Un accouchement est l’un des plus heureux évènements qui puissent arriver dans la vie d’une maman. Il s’agit d’une date unique, qui reste gravée dans la mémoire de cette dernière à tout jamais, même si elle pourra en vivre d’autres dans le futur. Mais il arrive parfois qu’il y ait quelques complications, et que l’accouchement naturel par voie vaginale ne soit pas possible sans mettre les vies de maman et de son bébé en danger.
Alors l’on a recours à ce que l’on nomme un accouchement par césarienne, qui est en fait une extraction de l’enfant par la voie abdominale de sa mère. Sans douleurs puisque réalisée sous anesthésie, cette opération chirurgicale peut être décidée en amont du jour J, pour des raisons pratiques, ou bien en urgence pour des raisons techniques qui font que le bébé ne puisse sortir par la voie vaginale.
Qu’est-ce qu’une césarienne exactement ?
La Césarienne est une intervention chirurgicale, exécutée le plus généralement sous anesthésie locale et réalisée au bloc opératoire par un chirurgien obstétricien. Cette intervention consiste à inciser l’abdomen ainsi que l’utérus de la mère, afin de créer un espace assez large pour pouvoir en extraire le nourrisson de son ventre. Elle est de nos jours des plus rapides et sans douleurs ni traumatismes, surtout dans les cas où elle est programmée à l’avance.
Réalisée en urgence, une césarienne peut cependant être légèrement plus stressante pour la maman qui ne s’attendait pas à cette complication de dernière minute, mais tout est mis en œuvre pour qu’elle soit assistée du mieux que possible durant l’intervention. Du reste, sont présents autour d’elle dans la salle d’opération la sagefemme qui l’a suivie durant toute sa grossesse, le pédiatre, le père de l’enfant s’il le souhaite, ainsi que l’équipe chirurgicale composée du chirurgien obstétricien-gynécologue, de l’anesthésiste, d’un assistant opératoire, d’un assistant anesthésiste, et de 2 infirmières.
Qu’est-ce qui peut déterminer la décision d’accoucher par césarienne ?
Il y a plusieurs paramètres et facteurs qui peuvent amener les médecins obstétriciens à annoncer à la future maman qu’elle doit accepter d’accoucher par césarienne. Et si ces derniers décident donc qu’il faut extraire le nouveau-né par la voie abdominale, en incisant l’abdomen (laparotomie) et l’utérus (hystérotomie), c’est tout simplement parce que l’accouchement par la voie basse naturelle se révèle être compliqué ou tout simplement impossible à réaliser sans risques de danger.
Cette situation peut généralement se détecter de nombreuses semaines avant l’accouchement, et être donc programmée pour le jour J. Puis il y a les césariennes décidées en cours de travail par le chirurgien qui se trouve devant faire face à des complications de dernières minutes.
Enfin, il est à noter que les femmes peuvent d’elles-mêmes faire le choix d’accoucher par césarienne pour des raisons qui leur sont propres, telles la peur d’accoucher, le souhait de ne pas revivre les douleurs vécues par le passé, ou le choix de ne pas vouloir abîmer son vagin. On parle alors dans ce cas de « césarienne de convenance ou de confort ».
La césarienne programmée en amont
Pour que cette décision soit prise en amont à la suite d’une visite médicale, et soit donc programmée pour le jour de l’accouchement, il faut se trouver dans une de ces situations :
- La maman opte pour une « césarienne de convenance » de son propre choix.
- Le placenta recouvre le col de l’utérus.
- Le nouveau-né se présente par le siège.
- Les dimensions du bassin de la maman ne sont pas adaptées à la future sortie du bébé.
- Le nouveau-né est déjà trop volumineux.
- Le fœtus accuse un sérieux retard de croissance.
- Il y a un danger de prééclampsie, qui est une hypertension artérielle due à la grossesse.
- On se trouve face à une grossesse gémellaire, qui est la grossesse multiple.
La césarienne pratiquée en urgence
C’est en se trouvant face à une ou plusieurs complications juste avant ou durant le travail d’accouchement, que le chirurgien obstétricien prend alors la décision d’intervenir par césarienne. Ces raisons sont nombreuses, en voici quelques-unes des principales :
- Échec du déclenchement de l’accouchement.
- Dilatation insuffisante du col de l’utérus.
- Le bébé ne s’engage pas vers le bas.
- Anomalie du rythme cardiaque du bébé.
- Échec des exercices forceps.
- Présence du cordon ombilical au sein du vagin.
- Présence d’un kyste dans l’utérus.
Le déroulement de la pratique d’une césarienne
Qu’elle soit programmée ou non, une césarienne se déroule de la même façon, il n’y a donc aucune inquiétude à avoir si l’on devait s’y soustraire pour une quelconque complication survenue lors de notre accouchement. Tout d’abord, la mère est donc transférée au bloc opératoire, où elle est prise en charge par l’équipe chirurgicale.
Alors est effectuée l’anesthésie qui est le plus généralement localisée, et bien souvent associée à la péridurale lors de césarienne décidée en cours de travail. Après un dernier doppler, pour s’assurer que le bébé est bien en place, le père de l’enfant peut s’il le souhaite rejoindre la maman, car l’intervention va démarrer. Commence donc l’incision horizontale des plus précises sur la paroi abdominale, puis de plusieurs autres « couches » avant d’arriver à l’utérus qui, une fois lui-aussi ouvert, donne accès à la poche des eaux, qui en se déversant, libère à son tour le bébé. Le tout en à peine 2 à 3 minutes grand maximum !
Après le clampage du cordon par le chirurgien, la sagefemme a l’honneur de prendre le bébé dans ses bras, d’accueillir son premier cri en le débarbouillant, avant de le tendre délicatement à l’heureuse maman, qui n’en revient pas que l’opération ait pu se passer aussi vite qu’efficacement ! Vient alors le temps de suturer les incisions avec du fil ou des agrafes, puis de couvrir le tout d’un pansement et le tour est joué. Durant ce temps, bébé se voit contraint de passer 2 heures en salle des naissances pour y subir l’examen de surveillance post-opératoire. Alors, c’est généralement à ce moment-là que la maman peut retrouver son enfant après avoir été à nouveau transférée dans sa chambre.
Plus tard, la cicatrice due à l’incision par la césarienne s’estompe petit à petit, pour ne finir par ne laisser qu’une infime trace du passage du scalpel ! Elle devient donc le souvenir de ce moment extraordinaire que fut la venue au monde de bébé !