Définition
Définition
Le syndrome parkinsonien se définit comme une association de plusieurs symptômes neurologiques traduisant l'atteinte du système nerveux central et comprenant une lenteur et une rareté des mouvements (akinésie) avec une hypertonie c'est-à-dire une rigidité. À cela s'ajoute un tremblement au repos des membres. L'ensemble des signes traduisent une altération du faisceau pyramidal.
Anatomie
Le faisceau pyramidal est une voie nerveuse principale appartenant au système nerveux central (encéphale et moelle épinière). Il est constitué d'un groupement de fibres nerveuses possédant un trajet commun, et destinées à transporter les messages moteurs volontaires (influx nerveux permettant d'obtenir un mouvement, contrairement aux messages destinés à la perception des sensations).
Il relie les cellules nerveuses de forme pyramidale contenues dans l'écorce cérébrale (substance grise du cerveau) à d'autres cellules nerveuses contenues dans la moelle épinière. Les nerfs constituant le faisceau pyramidal volontaire appartiennent à un ensemble de fibres destinées au tronc et aux membres. A partir des cellules pyramidales, ce faisceau descend vers la moelle épinière en passant par une zone du bulbe rachidien (région du système nerveux central située en avant du cervelet entre le cerveau au-dessus et la moelle épinière en dessous).
Il décusse, c'est-à-dire change de côté. Puis il se sépare à l'intérieur de la moelle épinière en 2 branches appelées cortico-spino-ventrale (trajet situé vers l'avant de la moelle épinière) et latérale (trajet situé sur les côtés de la moelle épinière).
Il se termine dans la corne antérieure de la moelle épinière appelée corne latérale (située de l'autre côté du trajet de ce faisceau).
Symptômes
Symptômes
Paralysie ou hémiplégie (paralysie de la moitié du corps) qui apparaît tout d'abord flasque (mole) puis au cours de laquelle s'installent des contractures qui prédominent sur les muscles permettant les mouvements volontaires.<
Hypertonie des membres qualifiée de plastique et se caractérisant par le maintien de la position dans laquelle le membre est placé après manipulation par le médecin ou l'examinateur. Cette hypertonie parkinsonienne plastique doit être différenciée de l'hypertonie élastique rencontrée dans le syndrome pyramidal.
L'hypertonie parkinsonienne se caractérise par une prédominance aux muscles fléchisseurs (le biceps par exemple est un muscle fléchisseur, il permet d'amener la paume de la main vers l'épaule).
Ceci a tendance à donner au patient une attitude fléchie et penchée en avant.
De façon générale la rigidité va céder par à-coup à la mobilisation du membre. Ceci réalise ce que l'on appelle le phénomène de la roue dentée.
Présence du signe de babinski appelé également réflexe plantaire inverse.
Inversion du réflexe cutané plantaire.
Généralement présence d'un réflexe d'automatisme
Tremblement. Il est régulier est atteint généralement l'extrémité des membres supérieurs. On parle plus exactement de mouvements d'émiettement qui est favorisé quand on demande au patient de se concentrer en particulier en effectuant un calcul mental. Ce tremblement présente une autre caractéristique : il disparaît quand le patient effectue des mouvements sous le contrôle de la volonté
Akinésie parkinsonienne. Cette anomalie neurologique se caractérise par la survenue de plus en plus rare des clignements des paupières associés à une mimique appauvrie.
Au cours du syndrome parkinsonien les patients ont une perte du balancement des bras au moment de la marche qui s'effectue à petits pas.
Difficultés dans l'exécution des mouvements alternatifs rapides.
Économie des gestes.
L'écriture est micrographique (le patient dessine des lettres minuscules).
Les paroles sont exprimées sur le même ton (monocorde).
Physiopathologie
Ce syndrome s'observe au cours de la maladie de Parkinson proprement dit.
Il est quelquefois secondaire à la consommation de neuroleptiques pendant une longue période ou à une atteinte héréditaire du système nerveux central comme une hérédodégénérescence spinocérébelleuse pendant la maladie de Machado-Joseph entre autres.
Cause
Cause
Il s'agit d'une atteinte du tractus olivo-ponto-cérébelleuse qui correspond à une lésion des faisceaux de neurones allant de certaines zones du système nerveux central et plus particulièrement les olives, du pont vers le cervelet.
Traitement
Traitement
Traiter la maladie causale.
Suspension de la prise de neuroleptiques quand c'est possible. Dans ce cas, la diminution voir la suppression des signes du syndrome parkinsonien n'est obtenue qu'après plusieurs semaines d'arrêt du traitement.