyage vers l’Ouest, il est conseillé de s’exposer à la lumière le soir et d’éviter celle du matin en portant par exemple des lunettes de soleil.
  • Lors d’un voyage vers l’Est, il faut s’exposer à la lumière le matin, et si possible éviter la lumière le soir en portant des lunettes de soleil.
  • Certains médecins préconisent d’utiliser des hypnotiques (somnifères), mais ils risquent au contraire chez certains individus d’accentuer le syndrome du jet lag.