Le traitement contre la grippe A H1N1 existe mais n’est pas toujours efficace. Les molécules, c’est-à-dire la substance active contenue dans les médicaments, destinées à lutter contre la multiplication des virus à l’intérieur de l’organisme ne sont pas nombreuses. Trois médicaments sont utilisés actuellement, dont un est relativement ancien. D’autre part, le médicament antiviral (pour lutter contre la multiplication du virus) est avant tout efficace in vitro, c’est-à-dire en laboratoire, quand on met en contact le virus avec la substance médicamenteuse. Une fois l’antiviral absorbé par l’organisme atteint par la grippe A H1N1, on ne connaît pas avec exactitude l’efficacité du médicament.
Il existe également une polémique concernant les masques. Il s’agit de l’intérêt et de l’utilisation des masques de protection distribués à la population, masques qui seraient inefficaces.
Le traitement de la grippe A H1N1 fait appel aux antiviraux, c’est-à-dire aux médicaments destinés à lutter contre la multiplication du virus de la grippe de façon générale. Il s’agit du Tamiflu (oseltamivir) et du Relenza (zanamivir) dans le cadre du traitement et de la prévention de la grippe porcine. Le troisième médicament : Mantadix (amantadine) est l’un des premiers médicaments antiviraux utilisés contre la grippe. Étant assez souvent utilisé contre la grippe saisonnière (grippe habituelle ou banale), il est devenu moins efficace. En 2005 et 2006, en Amérique du Nord notamment, la résistance à l’amantadine des virus de la grippe A en circulation a fortement augmenté.
Ces médicaments sont susceptibles d’empêcher le virus de la grippe A H1N1 de se reproduire (se multiplier) chez les patients, évitant ainsi de graves complications comme une éventuelle pneumopathie (maladie des poumons et de l’appareil respiratoire) ou une méningite (maladie neurologique parfois grave), mais répétons-le, leur efficacité est incertaine au sein de l’organisme humain et porcin (du porc) d’ailleurs.
Il existe des effets secondaires à ces médicaments. Il s’agit avant tout de nausées et de vomissements mais aussi et surtout de réactions allergiques. Pour certains spécialistes en virologie, ces médicaments seraient également susceptibles d’entraîner des perturbations du fonctionnement du système nerveux central et en particulier du cerveau pouvant aboutir éventuellement à une augmentation du risque de suicide.
D’autre part, ce type de médicament antiviral n’est pas totalement efficace et on ne connaît pas avec certitude le nombre de boîtes d’antiviraux à la disposition dans chaque pays.
Enfin, le virus est susceptible de muter, c’est-à-dire de se transformer, inhibant alors l’efficacité de ce type de médicament antiviral.
La prophylaxie (prévention de la survenue et du développement de la maladie) est importante. Sur le plan sanitaire, il est nécessaire d’isoler les animaux malades bien entendu mais surtout de maintenir de bonnes conditions d’élevage et d’hygiène.
En ce qui concerne l’Homme, le port d’un masque est obligatoire. Il est également nécessaire de procéder à l’isolement des patients susceptibles d’être infectés par le virus de la grippe A H1N1, ce qui devrait permettre d’endiguer la propagation de cette maladie infectieuse qui est parfois mortelle. Le masque de protection éventuel est au centre d’une polémique. En effet, pour certains spécialistes tels que le virologue travaillant à l’institut Pasteur : le docteur Manuguerra, les masques actuels seraient inefficaces voire dangereux. Pour lui, il est nécessaire d’utiliser des masques de type FFP2 ou FFP3. Les masques de chirurgiens parfois distribués à la population ne seraient pas suffisants pour empêcher les gouttelettes contenant le virus de passer sur les côtés du masque et en particulier dans certains endroits comme ceux où le masque n’est plus en contact avec la peau du visage, c’est-à-dire au niveau des ailes du nez.
Il est également très important de signaler que le fait de se laver les mains inhibe la propagation du virus d’un individu à l’autre.
L’obtention d’un vaccin efficace nécessite tout d’abord l’isolement du virus de la pandémie (épidémie dans une région, un pays ou plusieurs pays à la fois) de grippe A H1N1 et l’élaboration de celui-ci. Il faut ensuite administrer le vaccin obtenu aux individus contaminés par le virus ce qui nécessite au préalable leur identification.
Le vaccin habituellement utilisé contre la grippe saisonnière n’est pas automatiquement efficace contre la grippe A H1N1. Il semble donc illusoire de se vacciner avec le vaccin antigrippal actuel qui, rappelons-le, est mis au point chaque année en fonction des souches, c’est-à-dire des virus de l’année précédente ou de l’année en cours.