Insémination artificielle

Définition

Définition

L'insémination artificielle est l'introduction de sperme dans les voies génitales féminines, dont le but est de combattre l'infertilité.

Cette technique consiste à déposer du sperme (frais ou ayant été conservé par congélation dans l'azote liquide) provenant du conjoint ou d'un donneur, au niveau du col de l'utérus ou de préférence dans l'utérus lui-même.

Généralités

La procréation médicalement assistée, comprend l'insémination artificielle, et la fécondation in vitro et ses variantes.

La fécondation in vitro, est une méthode de procréation médicalement assistée, qui consiste à prélever un ovule chez une femme, à le faire féconder en laboratoire, et à le replacer ensuite, dans la cavité utérine (l'utérus) de la femme, qui a donné l'ovule (ou, parfois, chez une autre femme)

Historique

La fécondation in vitro (ou F.I.V.) a été pratiquée pour la première fois en 1978, en Grande-Bretagne. 

En France, on lui a donné le nom de " bébé éprouvette ". Le professeur Paperniek, à l'hôpital Antoine-Béclère de Clamart, est un des premiers à l'avoir effectuée.

 

Symptômes

Physiologie

Les CECOS, centres d'études et de conservation du sperme, ont adopté un règlement réservant le don du sperme au traitement de la stérilité du couple, comme l'azoospermie (absence de spermatozoïdes dans le sperme), en présence d'anomalies génétiques de l'homme ou de séropositivité H. I. V. masculine.

Il est nécessaire que le couple prenne le temps de la réflexion. De son coté, le CECOS vérifie le bien-fondé de la demande, grâce à un entretien psychologique qui va permettre de savoir si le couple est d'accord avec la notion de don de sperme, de filiation paternelle et de secret familial. Pour les couples mariés, l'enfant est bien le leur.

Pour les couples concubins, l'exclusivité parentale est attribuée à la mère

Physiopathologie

L'insémination artificielle est réalisable à partir du moment où l'appareil génital de la femme (composé de la cavité de l'utérus, des ovaires et des trompes de Fallope) ne présente pas d'anomalies (malformations etc…). 

En particulier, il est nécessaire que le passage des spermatozoïdes à l'intérieur des trompes puisse se faire (conditions de perméabilité des trompes). L'insémination avec le sperme peut s'effectuer quand la glaire cervicale (mucus recouvrant le col de l'utérus) est défectueuse, et ne favorise pas le rôle des spermatozoïdes dans la pénétration vers l'intérieur de l'utérus. Le manque de mobilité, ou le nombre insuffisant de spermatozoïdes (défaut du sperme), constituent une autre cause où l'insémination est nécessaire.

Le sperme est recueilli par masturbation, puis il est utilisé fraîchement ou bien congelé. Une technique permet une certaine amélioration (pouvoir fécondant) en sélectionnant chacune des factions les plus mobiles en récupérant plusieurs éjaculations. 

Il existe des cas où le sperme a été tout d'abord recueilli, puis congelé, chez un homme pour lequel était nécessaire d'effectuer une stérilisation (vasectomie) à cause d'une radiothérapie ou d'un autre traitement anticancéreux comme la chimiothérapie, susceptible d'entraîner une stérilité.

Le sperme peut également provenir d'une banque de sperme sous forme de paillettes congelées (azote liquide). Il est effectué un choix selon des critères de ressemblances avec le conjoint mais également et surtout des critères de compatibilité sanguine avec la femme. Le donneur doit rester dans l'anonymat absolu (pour certains pays). Un test de résistance à la congélation est effectué : en effet, environ la moitié des spermatozoïdes normaux deviennent inutilisables après congélation.

Examen médical

Technique

L'insémination artificielle s'effectue dans des centres très spécialisés, et ne nécessite pas d'hospitalisation mais seulement des consultations de gynécologie-obstétrique.

L'insémination doit avoir lieu juste avant l'ovulation. Pour cela, on réalise simultanément une stimulation de l'ovulation (hyperstimulation ovarienne) qui a pour but de recruter plusieurs follicules (capsules contenant un ovule) et de les amener à maturation. Une injection d'hormone gonadotrophine chorionique est indispensable au déclenchement de l'ovulation. Dans ce cas, le taux de réussite est plus important, mais il y a un risque plus élevé de grossesse multiple. Dans certaines conditions, il n'est pas nécessaire de pratiquer une stimulation ovarienne : l'injection de sperme peut se faire durant la période du cycle menstruel la plus favorable à la fécondation.

A l'aide d'un pistolet d'insémination ou d'un cathéter (tube très fin), le sperme (frais ou les paillettes congelées), est déposé au niveau de l'orifice interne du col de l'utérus, directement dans la glaire cervicale (insémination intra-cervicale) ou dans la cavité utérine (insémination intra-corporelle).

Il est effectué 1 essai par mois, et les chances d'obtenir une grossesse sont d'environ 60 à 70 % avec du sperme frais et un peu moins avec du sperme congelé. 

Références

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