Le zona peut il cacher un cancer ?

Le zona est une maladie virale déclenchée par la réactivation du virus de la varicelle dans notre corps. Parmi ses complications, on entend dire qu’il faciliterait l’apparition de cancer. Démêlons le vrai du faux…

Zona et cancer, quoi, comment, chez qui ?

C’est la réactivation de la varicelle dans l’organisme qui est la cause de l’apparition du zona. Les personnes ayant eu la varicelle ont le virus du zona – aussi appelé VZV, pour virus varicelle-zona – quelque part en dormance au niveau des nerfs rachidiens (ceux qui qui partent de la moelle épinière vers le reste du corps), bloqué par leur système immunitaire.

Si on ne sait toujours pas la ou les causes exactes responsables des crises de zona, les scientifiques ont dégagé certains facteurs favorisant la réactivation du VZV.

• L’âge, les observations indiquent que le zona est plus courant après 65 ans ;
• La baisse des défenses immunitaires ;
• Chez certains patients, un état de fatigue ou de stress peut déclencher un zona.

Les symptômes du zona

Le zona se manifeste par des éruptions cutanées douloureuses le long d’un nerf ou d’un ganglion nerveux.

• La personne atteinte de zona éprouve une sensation de brûlure, des picotements comme une décharge électrique, ou une sensibilité accrue sur une zone de la peau le long d’un nerf, généralement sur un seul côté du corps ;
• Puis, de 1 à 3 jours plus tard, une rougeur diffuse apparaît sur cette région de la peau ;
• Ensuite, plusieurs vésicules rouges remplies de liquide semblables aux boutons de varicelle font éruption, causant des démangeaisons. Ils se dessèchent en 7 à 10 jours et disparaîtront au bout de 2 à 3 semaines, parfois au bout de plusieurs mois.

Zona et cancer : Quelle prévention ?

L’idéal serait de ne pas contracter la varicelle… Qui, on le sait, se propage facilement chez les enfants en bas âge. On se tournera donc plutôt vers un renforcement de son système immunitaire – en attendant d’avoir suffisamment de retours sur le vaccin contre la varicelle, tout récent (2004, en France) et qui, par ailleurs, est destiné aux adultes qui n’ont jamais eu la varicelle, notamment les plus âgés d’entre eux.

Donc, pour empêcher le virus de redevenir actif, le mieux est de renforcer son système immunitaire grâce à un régime alimentaire sain, à la pratique régulière d’une activité physique et à des périodes de repos suffisantes.

Le zona peut il cacher un cancer : quelles complications ?

Le zona peut-il cacher un cancer ? Près de 400 000 nouveaux cas de cancers sont recensés chaque année en France, toutes tumeurs confondues. Dans le même temps, l’éruption cutanée provoquée par le zona est parfois tellement impressionnante et douloureuse que l’on se demande si le zona ne cacherait pas un cancer. D’emblée, la réponse est non. S’il est avéré que le zona peut engendrer de sévères complications, aucun cas de cancer de la peau ou autre n’a été répertorié en tant que conséquence du zona. Par contre, parmi les pathologies qui peuvent être associées aux cancers, figure le zona.

Autrement dit, chez une personne atteinte d’un cancer hématologique (il s’agit par exemple des leucémies, des lymphomes ou encore des myélomes), le risque de voir survenir un zona est multiplié par 3,7. Tandis que les personnes atteintes de tumeurs « solides » voient ce risque majoré de 83%. Notons qu’il est également possible que les thérapies impliquées dans le traitement du cancer favorisent la réactivation du virus et par là-même, la venue du zona.

Pour nous résumer et pour être clair, un cancer peut être mis en cause dans la réactivation du VZV dans l’organisme et donc à la survenue du zona chez un patient, mais pas du tout l’inverse ; un zona ne favorise pas l’apparition d’un cancer.

Pour information, les complications connues (et les plus fréquentes) du zona sont la récidive, une surinfection locale, des douleurs intenses, une nécrose de la peau ou encore, notamment chez l’immunodéprimé, une éruption accentuée et s’avérant particulièrement grave.

Zona et cancer, quels soins envisager ?

Rapidement et pour conclure, si vous pensez être sujet à une crise de zona, il est important de consulter le plus rapidement possible. D’autant plus si vous avez plus de 60 ans, avec des antécédents de varicelle dans l’enfance et/ou que vous présentez une baisse d’immunité. Cette dernière pouvant être la conséquence de la prise de certains médicaments, des suites d’une chimiothérapie ou tout simplement si vous êtes très fatigué, en stress.

Le praticien vous indiquera le traitement médicamenteux antiviral adapté à votre cas, tout en vous donnant des consignes très simples à suivre : utiliser des désinfectants locaux, prendre des douches quotidiennes à l’eau tiède avec un savon dermatologique et éviter autant que possible de toucher les vésicules, pour éloigner tout risque de surinfection (une des complications les plus courantes du zona).

Le zona en soi n’est pas contagieux. Mais le patient étant porteur du virus sous sa forme active, il est donc susceptible de transmettre la varicelle. C’est pourquoi il est fortement conseillé aux malades d’éviter tout contact physique avec les personnes de leur entourage qui n’auraient jamais contracté cette maladie dans la petite enfance.