Fracture de l’adulte

Définition

Définition

Lésion d’un os ou d’un cartilage dur qui a été cassé et qui présente une solution de continuité (il existe un espace entre les deux fragments osseux).

Classification

La fracture peut être :

  • Complète
  • Incomplète
  • Sans déplacement des fragments
  • Avec déplacement des fragments
  • Ouverte (avec risque d’infection)
  • La fêlure correspond à une fracture légère sans déplacement.

    Symptômes

    Physiologie

    La consolidation d’une fracture osseuse est un processus physiologique qui aboutit normalement à la soudure des deux fragments de l’os facturé. Son mécanisme est le suivant :

  • 1) Développement d’un cal osseux obtenu par bourgeonnement (multiplication) de tissu conjonctif (constitué essentiellement de collagène) qui envahit l’hématome (collection de sang formée au niveau de la fracture). Ceci aboutit au cal conjonctif.
  • 2) Processus de minéralisation du cal
  • 3) Reconstitution progressive de la trame du tissu osseux
  • Examen médical

    Examen complémentaire

    La radiographie permet de déterminer avec précision le type de fracture et le traitement à appliquer.

    Cause

    Cause

    Les fractures peuvent être secondaires à un choc direct s’accompagnant d’une contusion des tissus mous avec risque d’ouverture du foyer de fracture. Les fractures par choc indirect sont provoquées par torsion, un tassement ou un étirement de l’os. Enfin, les fractures pathologiques sont secondaires à une lésion survenant sur un os préalablement fragilisé par une pathologie sous-jacente (infection, tumeur).Quand une fracture survient à la suite d’un choc relativement faible, cela traduit la fragilité du tissu osseux, secondaire à une maladie.

    Traitement

    Traitement

    La consolidation d’une fracture n’est possible que si l’alimentation, c’est-à-dire l’apport en calcium et en protéines, est correcte, si les taux de parathormone (hormone sécrétée par les glandes parathyroïdes, situées sur la thyroïde), le taux de vitamine D et l’état général du patient sont satisfaisants. D’autre part, la consolidation d’une fracture est meilleure chez un individu jeune. Elle dépend également du type de fracture. C’est ainsi qu’une fracture ouverte est plus longue à guérir (à se consolider).La rééducation participe à la bonne récupération de la fonction articulaire. La mobilisation sous le plâtre permet également l’accentuation de la vascularisation du foyer de fracture, améliorant du même coup le pouvoir de cicatrisation et de récupération.C’est l’absence de douleurs et la reprise d’un appui possible qui indiquent si la cicatrisation osseuse est terminée ou pas. Il faut néanmoins être prudent car même si la consolidation clinique est obtenue, le tissu osseux ne présente pas sa solidité habituelle. Les activités quotidiennes et plus particulièrement les activités sportives ne doivent être reprises qu’après un délai suffisamment long (5 à 6 mois au moins).La guérison d’une fracture nécessite une stabilisation des fragments osseux. Les apports (grâce à la circulation sanguine) de sels minéraux (entre autres) permettent cette cicatrisation du tissu osseux lésé. L’utilisation du plâtre (ou tout autre moyen de contention telle que les résines synthétiques par exemple) est généralement suffisante pour maintenir des fragments osseux en bonne position en vue d’une cicatrisation convenable.Certains os sont soutenus par des structures anatomiques (ligaments, aponévroses, etc.) qui les entourent : ils n’ont donc pas besoin d’une stabilisation médicale (plâtre ou autre méthode). Les clavicules, les côtes, certains os de la main et du pied sont dans ce cas. Pour maintenir les fragments osseux quand le plâtre s’avère une technique insuffisante, le chirurgien orthopédique utilise une tige qu’il positionne à l’intérieur de l’os, des plaques et des vis, fixées à l’aide de fils de métal. Dans certains cas, il est amené à mettre en place dans l’os des broches raccordées à un système de fixation placé sur la peau (fixateur externe), ce qui permet une meilleure stabilisation et autorise la mobilisation des articulations. De cette façon, la récupération fonctionnelle normale est plus rapide. Les complications susceptibles de survenir après une intervention orthopédique sont l’infection et le risque de lésion des vaisseaux sanguins et des nerfs. Chez certains patients, il est nécessaire d’effectuer une greffe que l’on prélève le plus souvent niveau du bassin.La cicatrisation osseuse est variable suivant la localisation anatomique :

  • Avant -bras (radius, cubitus) : 6 semaines
  • Bassin : 3 mois
  • Cheville (péroné, tibia) : 3 à 4 mois
  • Clavicule : 6 semaines
  • Côte : 6 semaines
  • Fémur : 5 mois
  • Hanche (col du fémur) : 3 à 4 mois
  • Humérus : 6 à 8 semaines
  • Main : 6 semaines
  • Omoplate : 6 à 8 semaines
  • Os de l’orteil : 6 semaines
  • Os du pied : 6 à 8 semaines
  • Phalange : 6 semaines
  • Rotule : 6 semaines
  • Scaphoïde (un des os de la main) : 6 à 12 semaines
  • Talon (os calcanéum) : 3 mois
  • Tibia : 3 à 4 mois
  • Vertèbre : 3 mois
  • Évolution

    Évolution

    Quand il n’existe pas de pathologie particulière, la lésion osseuse guérit spontanément. Néanmoins, une fracture nécessite généralement une remise en place des fragments osseux permettant un retour rapide à une fonction normale. La fracture ouverte correspond à une issue des fragments osseux qui ont traversé la peau, accompagnée d’une lésion des muscles, des vaisseaux sanguins et des nerfs (quelquefois). Le plus souvent, la fracture est constituée de plusieurs fragments. Dans ce cas, la guérison sera retardée.

    Complications

    Le maintien dans une certaine position d’un os long nécessite également l’immobilisation de l’articulation distale et proximale de cet os (tibia par exemple). Ceci est quelquefois à l’origine de problèmes articulaires à type de raideur mais aussi de problèmes musculaires à type d’atrophie (diminution du volume) musculaire. Enfin, quand le plâtre n’est pas convenablement posé, on peut également assister à des lésions cutanées dues entre autres au frottement de celui-ci sur la peau. D’autres complications sont susceptibles de survenir : instabilité (due à la mauvaise réalisation de la contention : le plâtre est mal posé). La présence d’un plâtre trop serré entraîne une ischémie (diminution de la vascularisation) et les problèmes qui en découlent (fourmillements, arrêt de la circulation, etc.).

    Termes et Articles associés