Muscle lisse

Définition

Définition

Les muscles lisses, a​ppelés également muscles blancs, sont présents dans la paroi de nombreux organes tels que:

  • L'intestin.
  • L'utérus.
  • La vésicule biliaire.
  • Les bronches.
  • Les vaisseaux sanguins. 

Généralités

La contraction de ce type de muscle, est comparable à celle des muscles striés squelettiques, avec une différence, son autonomie (involontaire), qui est assujettie au système nerveux végétatif, qui ne répond pas au contrôle direct de la volonté, donc la conscience.

Classification

Les différentes variétés de muscles lisses.

On constate une variation des muscles lisses entre eux, en rapport avec la disposition des fibres et leur innervation.

On classe habituellement les muscles lisses en deux grandes catégories :

  • Les muscles lisses unitaires, appelés également muscles viscéraux, ils sont les plus nombreux mais ne sont pas adaptés à la réalisation des mouvements fins. Leurs cellules se contractent généralement en harmonie les unes avec les autres et de façon rythmique. On constate un couplage électrique les unes aux autres, grâce à la présence de jonctions ouvertes. D'autre part, il existe des potentiels d'action spontanée. Cette variété de muscle, autorise un déplacement des substances dans les cavités (vessie), dans les tubes (intestin).
  • Les muscles lisses multiunitaires. Leur stimulation nerveuse entraîne des contractions graduées, et se rencontre particulièrement dans:
    • Les grosses voies respiratoires.
    • Les muscles directeurs des poils.
    • Les grandes artères.
    • Les muscles sphincters de la pupille (permettant de régler le diamètre des pupilles).
    • Les muscles ciliaires (permettant d'effectuer la mise au point). 

Dans ce cas les jonctions ouvertes sont rares par rapport à celle des muscles lisses unitaires, les dépolarisations spontanées et synchrones également. Les fibres musculaires, à l'image de celles des muscles striés squelettiques, sont indépendantes les unes des autres et particulièrement bien munies en terminaisons nerveuses dont chacune est à l'origine d'une unité motrice comportant un certain nombre de fibres musculaires.

Symptômes

Physiologie

Comme pour les muscles striés squelettiques, le muscle lisse contient de l'actine et de la myosine. Ces composants ne sont pas disposés de la même manière. En effet, les muscles lisses ne présentent pas de stries transversales (ainsi que l'indique leur nom). L'enchevêtrement de l'actine et de la myosine qui est différent de celles contenues dans le muscle strié squelettique, donne à la fibre musculaire lisse une impression d'épaisseur et de longueur.

D'autre part la proportion et la disposition des myofilaments diffèrent également de celles du muscle strié squelettique. En effet, les fibres musculaires lisses, sont disposées en couches denses que l'on retrouve dans les parois de tous les vaisseaux sanguins sauf les plus petits et dans les parois des organes creux.

                                                                                  

Généralement on constate la présence de deux couches de muscle lisse dont les fibres sont orientées perpendiculairement les unes des autres.

  • L'une de ces couches est appelée la couche longitudinale, parallèle à l'axe de l'organe en question. Au moment de la contraction de cette couche, on observe un raccourcissement et une dilatation de l'organe.
  • Dans l'autre couche, appelée couche circulaire, les fibres qui enveloppent l'organe entraînent une contraction de l'organe qui se resserre, diminuant du même coup sa lumière, c'est-à-dire son espace situé à l'intérieur. Cette action a pour but d'allonger l'organe.

C'est l'alternance des contractions et des relâchements de ces deux couches, qui est à l'origine du péristaltisme dont le but est de pousser ce qui est contenu par la lumière de l'organe. Grâce à ce dernier, les organes peuvent évacuer leur contenu (rectum pour les excréments, vessie pour l'urine). L'exemple le plus connu est le péristaltisme du tube digestif.

Le muscle strié squelettique possède un grand nombre de terminaisons musculaires qui sont d'autre part très élaborées. Ce n'est pas le cas du muscle lisse qui est quant à lui, relié à des neurofibres du système nerveux autonome où l'on l'observe (au microscope) la présence de nombreux renflements en forme de bulbes appelés les varicosités axonales. Ce sont ces dernières qui libèrent les neuromédiateurs à l'intérieur d'une fente relativement large : la fente synaptique située dans la région des cellules musculaires lisses : les jonctions diffuses.

Pour les spécialistes le réticulum sarcoplasmique des fibres musculaires lisses, est en quantité moindre par rapport à celui des fibres musculaires squelettiques. D'autre part la membrane plasmique des fibres musculaires lisses, présente de petites imaginations : les cavéoles appelées également vésicules plasmalemmales. Ces cavéoles contiennent une petite quantité de liquide interstitiel, qui va permettre une concentration assez importante en ions Ca + +. A l'ouverture des canaux calciques le flux de calcium arrive brusquement. A cet instant le réticulum sarcoplasmique va libérer une partie seulement des ions calcium à partir de l'espace extracellulaire, à l'origine de la contraction.

La proportion de filaments épais par rapport aux filaments minces, est moins importante que dans les muscles striés squelettiques, c'est-à-dire qu'elle est de 1 pour 13, au lieu de 1 pour 2. D'autre part, les filaments épais des muscles lisses comportent des têtes de myosine sur l'ensemble de leur longueur, ce qui leur donne une caractéristique de puissance équivalente à celle des muscles squelettiques de taille similaire.

La tropomyosine est associée au filament mince, il n'a pas été découvert de complexe de troponine. Les sarcomères ne sont pas présents, mais à l'intérieur de filaments épais et des filaments minces, se trouvent des petits groupes disposés en croix dans la cellule du muscle lisse comme s'ils suivaient l'axe de celle-ci à la manière d'une hélice.

Les fibres musculaires lisses, contiennent des filaments intermédiaires qui jouent un rôle dans la tension musculaire. Ceux-ci donnent des structures appelées les bandes denses qui sont elles-mêmes situées entre les cavéoles, en contiguïté avec le sarcolemme pour servir d'ancrage aux filaments minces.

Il s'agit en quelque sorte des lignes que l'on observe au niveau des muscles squelettiques. C'est l'ensemble du réseau constitué par les filaments intermédiaires, et les corps denses, qui permet d'obtenir un cytosquelette situé à l'intérieur même de la cellule. Celui-ci est résistant au point de pouvoir diriger la traction qui s'exerce au moment du glissement des myofilaments lors de la contraction.

La contraction des muscles lisses est obtenue grâce à l'intervention des jonctions ouvertes. Les fibres musculaires lisses sont quelquefois couplées électriquement par des jonctions ouvertes, et le rythme des contractions est établi par les cellules rythmogènes. L'énergie utilisée pour obtenir une contraction au niveau des muscles lisses provient de l'ATP qui est libéré après l'entrée du calcium.
Néanmoins cette action est liée à la calmoduline située sur les filaments épais. La troponine quant à elle, située sur les filaments minces, n'est pas liée à la calmoduline. L'obtention d'une contraction d'un muscle lisse pendant de longues périodes, par rapport aux muscles striés squelettiques ne consomme pas énormément d'énergie d'où une fatigue moindre.
La contraction de cette variété de muscle est également déclenchée par :

  • Les cellules rythmogènes.
  • Les hormones.
  • Les facteurs locaux dont la nature est chimique à l'origine de la variation de la concentration de calcium à l'intérieur de la cellule.
  • Les étirements mécaniques.

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