Définition
Définition
Une élongation musculaire est une toute petite déchirure musculaire, plus légère encore qu'un claquage musculaire.
Généralités
L'élongation désigne l'allongement traumatique ou pas (on utilise alors le terme étirement) d'un organe (muscle, ligament).
Anatomie
Le mot muscle vient du latin mus qui signifie petite souris. Quand on pense aux muscles, la première chose qui vient à l'esprit est l'organe saillant d'un boxeur, ou d'un autre sportif. Le coeur et les parois des organes creux (intestin, estomac) sont également constitués de tissu musculaire. La principale caractéristique d'un muscle est sa capacité à transformer une énergie chimique, en énergie mécanique autrement dit, permettre un mouvement (contraction / décontraction) grâce à des éléments chimiques procurant de l'énergie (ATP ou adénosine triphosphate). Le tissu musculaire est constitué de fibres musculaires, elles-même composées de cellules appelées les myocytes, qui contiennent de nombreux petits filaments disposés parallèlement, et constitués d'actine et de myosine. Ces deux composants chimiques présentent la propriété de permettre la contraction d'un muscle lorsqu'ils s'interpénètrent l'un l'autre. Les muscles striés, appelés également muscles rouges, ou muscles squelettiques, permettent l'union des os et plus particulièrement de leur surface articulaire, autorisant ainsi la mobilité. La contraction des muscles striés se fait grâce à une intervention du système nerveux central (cerveau). Lorsque l'ordre d'effectuer un mouvement est donné par le cerveau, une impulsion nerveuse arrive par l'intermédiaire d'une terminaison nerveuse sur les fibres musculaires, et est transmise à celles-ci par l'intermédiaire du neurotransmetteur chimique (substance sécrétée par certains neurones et permettant de transmettre l'influx nerveux vers d'autres cellules) : l'acétylcholine. Le contact entre la cellule musculaire et la fibre nerveuse, se fait par l'intermédiaire de la plaque motrice. Les muscles sont constamment en contraction légère (le tonus musculaire) qui peut diminuer de façon pathologique à la suite d'une diminution du taux de potassium dans le sang. A l'opposé, une augmentation anormale du tonus musculaire (hypertonie musculaire) peut être la conséquence d'une diminution du taux de calcium dans le sang. L'accentuation de cet état pathologique se nomme la spasticité.
Le terme étirement est utilisé comme synonyme d'élongation et désigne l'exercice d'assouplissement des muscles et des tendons. Celui-ci est obtenu par la mise en tension des muscles ainsi travaillés, améliorant du même coup la souplesse en augmentant l'amplitude naturelle de ce tissu. Cet étirement doit se faire progressivement en effectuant alternativement une tension maintenue quelques secondes, puis un relâchement. L'étirement des mollets par exemple, est obtenu en se positionnant debout les bras tendus devant soi en appui face à un mur ou une barre, les jambes tendues en appuie sur les talons, et en augmentant l'espace séparant les pieds de ce mur. Ce mouvement a pour but détirer les mollets en les allongeant. L'étirement du quadriceps (muscles de la cuisse) s'effectue en position debout, et consiste à prendre sa cheville dans la main et à plier le genou pour amener le talon à la fesse. Il ne faut pas creuser le dos.
Symptômes
Symptômes
Les symptômes d'une élongation traumatique sont :
- Douleurs limitant l'activité sans qu'il y ait pour autant des lésions anatomiques de la fibre musculaire elle-même (constituée de cellules musculaires, ou myocytes).
- Claquage ou déchirure, correspondant à une lésion plus grave de la fibre musculaire elle-même dont l'élongation, et quelquefois le premier stade.
Physiopathologie
L'élongation qualifie quelquefois l'accident musculaire plus ou moins bénin, qui est secondaire à un étirement excessif d'un muscle ayant dépassé ses possibilités normales d'élasticité. Le plus souvent ce genre d'incident survient au détour d'une activité sportive effectué dans des conditions néfastes voire dangereuses, sans avoir pris soin de s'échauffer au préalable.
Il est nécessaire de différencier l'élongation du claquage musculaire qui se traduit par une douleur vive, brutale, associée le plus souvent à un bruit caractéristique et secondaire à la rupture de quelques fibres musculaires après un effort violent correspondant à une déchirure, c'est-à-dire une atteinte musculaire importante. Il entraîne un gonflement du mollet en quelques minutes, visualisé par l'échographie qui permet de mettre évidence un hématome. Son traitement consiste à appliquer du froid sur la région lésée et à la mettre au repos. L'intervention chirurgicale ne doit être entreprise qu'en présence de lésions importantes (rupture totale) chez les sportifs généralement, nécessitant le plus souvent une réinsertion du muscle sur le tendon. Parfois, une cicatrice rétractile peut nécessiter une réintervention chirurgicale permettant son ablation.
Évolution
Prévention
La prévention des pathologies musculaires et tendineuses :
- Préparation de l'organisme à un effort (cardio-vasculaires, musculaire, tendineuses, rénale des tissus en général).
- Réchauffement progressif des muscles et des tendons.
- Il évite une élongation ou une déchirure musculaire bénigne et parfois maligne.
- Après un effort il permet de diminuer l'enraidissement des masses musculaires et d'éliminer les toxines (acide lactique).
- Déroulement de la séance.
Etant donné qu'un muscle ne doit pas être étiré à froid, il est avant tout nécessaire de l'échauffer en effectuant un petit footing léger ou une marche accélérée sans à-coups ni violence. Il est alors possible de mettre en place un étirement progressif en augmentant progressivement l'amplitude des mouvements et en prenant soin détirer lentement tous les muscles utilisés pendant l'activité physique envisagée.