Définition
Définition
La papille optique, est une zone circulaire de l’oeil correspondant à la naissance du nerf optique.
Anatomie
La papille optique se situe sur la rétine, à l’endroit où se réunissent les fibres optiques provenant des cellules ganglionnaires nerveuses de la rétine.
La papille mesure environ 1,5 mm de diamètre, elle est plus pâle que le reste de la rétine, et apparaît légèrement en relief, surtout sur la zone orientée vers le nez.
Symptômes
Physiologie
La vascularisation de la papille s’effectue grâce aux artères ciliaires courtes postérieures : il s’agit des branches de l’artère ophtalmique, à l’endroit de la pénétration des fibres du nerf optique.
Au niveau de la sclère, les fibres du nerf optique traversent une zone que l’on appelle la lame criblée. C’est à ce niveau que ces structures sont soumises à la pression qui règne dans l’oeil essentiellement au cours des glaucomes.
La papille possède une caractéristique propre : elle ne contient aucune cellule visuelle, aucun récepteur sensible à la lumière. On parle de tache aveugle. papille.
Physiopathologie
Les pathologies rencontrées au niveau de la papille optique sont essentiellement des anomalies congénitales pouvant se traduire par :
- Une absence ou un déficit de fermeture de la fente (colobome papillaire).
- Une papille trop petite, ou ayant une orientation anormale (hyperplasie, ou dysversion papillaire). Ces anomalies ne possèdent pas de traitement.
- L’ischémie papillaire aiguë touche habituellement les sujets âgés atteints d’athérosclérose, ou de maladie de Horton (qui comporte une inflammation de l’artère temporale). La traduction de cette maladie, se fait par une baisse brutale de la vision d’un seul oeil. Son traitement en urgence, dépend de l’administration de vasodilatateurs, et d’anticoagulants. Les vasodilatateurs sont des médicaments destinés à augmenter le calibre des vaisseaux. Certains médecins utilisent les antiagrégants plaquettaires, voire la corticothérapie (utilisation de la cortisone) à forte dose, essentiellement en présence de la maladie de Horton.
- L’atrophie optique de Leber,est une névrite optique familiale qui touche essentiellement les hommes jeunes, c'est une maladie héréditaire se traduisant par une baisse brutale de la vision d’un seul oeil, accompagnée de l’apparition d’un scotome central (lacune dans le champ visuel, secondaire à l’absence de perception dans la partie centrale de la rétine), puis de celle des deux yeux. Il s’agit d’une maladie de l’ADN mitochondrial. Les mitochondries sont des organelles (petits organes intracellulaires), présentes dans le cytoplasme de toutes les cellules, et jouant un rôle essentiel dans les phénomènes de mise en réserve de l’énergie. Cette maladie peut conduire à la cécité. Aucun traitement actuel n’est efficace.
- La papillite correspond à une inflammation localisée du début du nerf optique, dont la sclérose en plaque peut parfois être l’origine. Cette affection, dont la cause est mal connue, et qui peut faire suite à une compression, provoque parfois des douleurs à l’arrière du globe oculaire. Ici aussi, le traitement à base de cortisone est utile.
- L’oedème papillaire est secondaire à une tension à l’intérieur du crâne trop élevée. Cette maladie ne s’accompagne pas habituellement d’une baisse de la vision. Son traitement passe par celui de l’hypertension intracrânienne.
- Le mélanocytome est une tumeur bénigne de la papille plutôt rare et généralement bénigne. On distingue habituellement les hamartomes astrocytaires qui correspondent à une prolifération bénigne des cellules du tissu de soutien de la rétine, les mélanomes de la rétine, les rétinoblastomes qui sont des tumeurs malignes de l’oeil pouvant néanmoins se propager jusqu’à la papille.
Examen médical
Examen physique
L’examen de la papille s’effectue grâce au fond d’oeil, pour lequel il n’est pas nécessaire d’avoir recours à une dilatation de la pupille. En effet, la papille est particulièrement facile à observer.
Examen complémentaire
Les examens complémentaires de l'étude de la papille sont :
- L’angiographie oculaire.
- L’IRM.
- Le scanner sont parfois utilisés pour permettre l’étude anatomique de la papille. Enfin l’enregistrement des potentiels évoqués visuels mais également l’étude du champ visuel mettent quelquefois en évidence un dysfonctionnement de la papille.