Grâce à un nouveau questionnaire spécifique (International Prostatic Symptome Score), d’ailleurs peu utilisé en pratique médicale courante, il est possible, à travers huit questions, d’objectiver l’importance de la gêne liée à l’augmentation de volume d’une prostate, et donc de mieux connaître les répercussions de cette pathologie sur la vie quotidienne d’un patient.
Le toucher rectal est toujours le meilleur examen pour apprécier le volume de la prostate. Il permet également de mettre en évidence, et du même coup de suspecter un cancer ou une perte d’élasticité de celle-ci touchant une portion ou l’ensemble de cet organe.
Toujours en consultation, il est possible de mettre évidence, à l’aide d’une bandelette urinaire, une éventuelle infection urinaire.
Certains examens complémentaires (dosage de la créatinine dans le sang, échographie des reins, échographie de la vessie et de la prostate et examen urodynamique) ne sont justifiés que si le patient présente des pathologies associées (atteinte neurologique chez individus très jeune ou très âgé). Le dosage d’antigène prostatique permettra éventuellement un diagnostic précoce du cancer de la prostate mais ne sera pas utilisé pour diagnostiquer ou surveiller un adénome (tuméfaction non cancéreuse).
Une étude (MTOPS) préconise d’utiliser un médicament associant un alpha bloquant et un inhibiteur de la 5-alpha-réductase. Néanmoins, rarement, certains effets secondaires sont liés à l’utilisation des alpha bloquants (baisse de la tension artérielle survenant rarement, baisse de la libido, baisse du volume de la quantité de sperme éjaculé, etc…). L’éjaculation rétrograde (éjaculation émise dans la vessie au lieu de passer par le sexe) est liée à l’utilisation des inhibiteurs de la 5-alpha-réductase. Une incontinence urinaire survient rarement après intervention chirurgicale, indépendamment de la technique utilisée.
L’intervention chirurgicale sera envisagée quand la gêne est importante. La technique utilisée varie selon le volume de la prostate.