Paralysie (généralités)

Définition

Définition

La paralysie est la diminution ou l’abolition de la possibilité d’effectuer un mouvement (motricité). Elle peut être complète ou incomplète, et présente de nombreuses variétés en relation avec sa topographie (système nerveux central ou périphérique), son évolution, sa cause.

Classification

La paralysie des amoureux, en anglais saturday night palsy, est le résultat d’une compression du nerf, durant la nuit, par la tête d’un individu dormant à côté d’un autre individu, la tête étant appuyée contre le bras de l’autre individu.

La paralysie anapeiratique (du grec anapeirân : recommencer, en anglais anapeiratic palsy) désigne la paralysie faisant suite à la répétition fréquente des mêmes mouvements. Ce type de paralysie est susceptible de compliquer les crampes professionnelles telles que la crampe des écrivains par exemple.

La paralysie bulbaire aiguë de Leyden, en anglais acute bulbar palsy, désigne l’inflammation aiguë des noyaux gris situés au niveau du bulbe rachidien (polioencéphalite inférieure aiguë) qui débute brutalement par des maux de tête, des douleurs au niveau de la nuque, des vertiges. Ceci aboutit rapidement à une paralysie vélopalatine (du voile du palais) et quelquefois à une paralysie faciale, une dysarthrie (difficultés à articuler) des troubles de la déglutition (difficultés pour avaler). L’évolution est péjorative puisque la mort survient en quelques jours. Celle-ci est précédée de perturbations de l’appareil cardiaque et vasculaire et de somnolence. Cette paralysie concerne plus spécifiquement les individus intoxiqués par l’alcool ou bien survient au cours des syndromes malins de certaines maladies infectieuses, du syndrome de Landry ou de la maladie de Heine-Medin.

La paralysie bulbo-ponto-pédonculaire est une variété de paralysie concernant la lèvre la langue et le larynx et qui s’observe quand les noyaux ayant une action motrice au niveau de la protubérance du pédoncule c’est-à-dire le noyau moteur du trijumeau, le noyau moteur facial supérieur, le moteur oculaire externe, sont également atteints par la paralysie.

La paralysie générale progressive (PG ou PGP) de Bayle, appelée (de moins en moins), ataxie psychomotrice de Lunier, démence paralytique de Baillarger, encéphalite chronique interstitielle diffuse, mala­die de Bayle, périencéphalite chronique diffuse, périencépha­loméningite chronique diffuse de Calmeil, est une affection survenant après une infection par la syphilis et se caractérisant par l’apparition de lésions diffuses des centres régulateurs nerveux et de leur enveloppe. Le patient présente, au cours de ce type de paralysie, un affaiblissement progressif de ses moyens cognitifs (intelligence), un délire de type mégalomaniaque (délire inconsidérée de puissance) et des troubles somatiques. Ces troubles somatiques sont avant tout un embarras de la parole, des anomalies au niveau des pupilles, des tremblements de la langue en particulier. L’évolution de la paralysie générale progressive se fait spontanément vers un état de démence et le décès du patient en quelques années.

Examen médical

Examen physique

Le terme paralysie flasque désigne une paralysie qui s’accompagne d’une diminution de la tonicité musculaire et, à l’examen du patient, d’une abolition des réflexes tendineux et des réflexes cutanés.

Cause

Cause

Les causes de paralysie sont diverses (liste n’en exhaustive):

  • Virale comme lors de la poliomyélite.
  • Accidentelle, par traumatisme.
  • Secondaire à une tumeur maligne ou bénigne.
  • Survenant après un accident vasculaire cérébral.
  • Survenant après une hémorragie ou une ischémie (interruption de la circulation au niveau du système nerveux central).
  • Faisant suite à une sclérose en plaques.
  • Survenant après la maladie de Guillain-Barré Strohl (inflammation, dont l’origine n’est pas déterminée avec précision, provoquant la destruction des gaines de myéline des neurones, entraînant une dégénérescence des racines : nerfs issus de la moelle épinière).

Traitement

Traitement

Le traitement est dépendant de la cause de la paralysie. Parfois une régression spontanée est envisageable : c’est le cas par exemple des accidents vasculaires cérébraux. Quand il existe une tumeur, il est nécessaire d’envisager une ablation chirurgicale.
La rééducation permet d’apprendre au malade à utiliser ses muscles sains. Enfin, un appareillage spécial permet à certains handicapés une légère amélioration dans leur déplacements et mouvements.

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