Définition
Définition
La régulation de l’organisme (homéostasie) est sous la dépendance du système nerveux végétatif. Le trouble le plus fréquent apparait quand il existe un dysfonctionnement (mauvais fonctionnement) du système nerveux végétatif. Il s’agit del’hypotension orthostatique. Les autres perturbations se caractérisent par : une modification du rythme cardiaque et des variations en fonction de la respiration profonde, une perturbation de la manoeuvre de Valsalva, une perturbation des fonctions de la sudation, une modification des tests au froid et des perturbations de certains neuromédiateurs tels que la noradrénaline entre autres.
Les troubles du système nerveux végétatif peuvent provenir d’une atteinte du système nerveux central ou de celle du système nerveux périphérique.
Anatomie
Appelé également système nerveux autonome, le système nerveux végétatif permet de réguler différentes fonctions automatiques de l’organisme (digestion, respiration, circulation artérielle et veineuse, pression artérielle, sécrétion et excrétion).
Les centres régulateurs du système nerveux végétatif sont situés dans la moelle épinière, le cerveau et le tronc cérébral (zone localisée entre le cerveau et la moelle épinière).
Ce système nerveux végétatif comprend :
- Le système nerveux parasympathique : ralentissement général des organes, stimulation du système digestif. Il est associé à un neurotransmetteur : l’acétylcholine.
- Le système nerveux sympathique (ou orthosympathique) correspond à la mise en état d’alerte de l’organisme et à la préparation à l’activité physique et intellectuelle (dilatation des bronches, accélération de l’activité cardiaque et respiratoire, dilatation des pupilles, augmentation de la sécrétion). Il est associé à l’activité de 2 neurotransmetteurs : l’adrénaline et la noradrénaline.
Examen médical
Examen physique
L’hypotension orthostatique correspond à une chute de la tension artérielle au moment où le sujet passe de la position assise à le la position debout.
Les autres symptômes liés une perturbation du système nerveux neurovégétatif sont (liste non exhaustive) :
- L’apparition de lipothymies ou malaise bénins, de courte durée, avec sensation de perte de connaissance imminente, correspondant au premier degré de la syncope. Au cours de ce symptôme, il n’existe pas de perturbations de la circulation sanguine et de la respiration.
- Des modifications du rythme cardiaque et des variations en fonction de la respiration profonde. Ce test traduit une perturbation du système neurovégétatif de nature parasympathique. Les résultats du test de sont variables selon l’âge de l’individu, de sa position, des médicaments qu’il prend habituellement, de la fréquence de l’ampleur de sa respiration. Lors de l’examen neurologique du système nerveux végétatif, l’idéal est de demander au patient de respirer à raison de cinq à six respirations par minute. Si l’on possède un appareil pour mesurer la capacité vitale il faut que celle-ci soit supérieure à 1,5 l. Chez un individu de moins de 20 ans la limite inférieure de la variation du rythme cardiaque, au moment où il respire profondément est de plus de 15 à 20 pulsations par minute. Chez un individu de plus de 60 ans le chiffre est de 5 à 8 pulsations par minute. Si l’on administre de l’atropine au patient les variations du rythme cardiaque, au moment de l’inspiration profonde, sont inexistantes. On parle d’arythmie sinusale respiratoire. L’atropine est une substance dite alcaloïde issue de la belladone qui possède des capacités vagolytiques (détruisant l’action du nerf vague pneumogastrique appartenant au système nerveux végétatif parasympathique).
- Des modifications survenant au cours de la manoeuvre de Valsalva qui est une épreuve respiratoire qui consiste à effectuer une expiration forcée, la glotte fermée. Cela signifie qu’après avoir pris une grande inspiration, le malade doit souffler fortement en fermant la bouche et en bouchant le nez pour empêcher l’air de sortir. Il se produit alors une augmentation de la pression dans le thorax mais également dans l’oreille moyenne. Au cours de ce teste le patient est assi ou allongé. On lui demande d’effectuer une expiration importante (pour les spécialistes d’une pression de 40 mm de mercure) pendant que l’on mesure les changements du rythme cardiaque et de la pression artérielle.
- Des perturbations de la fonction de sudation qui se traduise par des modifications de la transpiration qu’il est possible d’évaluer qualitativement (si le patient transpire ou pas) ou quantitativement (mesurer la quantité de sueur). Les spécialistes appellent ce test : le test quantitatif de l’arc réflexe de sudation. En appliquant à la face antérieure du corps une poudre ayant la capacité de changer de couleur, quand il y a production de sueur après une augmentation de température (exercice physique par exemple), il est possible de tester les perturbations de la sudation d’un individu. Si l’on constate un déficit sur la moitié du corps cela peut traduire une lésion du système nerveux central. En milieu spécialisé de neurologie la mesure des changements électriques de la peau, au niveau des membres, peut être obtenue à la suite de l’application d’un potentiel électrique. ceci représente une autre possibilité de mesurer qualitativement la sudation, la transpiration d’une personne.
- Une mauvaise réponse au froid est évaluée grâce au test au froid. Ce test permet d’évaluer la fonction de système nerveux sympathique. Elle s’effectue en plongeant la main du sujet dans l’eau glacée à 4° puis en mesurant la pression sanguine au bout de 30 secondes et au bout d’une minute. La pression artérielle et plus précisément le chiffre de maxima (systolique) et le chiffres de la minima (diastolique) doivent augmenter d’environ 10 à 20 mm de mercure. Ce test permet de vérifier l’intégrité de certaines voies du système nerveux d’un individu et plus précisément de la voie afférentesspino-thalamique (nerfs allant de la moelle épinière vers le thalamus qui se trouve au centre du cerveau).