Définition
Définition
Intervention chirurgicale consistant en l’ablation de l’un ou des deux ovaires.
Généralités
Le terme de castration est utilisé quand on pratique une ovariectomie bilatérale.
Anatomie
La face interne de l’ovaire correspond au pavillon de la trompe, et grâce à des ligaments (ligaments propres de l’ovaire, ligaments suspenseurs de l’ovaire, mésovarium), les ovaires sont maintenus en place dans l’abdomen.
Leur irrigation se fait par l’intermédiaire des artères ovariques issues de l’aorte abdominale, elle-même issue de l’aorte thoracique.
A la surface de l’ovaire se trouve une membrane fibreuse, l’albuginée, au-dessous de laquelle se trouve une couche de cellules constituant le cortex (écorce de l’ovaire occupant les deux tiers de la glande) renfermant les gamètes (cellules reproductrices : les ovules).
Plus en profondeur se situe la zone médullaire, qui contient les vaisseaux assurant l’irrigation et les nerfs.
Au niveau du cortex ovarique se trouvent les follicules ovariques, sortes de petits sacs constitués d’un oeuf qui n’est pas encore mûr et que l’on appelle ovocyte. Celui-ci est enveloppé d’une ou de plusieurs couches de cellules appelées les cellules folliculaires ou granuleuses.
Les différents follicules, appelés respectivement follicule ovarique primaire, follicule ovarique secondaire et follicule ovarique mûr (celui-ci fait saillie à la surface de l’ovaire) représentent les différents stades de maturation qui vont amener le follicule à l’état d’ovocyte, futur œuf susceptible d’être fécondé par un spermatozoïde une fois dans la trompe utérine.
Après l’ovulation, certaines cellules du follicule débarrassé de l’ovocyte se transforment en corps jaune à l’origine de la sécrétion de la progestérone et des oestrogènes. Ce corps jaune finit par dégénérer.
Examen médical
Technique
Cette intervention, qui a lieu sous anesthésie générale, peut se pratiquer de plusieurs manières, après :
- Laparotomie, c’est-à-dire incision basse de l’abdomen.
- Cœlioscopie, comprenant une insufflation de gaz carbonique. La coelioscopie correspond à l’introduction à travers la paroi de l’abdomen d’un tube muni d’un système optique et d’instruments de microchirurgie.
- Laparoscopie en suspension : dans ce cas, il n’est pas pratiqué d’insufflation de gaz carbonique mais un bras électrique est introduit après que le chirurgien ait effectué une petite incision au niveau de l’ombilic. Ce geste permet le soulèvement de la cloison ombilicale.
Cause
Cause
L’ovariectomie est pratiquée quand une patiente présente une tumeur ou des kystes volumineux de l’ovaire. Dans certains cas, mais plus rarement, il s’agit d’un cancer hormonodépendant, c’est-à-dire sensible au taux sanguin d’hormones œstrogéniques. Le cancer du sein est un exemple de cancer hormonodépendant.
Traitement
Traitement
L’ablation des ovaires nécessite une substitution hormonale. En effet, l’oophorectomie entraîne une ménopause artificielle (disparition des cycles).
Cette ménopause, qui est équivalente à la ménopause naturelle, entraîne l’apparition de bouffées de chaleur et éventuellement d’ostéoporose. C’est la raison pour laquelle il est pratiqué une supplémentation hormonale féminine de nature médicamenteuse.
Évolution
Évolution
En cas d’ablation unilatérale, c’est-à-dire d’un seul ovaire, l’ovulation est préservée ainsi que la production d’hormones.
Si l’ablation est bilatérale, c’est-à-dire concerne les deux ovaires, et que l’intervention a été pratiquée avant la ménopause, elle entraîne une ménopause artificielle due à une carence hormonale. Dans ce cas, la patiente présente une stérilité définitive.