Lobe frontal du cerveau

Définition

Définition

Le lobe frontal du cerveau est limité en arrière par la scissure de Rolando, et en bas par la scissure sylvienne.

Il comprend le tiers avant de l'hémisphère cérébrale.

Anatomie

L'écorce motrice du lobe frontal c'est-à-dire la frontale ascendante, zone numéro 4 de Brodmann contient des cellules pyramidales géantes de Betz et les axones au départ de la voie pyramidale (corticospinale). Chaque partie de l'écorce motrice de la frontale ascendante, permet de bouger une partie du corps :

  • La partie interne et supérieure de la frontale ascendante exerce un contrôle sur les mouvements des membres inferieurs et du pied.
  • La partie inférieure gère les mouvements du visage, du larynx et de la langue.
  • L'écorce motrice des hémisphères droit gère les mouvements de la moitié gauche du corps et inversement.
  •  L'écorce motrice correspondant à la zone 6 de Brodmann commande les actes complexes et ordonnés, mais en cas de lésions de cette zone la mobilité volontaire est gardée.

Les centres moteurs du langage se trouvent au niveau de la zone 44 de Brodmann, et dans les centres de Broca. Le centre moteur du langage se situe dans le tiers postérieur de F2 et F3 au niveau de l'hémisphère qui domine, c'est-à-dire gauche chez le droitier. Ce centre contrôle la transmission des idées, le langage écrit et parlé. Une atteinte du cerveau à ce niveau, entraîne une aphasie (altération du langage faisant suite à une lésion cérébrale) motrice.

Le cerveau est divisé en deux hémisphères symétriques par un sillon antéropostérieur (d'avant en arrière). Un grand nombre de scissures répartissent chaque hémisphère en lobes. Le cerveau est constitué :

Cet organe du système nerveux central contient des cavités liquidiennes dont les plus importantes sont les deux ventricules cérébraux. Les autres lobes du cerveau sont :

  • Le lobe pariétal (au-dessus), est illimité en avant par la scissure de Rolando, et en bas par la scissure sylvienne. En arrière le lobe pariétal est limité par la scissure pariéto-occipitale. Cette zone du cerveau comprend l'écorce sensitive, et la zone psycho-sensorielle. L'écorce sensitive, c'est-à-dire la pariétale ascendante, correspond aux zones 3, 1 et 2 de Brodmann. Il s'agit de la pariétale ascendante qui reçoit, par l'intermédiaire des neurones du thalamus, les sensations provenant des muscles, de la peau, des tendons, et des articulations de l'organisme mais du côté opposé du corps. La destruction de la pariétale ascendante d'un côté, s'accompagne dans la zone controlatérale, d'une anesthésie généralement non complète. L'irritation de l'écorce sensitive, entraîne l'apparition de paresthésies (fourmillements), et de sensations douloureuses du côté opposé de l'organisme. On observe à la suite l'apparition de crises d'épilepsie de type bravais-jacksonienneLa zone psycho-sensorielle se situe en arrière de la pariétale ascendante. A l'intérieur de cette zone, qui est très complexe s'élaborent les sensations qui sont également enregistrées à ce niveau. Les lésions de cette région entraînent une astéréognosie, c'est-à-dire une perte de la possibilité pour un individu, de reconnaître un objet en le touchant. On constate également une hémiasomatognosie (affection qui se caractérise par le fait que le patient refuse de reconnaître comme sien, la moitié paralysée de son corps). Il s'agit du syndrome d'Anton-Babinski. Ceci est le résultat d'une atteinte pariéto temporale. L'enregistrement des mots écrits, se fait à l'intérieur de la zone 39 et 40 de Brodmann. Une destruction de cette zone, aboutit à l'impossibilité de lire et d'écrire. On parle dans ce cas d'agraphie et d'alexie.
  • Le lobe occipital (en arrière), se situe en arrière du cerveau (pôle postérieur). Il est divisé sur sa face interne par la scissure calcarine. Autour de certte dernière se trouve l'écorce visuelle, appelée également area striata, ou zone 17 de Brodmann. Au niveau de l'écorce aboutissent les neurones provenant de la rétine (les fibres du nerf optique croisent partiellement la ligne médiane au niveau du chiasma optique). La moitié gauche du champ visuel se projette sur l'hémisphère droit, et inversement.​ La destruction de l'écorce visuelle d'un côté entraîne une hémianopsie homonyme controlatérale, qui est la perte ou la diminution de la vue dans une moitié du champ visuel d'un oeil. Le terme homonyme désigne une lésion, ou un trouble, concernant deux organes placés du même côté (tous deux à droite, ou à gauche du plan médian). La vision maculaire, c'est-à-dire provenant d'une autre zone de la rétine est conservée. Ceci est dû au fait que la projection des neurones provenant de cette zone, se fait dans le cortex bilatéral (des deux côtés). Les zones d'association visuelle, correspondent aux zones 18 et 19 de Brodmann. Les lésions des zones d'association visuelle du côté de l'hémisphère qui domine (hémisphère gauche chez le droitier et inversement), entraînent des troubles de l'orientation dans l'espace, et des troubles de la reconnaissance des objets dans une moitié du champ visuel, on parle dans ce cas d'agnosie visuelle.
  • Le lobe temporal (sur le côté), repose dans la fosse moyenne du crâne. La scissure  sylvienne sépare le lobe temporal, du lobe frontal, et du lobe pariétal. Le lobe temporal contient :
    • Les aires auditives (écorce auditive : permettant d'entendre les sons), et plus précisément la zone 41 de Brodmann.
    • Les hallucinations auditives, qui surviennent quelquefois sont le résultat de lésions de type irritatif
    • Le centre sensoriel du langage (centre de Wernick, se situe dans l'os temporal, à la partie postéro-supérieuregyrus supramarginalis). Les lésions survenant à ce niveau engendrent une impossibilité de comprendre le langage entendu, alors que l'audition est normale. On parle dans ce cas d'aphasie sensorielle de Wernick (voir aphasie de Wernicke). 
    • L'écorce olfactive (sens de l'odorat) se situe également dans le lobe temporal, plus précisément au niveau de sa partie interne, au niveau du gyrus uncinatus, et de la circonvolution de l'hippocampe.
    • Les hallucinations gustatives (quelquefois insupportables) apparaissent avant certaines crises d'épilepsie, que l'on appelle les crises uncinées.

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Symptômes

Symptômes

Le syndrome cérébral, est un ensemble de symptômes dû à une lésion du lobe frontal du cerveau. Selon la localisation de la lésion l'examen neurologique met en évidence des troubles différents :

  • Quand elle siège au niveau de la frontale ascendante (zone motrice), la lésion entraîne des troubles moteurs à type d'épilepsie, et de paralysie dans l'ensemble de la moitié du corps opposé à la lésion.
  • Au cours du syndrome frontal juxta-rolandique les troubles moteurs concernent la jambe, les bras, ou la face.
  • Quand la lésion se localise à la partie antérieure (avant) du lobe frontal, comme c'est le cas au cours du syndrome préfrontal, on constate d'importants troubles psychologiques. Il peut s'agir :
    • D'une inattention.
    • D'une indifférence.
    • D'une inactivité.
    • D'une euphorie.
    • D'une désorientation.
    • Des troubles de l'équilibre (on parle d'ataxie frontale de Bruns).
    • Une anosmie (perte totale ou partielle de l'odorat).
    • Une légère paralysie du visage.
    • Une anarthrie, appelée également aphasie motrice sous cortical de Déjérine, est un trouble du langage qui consiste uniquement dans l'impossibilité d'articuler des sons. Le patient atteint d'anarthrie comprend parfaitement ce qu'on lui dit, mais au cours d'une lecture, il ne peut prononcer le mot qu'il est en train de lire. Ceci n'empêche pas le patient d'indiquer le nombre de syllabes contenu dans le mot qu'il essaye de lire, mais qu'il ne peut prononcer, en pressant par exemple la main de quelqu'un d'autre pour lui indiquer ce nombre. En dehors d'une atteinte du lobe frontal, l'anarthrie traduit également une lésion cérébrale en foyer, au niveau de la zone du noyau lenticulaire.

Les autres symptômes survenant au cours du syndrome cérébral du lobe frontal sont (liste non exhaustive) :

  • Des troubles du jugement.
  • Des troubles de l'émotivité.
  • Des troubles de la mémoire.
  • Un comportement déconcertant de la part du patient.

Physiopathologie

La moria est un trouble neurologique se caractérisant par une tendance à plaisanterie déplacée, associée à une excitation et une tendance à la gaieté familière et bonhomme. Ceci survient au cours du syndrome du lobe frontal, se caractérisant par une atteinte de la partie antérieure du lobe frontal qui comprend le tiers antérieur de l'hémisphère cérébral.

Ce lobe est illimité en arrière par la scissure de Rolando, et par la scissure sylvienne. Le cerveau est constitué de plusieurs lobes. Le terme lobe désigne une partie arrondie et bien délimitée d'un organe.