Cortex cérébral

Définition

Définition

Le cortex cérébral est un tissu organique, appelé aussi substance grise, qui recouvre les deux hémisphères du cerveau sur une épaisseur de quelques millimètres. 

Le terme cortex désigne à la partie recouvrant certains organes.

                                                                                                     

Généralités

Le cortex cérébral est le siège des fonctions neurologiques élaborées :

  • l'intelligence
     
  • le mouvement volontaire
     
  • la conscience
     
  • la sensibilité

Il joue un rôle primordial en ce qui concerne les fonctions nerveuses de base : il s'agit des différentes modalités que sont la motricité, la sensibilité, la sensorialité ou sensoricité.

D'autre part, le cortex tient également un rôle indispensable dans d'autres fonctions supérieures : le langage et la mémoire.

ANATOMIE

On distingue 3 "niveaux" de cortex dont la complicité va croissant, et qui se différencient par leur structure observable au microscope électronique ainsi que par leur rôle :

  • l'archicortex permettant la survie de l'organisme et ses comportements élémentaires
     
  • le paléocortex comprenant l'hippocampe, est le siège de la mémoire, de l'attention, des émotions et des comportements, selon l'expérience passée.
     
  • le néocortex constitué de petites zones qui permettent au cerveau d'organiser son fonctionnement : ces zones sont appelées aires corticales primaires, et chacune est responsable de certains types d'activités.

Le cerveau est contenu dans le crâne, avec le cervelet et le tronc cérébral. Il est constitué de deux hémisphères liés entre eux par plusieurs commissures dont la plus importante est le corps calleux.
Chaque hémisphère est constitué par une zone superficielle, la substance grise que l'on appelle le cortex, et par une zone profonde ou substance blanche, elle-même constituée par des fibres nerveuses ou axones qui relient le cortex à des régions sous-corticales, à la moelle épinière et à des amas de substance grise appelés noyaux gris centraux ou ganglions de la base, dont le rôle est d'intégrer et de contrôler, l'activité motrice et sensitive que celle-ci soit inconsciente ou automatique (coordination des réflexes par exemple).

Le cortex cérébral est constitué de plusieurs couches, dont le nombre est variable selon la zone du cerveau et selon l'ancienneté du cortex. On a tendance à le comparer à un ensemble de circuits électroniques, bien qu'il soit plus complexe dans sa structure et son fonctionnement.
Chaque couche de neurones composant le cortex est constituée, quand on l'observe au microscope électronique, d'un réseau de corps cellulaires et de prolongements neuronaux.
Les frontières entre les lobes sont constituées de sillons profonds et de scissures (scissures de Sylvius et de Rolando) sur la surface du cortex.

  • la scissure de Sylvius est à peu près horizontale, dirigée d'avant en arrière sur la face latérale de chacun des hémisphères cérébraux, et sépare les lobes frontal et pariétal du lobe temporal.
     
  • la scissure de Rolando, appelée également scissure centrale, est un sillon profond du cortex cérébral situé à la surface de chacun des hémisphères cérébraux et qui sépare le lobe frontal du lobe pariétal.

PHYSIOLOGIE

Chaque hémisphère cérébral comprend 4 lobes :

  • Le lobe frontal est responsable du comportement d'un individu, et contient par ailleurs l'aire motrice primaire qui commande tous les mouvements volontaires (située au niveau de la circonvolution frontale ascendante). Il s'agit d'une aire motrice qui est à l'origine du faisceau pyramidal permettant la motricité volontaire.
     
  • Le lobe pariétal est le siège du cortex pariétal situé en haut de chaque hémisphère sur le côté, et interient dans la connaissance du corps. Il permet à un individu d'avoir des repères spatiaux et de contrôler ces gestes et ses mouvements. Ainsi, l'apraxie est un trouble acquis de l'exécution de mouvements, trouble faisant suite à une lésion localisée au niveau du lobe temporal. En réalité, les apraxies (surtout quand elles sont idéatoires) font suite à une atteinte du lobe temporal et du lobe pariétal. Le lobe pariétal comprend essentiellement l'aire sensitive, c'est-à-dire la partie du cortex cérébral qui assure la réception des informations en provenance de la périphérie du corps, et en particulier de la peau.
     
  • Le lobe temporal est situé sur le côté de l'hémisphère, en-dessous du cortex pariétal et il participe à différentes fonctions du cerveau à savoir le goût, l'audition, l'olfaction, la mémoire, le langage et la vie végétative (autrement dit, le fonctionnement automatique des viscères).
     
  • Le lobe occipital se trouve en arrière de l'hémisphère et contient l'aire visuelle (aire calcarine ou aire visuelle, située à la face interne du lobe occipital), recevant et analysant les informations provenant du globe oculaire et plus précisément de la rétine.

Le cortex cérébral est constitué d'aires d'association situées autour de toutes les aires primaires. Elles ont essentiellement la capacité de permettre la coordination des fonctions de base. La perception et la compréhension des images et du son font intervenir les aires d'association. Les agnosies, qui sont les incapacités ou l'impossibilité de reconnaître, de façon générale, correspondent à des troubles d'intégration à ce niveau.

Les aires tertiaires pariéto-temporales et frontales reçoivent, quant à elles, des informations en provenance de plusieurs aires secondaires. Ces aires assurent les fonctions supérieures comme le langage, les fonctions intellectuelles, l'organisation dans l'espace et le contrôle du comportement.

Chaque hémisphère joue un rôle particulier.
L'hémisphère gauche est le siège de la parole, des mouvements, de la sensibilité de la moitié gauche du corps. Il existe un phénomène de croisement c'est-à-dire que l'hémisphère droit assure certaines fonctions à gauche, et inversement pour l'hémisphère gauche. Ceci est une règle générale sauf chez certains gauchers. On parle de dominance hémisphérique chez les droitiers qui possèdent donc un hémisphère gauche dominant. Le langage, dans ce cas, est assuré par le fonctionnement de l'hémisphère dominant, donc le gauche chez le droitier, et généralement le droit chez le gaucher. 

L'hémisphère droit quant à lui joue un rôle beaucoup plus important que ce que l'on a cru jusqu'ici. Il assure ainsi différentes fonctions essentielles comme la prosodie ou si on préfère la tonalité du discours, le contenu émotionnel et l'organisation du discours, ainsi que la reconnaissance de l'humour et la compréhension des métaphores, du sens, des images et des mots. Enfin l'hémisphère droit, possède des capacités de récupération après une atteinte lésionnelle de l'hémisphère gauche.

Références