Langage (physiologie, mécanisme)

Définition

Définition

Le langage particulièrement développé chez l'homme, est un des fondements de l'intelligence, et avant tout la composante primordiale de la culture.

Symptômes

Physiologie

Pour comprendre la physiologie, c'est-à-dire la source du langage, il est nécessaire avant tout de connaître quelques notions de base sur ce que l'on appelait avant l'hémisphère cérébral dominant.

De nos jours cette notion de dominance, qui se traduit par une spécialisation de l'hémisphère gauche chez les droitiers, et inversement l'hémisphère droit chez le gaucher, est remplacée maintenant par celle de spécialisation complémentaire des hémisphères. Ainsi si l'on prend l'exemple d'un droitier l'hémisphère catégorique est l'hémisphère gauche correspondant à l'ancien hémisphère dominant.

L'hémisphère représentationnel est l'hémisphère droit chez le gaucher. L'hémisphère catégorique va intervenir, entre autres, pour les fonctions du langage.

Les aires cérébrales primaires responsables du langage sont situées à l'intérieur de l'hémisphère catégorique, le long ou auprès de la scissure de Sylvius que l'on appelle également gouttière cérébrale latérale. Il s'agit d'une région de l'extrémité postérieure de la circonvolution temporale, que l'on appelle aire de Wernicke, responsable de la compréhension des informations auditives et visuelles. Cette aire, est en relation par l'intermédiaire du faisceau marqué, avec l'aire de Broca qui se situe, quant à lui dans le lobe frontal juste en avant de l'extrémité inférieure du cortex moteur. Le rôle de l'aire de Broca, est de transformer l'information en provenance de l'aire de Wernicke, sous la forme de patern (patron) détaillé, coordonné, afin de permettre la vocalisation via une aire d'articulation du langage, qui est située dans l'insula jusqu'au cortex moteur qui à son tour va déclencher des mouvements appropriés des lèvres, de la langue, du pharynx, produisant ainsi le langage.
On ne sait pas avec certitude si ce schéma est exact, mais on pense qu'il est la source de la production du langage.

Physiopathologie

Les aphasies correspondent à des anomalies de fonctionnement du langage sans pour autant que le patient souffre de troubles visuels, auditifs ou encore de paralysie motrice. Les aphasies sont donc le résultat de lésions de l'hémisphère catégorique (ancien hémisphère dominant) dont la cause le plus souvent est liée à une atteinte de la circulation artérielle du cerveau, plus précisément une embolie, ou une thrombose (caillots sanguins) d'un vaisseau.

Il existe plusieurs variétés d'aphasies dont les plus fréquentes et les plus connues sont :

  • Les aphasies  fluentes (aphasie de Wernicke) se caractérisant par un débit de paroles élevé
  • Les aphasies non influentes qui au contraire ont pour objet un débit de parole faible, et se situent dans l'aire de Broca. Ce type d'aphasie, se caractérise par un discours lent au cours duquel les mots viennent difficilement. Le plus souvent, les patients présentent des lésions cérébrales importantes, et leur discours ne comprend que deux ou trois mots qu'ils répètent incessamment, et avec lesquels ils tentent de s'exprimer, plus précisément d'exprimer leur signification, et leur émotion. Généralement, les mots retenus sont ceux utilisés au moment de l'accident vasculaire causant l'aphasie. L'aphasie de Wernicke, est le résultat d'une lésion se situant dans l'aire de Wernicke. Le patient présente dans ce cas un discours normal, parfois même logorrhéique, c'est-à-dire constitué de paroles particulièrement abondantes. Les caractéristiques de l'aphasie de Wernicke, sont avant tout le jargon, et les néologismes, c'est-à-dire les mots nouveaux ayant peu de sens. D'autre part, le patient est incapable de comprendre la signification des mots qui sont parlés ou qui sont écrits, indiquant ainsi que d'autres aspects de l'utilisation du langage sont compromis.
  • Le troisième type d'aphasie est l'aphasie de conduction qui est une aphasie fluente, un peu moins que l'aphasie de Wernicke, et au cours de laquelle le patient parle relativement bien, et a une compréhension auditive à peu près normale, mais ne peut assembler des mots ensemble, des parties de mots ensemble, ou construire des mots. Le terme d'aphasie de conduction, vient du fait que l'on croyait, par le passé, que cette variété d'aphasie était le résultat de lésion du faisceau arqué qui relie les aires de Wernicke et de Broca. On pense actuellement, que l'aphasie de conduction est le résultat de lésions situées à l'intérieur ou autour du cortex auditif, c'est-à-dire les aires 40, 41 et 42 de Brodmann.
  • Les aphasies amnésiques doivent être citées également.
  • Les autres variétés d'aphasies s'expliquent par le fait que ce ne sont pas les aires de Wernicke de Broca qui sont concernées, mais que la lésion touche la circonvolution angulaire de l'hémisphère catégorique. Ce type d'aphasie se caractérise par des difficultés à parler ou à comprendre les informations auditives. D'autre part, le patient comprend difficilement le langage écrit ou les images. Ceci s'explique par le fait que l'information visuelle n'est pas traitée ni transmise à l'aire de Wernicke responsable de la compréhension des informations auditives visuelles. Ce type d'aphasie porte le nom d'aphasie amnésique.