Stress et santé

Définition

Définition

Le stress est un état consécutif à certains événements psychologiques (traumatismes, anxiété, colère, contrariété, deuil, surmenage, dépression, etc…) ou biologiques (intervention chirurgicale, écarts de température, …) provoquant dans l’organisme des modifications, pouvant être à l’origine de perturbations plus ou moins graves, comme par exemple une dépression du système immunitaire.

Symptômes

Physiopathologie

Que se passe-t-il dans notre organisme lors d’un stress ?

On peut schématiser les réactions déclenchées par un stress en les classant en 2 catégories selon leur objectif :

  1. Adapter l’organisme à la situation pour qu’il réponde de façon optimale : par exemple, lorsqu’on est victime d’une agression, se défendre physiquement ou fuir.
  2. Diminuer la douleur lors du stress physique.

Pour cela, il faut que certaines hormones soient sécrétées : ce sont elles qui déclencheront les réactions physiologiques.

Pour reprendre nos exemples :

  1. Lors d’une agression, l’adrénaline (hormone sécrétée par les glandes surrénales) va provoquer l’accélération du rythme cardiaque, l’augmentation de la tension artérielle, la contraction des vaisseaux et de certains muscles, la libération de sucre dans le sang, … toutes ces réactions ayant pour but de mettre l’organisme en état d’alerte et d’action.
  2. Lors du stress provoqué par la douleur, les endorphines (sortes de morphine naturelle, sécrétées notamment par l’hypothalamus), vont bloquer la transmission de la sensation douloureuse entre la zone où la douleur est provoquée, et celle où elle est perçue par le cerveau.

L’adrénaline et les endorphines ne sont évidemment pas les seules hormones intervenant lors d’un stress.
On peut également citer, entre autres :

  • le cortisol (cortisone naturelle sécrétée par les glandes surrénales) qui mobilise les réserves d’énergie de l’organisme
  • la corticotrophine (sécrétée par l’hypothalamus) qui active l’hypophyse
  • la noradrénaline

Ces hormones ont en commun de participer à la réaction face au stress mais également de freiner la réponse immunitaire.

QUEL RAPPORT Y A-T-IL ENTRE LE STRESS ET LE SYSTÈME IMMUNITAIRE ?

On ne connaît pas avec exactitude la relation qui existe entre les différentes variétés de cellules (immunitaires, nerveuses et hormonales) : il semble néanmoins qu’un stress trop important soit à l’origine d’une défaillance de notre système immunitaire (qui devient moins apte à défendre l’organisme contre les agressions de toutes sortes).

Ainsi, les macrophages, une variété de globules blancs destinés à participer à la défense de notre organisme contre les microbes, deviennent subitement très paresseux en période de dépression nerveuse par exemple.

Les chercheurs ont notamment mis en évidence que :

  • Des concentrations élevées d’endorphine sont à l’origine d’une diminution de l’activité de certains types de globules blancs appelés les cellules tueuses naturelles de l’organisme.
  • L’adrénaline et le cortisol (hormone naturelle, c’est la cortisone de l’organisme) fabriqués par les glandes surrénales (situées au-dessus de chaque rein) diminuent le potentiel de défense d’une autre variété de globules blancs, les lymphocytes T.

 

STRESS ET MALADIES

Depuis quelques années, la preuve est faite qu’il existe une relation étroite entre le stress et les pathologies en général.

Concernant le cortisol par exemple, le mécanisme semble être le suivant : le cortisol circule par le sang, des glandes surrénales jusqu’au cerveau. Là, il se fixe sur de nombreux neurones, et déclenche des réactions au sein de ces cellules nerveuses. Parmi ces réactions, il y a notamment une libération importante d’ions Ca2++ (calcium ionisé). Or, un excès de calcium peut être néfaste pour les cellules : les neurones surchargés en calcium meurent. De ce fait, le stress chronique provoquerait un vieillissement prématuré du cerveau.

 

Le système immunitaire (ou système hématopoïétique) est à l’origine de la fabrication des cellules participant à la défense de l’organisme.

Il est constitué :

  • Du thymus (organe situé entre le cou et le thorax, à l’origine de la formation d’une variété de globules blancs)
  • De la moelle osseuse
  • De la rate
  • Des ganglions

A priori, il n’existe aucun rapport entre le système immunitaire à l’origine de la défense de l’organisme contre les agressions extérieures (microbiennes ou autres), et le système nerveux en général.
Or, l’ensemble de ses constituants est en relation étroite avec le système nerveux autonome (auto-régulé). En effet, des chercheurs Américains ont démontré que :

  • des neurotransmetteurs susceptibles de se fixer sur des cellules immunitaires permettent à celles-ci de se multiplier pour détruire plus efficacement les envahisseurs (microbes)
  • certaines hormones sécrétées par la glande hypophyse (située à la base du cerveau, c’est en quelque sorte le " chef d’orchestre " des autres glandes de l’organisme) sont susceptibles d’accroître ou d’inhiber la capacité des cellules immunitaires de lutter contre la maladie.