Anévrisme artériel (généralités)

Définition

Définition

Agrandissement des parois d’une artère dans lequel s’engouffre le sang et où il peut y avoir formation de caillots. L’anévrisme artériel est le plus souvent dû à une atteinte de la paroi des vaisseaux par l’athérome (dépôts graisseux responsables de l’athérosclérose).

Classification

On distingue plusieurs types d’anévrisme :

  • L’anévrisme artérioveineux est une communication permanente entre une artère et une veine, avec la présence d’un sac anévrismal
  • L’anévrisme cirsoïde
  • L’anévrisme disséquant
  • L’anévrisme mycotique
  • L’anévrisme sacciforme
  • L’anévrisme de Pestalozzy
  • L’anévrisme de Rasmussen
  • Le faux anévrisme est une importante quantité de sang au contact d’une plaie survenue dans une artère
  • L’anévrisme secondaire à la maladie de Horton (inflammation de la paroi de l’artère)
  • L’anévrisme dû à une anomalie congénitale de la paroi artérielle comme dans la maladie de Marfan
  • L’anévrisme fusiforme correspond à une simple dilatation de l’artère
  • L’anévrisme survenant au niveau d’une artère à l’intérieur du crâne (anévrisme artériel intracrânien) est une dilatation d’un segment d’artère et touche environ 2 à 3 % de la population. Cette variété d’anévrisme est à l’origine d’hémorragies méningées (envahissement des méninges par le sang) et concerne tout particulièrement l’anévrisme sacciforme dû à une fragilisation congénitale de la paroi artérielle. La rupture de l’anévrisme est le plus souvent favorisée par l’athérosclérose mais également par l’hypertension artérielle (augmentation de la tension artérielle).
  • L’anévrisme intracrânien dû à un traumatisme se développe à partir d’une lésion de la paroi de l’artère.
  • L’anévrisme artériel des membres peut siéger au niveau d’une artère fémorale, d’une sous-clavière mais également sur les petites artères. Il entraîne des paresthésies (picotements, engourdissement) mais également des crampes au niveau des membres.
  • Symptômes

    Symptômes

    Paralysie survenant au niveau du visage et correspondant à un anévrisme intracrânien Dilatation des pupillesPerte du réflexe photomoteur (ouverture et fermeture de la pupille après éclairage plus ou moins important)Douleurs au niveau des orbites correspondant à un anévrisme ayant tendance à augmenter de volume et se situant à la jonction entre l’artère communicante postérieure et l’artère carotide interneCéphalées occipitales (situées en arrière du crâne)Cervicalgies postérieures (douleurs en arrière du cou)

    Physiopathologie

    L’anévrisme artériel des membres correspond à une dilatation du segment d’une artère au niveau d’un membre. Ceci est le résultat d’une faiblesse de la paroi de ce vaisseau. Les modifications anatomiques des parois de l’artère sont généralement liées à une artériosclérose c’est-à-dire à des dépôts de corps gras dans les parois de l’artère ce qui modifie son anatomie et plus précisément sa souplesse (ce qui aboutit à une sclérose : diminution de l’élasticité des parois du vaisseau). Les principales causes de l’anévrisme artériel des membres sont :

    • Une hypertension artérielle (élévation de la tension artérielle).
    • Le tabagisme.
    • Un taux de lipides trop important dans le sang.
    • Une infection faisant suite à un champignon (mycose) ceci assez rarement.
    • Un traumatisme (rarement).

    Il s’agit d’une affection cardio-vasculaire concernant essentiellement les artères poplitées c’est-à-dire les artères passant dans le creux du genou en arrière de celui-ci. Les autres localisations de l’anévrisme artériel des membres concernés  sont les artères iliaques, les artères fémorales et l’artère sous clavière (moins fréquemment).
    La palpation met en évidence, sur le trajet de l’artère concernée, une excroissance c’est-à-dire une grosseur.
    Le patient se plaint d’une augmentation de volume battant (l’artère bat comme le coeur) ce qui augmente le volume de la grosseur (tuméfaction vasculaire) à chaque pulsation cardiaque. Quelquefois l’examen du patient met en évidence un souffle quand l’examinateur (le généraliste ou le cardiologue entre autres) ausculte la zone concernée à l’aide d’un stéthoscope.
    Les examens complémentaires et plus précisément l’échographie, le scanner ainsi que l’artériographie qui consiste à injecter un produit contenant de l’iode et permettant de rendre les artères visibles sur les radios, mettent en évidence le siège exact de la tuméfaction battante, sa forme et la taille de l’anévrisme.
    L’évolution de l’anévrisme artériel des membres est susceptible de s’accompagner de complications. Il peut s’agir par exemple de la formation, au niveau de la dilatation, de thrombose (caillot sanguin) pouvant migrer (se déplacer plus loin) à l’intérieur de l’artère ou dans ses branches puis se bloquer lorsque celle-ci se rétrécit. Ceci entraîne un arrêt de la circulation en aval, correspondant à un envoi d’embole avec ischémie (diminution de la vascularisation : l’apport sanguin) du membre concerné. L’autre complication peut être la rupture suivie d’une hémorragie. La compression des tissus avoisinants et notamment des veines et des nerfs peut également survenir.
    Le traitement de ce type d’affection est de nature chirurgicale. Il consiste à sectionner et à remplacer la partie qui est lésée (abîmée) de l’artère par un segment de tuyau synthétique.

    Examen médical

    Examen physique

    Un anévrisme artériel (le plus souvent indolore) est parfois mis en évidence, quand il est superficiel, par l’apparition d’une tuméfaction (grosseur) ayant tendance à augmenter de volume, et battante (à la manière du pouls).

    Examen complémentaire

    C’est l’échographie et l’artériographie du cerveau qui permettent de mettre en évidence les anévrismes sacciformes.Le scanner ou l’IRM sont également d’une grande utilité.

    Traitement

    Traitement

    Intervention chirurgicale, quand cela est possible, après clampage de l’artère.En cas d’anévrisme sacculaire intracrânien, l’intervention neurochirurgicale (grâce au microscope opératoire) est destinée à prévenir la récidive d’hémorragies le plus souvent dramatiques. La longueur du collet et la taille du sac sont des facteurs permettant de décider de la nécessité d’oblitérer (fermer) l’anévrisme par une intervention neurochirurgicale. Des études récentes permettent d’affirmer qu’un anévrisme est susceptible de se rompre quand il est supérieur à 7 mm, et cette variété d’anévrisme doit bénéficier d’une intervention préventive.Les techniques utilisant un ballonnet entraînent l’occlusion de l’anévrisme ou de l’artère carotide interne chez un patient ayant un anévrisme non opérable.

    Évolution

    Complications

    Rupture de l’anévrisme entraînant une hémorragie le plus souvent mortelle. Cette rupture est en rapport direct avec la taille de l’anévrisme Fragilisation de la paroi artérielle entraînant une fissuration susceptible de donner des douleurs localiséesCompression des organes voisinsSurvenue d’un caillot sanguin (embolie)

    Prévention

    Elle repose sur une surveillance étroite des facteurs de risque (athérosclérose, hypertension artérielle, diabète, hypercholestérolémie) mais également sur la surveillance très régulière du volume de l’anévrisme par échographie.En présence d’un anévrisme à la jonction de l’artère communicante postérieure et de l’artère carotide interne, l’indication de l’intervention chirurgicale doit être rapidement posée

    Termes et Articles associés