Chrome (Cr)

Définition

Définition

Le chrome (symbole Cr) est un oligo-élément dont l'organisme a besoin pour effectuer diverses réactions biochimiques, telles que le métabolisme (utilisation, fonctionnement) des glucides (sucres) et des lipides (graisses) essentiellement.

Généralités

HISTORIQUE

Le chrome a été mis en évidence par Vauquelin en 1797.

Dès 1950, il a été démontré que le chrome joue un rôle essentiel dans le métabolisme glucidique (utilisation du sucre) par les organismes vivants. En effet, des expériences effectuées sur des rats de laboratoire nourris avec une alimentation ne comportant pas de chrome montraient que ceux-ci développaient un diabète (augmentation anormale du taux de sucre dans le sang). L'adjonction de levure contenant du chrome à l'alimentation de ces rats faisait disparaître l'anomalie. Le même phénomène a été observé chez l'homme vingt ans après.

PHYSIOLOGIE – PHYSIOPATHOLOGIE

C'est essentiellement le chrome trivalent qui est physiologiquement actif (actif dans l'organisme animal ou humain), grâce à son effet sur l'insuline. En effet, les dosages de l'hémoglobine glyquée dès le quatrième mois d'utilisation du chrome sous cette forme ont montré une amélioration significative du diabète.

Le chrome aurait également des effets bénéfiques sur les corps gras, en augmentant le cholestérol HDL (le "bon" cholestérol).

Les besoins journaliers en chrome vont de 50 à 200 microgrammes, avec une moyenne de 65 microgrammes AJR en France. 

Si le chrome est indispensable à l'organisme en quantité minime, dès que sa concentration dans les différents tissus de l'organisme est trop élevée, il entraîne des complications à type d'intoxication à l'origine de lésions inflammatoires de la peau et des muqueuses, et tout particulièrement de la muqueuse du nez (surtout quand il est inhalé). 

Il a été remarqué que l'utilisation du chrome augmentait significativement la survenue de cancer du poumon.

D'autre part, l'utilisation des dérivés du chrome est quelquefois à l'origine de certaines maladies professionnelles telles que les numéros 10 (ulcérations et dermites provoquées par l'acide chromique, les chromates et bichromates alcalins, le chromate de zinc et le sulfate de chrome), 10 bis (affections respiratoires provoquées par l'acide chromique, les chromates et bichromates alcalins) et 10 ter (affections cancéreuses causées par l'acide chromique et les chromates et bichromates alcalins ou alcalinoterreux ainsi que par le chromate de zinc).

SOURCES ALIMENTAIRES DE CHROME

Les principaux aliments riches en chrome sont  :

  • la levure de bière : 220 µg / 100 g
     
  • les moules : 128 µg / 100 g
     
  • les noix du Brésil : 100 µg / 100 g
     
  • le germe de blé : 70 µg / 100 g
     
  • les huîtres : 57 µg / 100 g
     
  • le foie de veau : 43 µg / 100 g
     
  • les dattes séchées : 29 µg / 100 g
     
  • les pommes de terre : 27 µg / 100g
     
  • les poires : 27 µg / 100g
     
  • les crevettes grises : 27 µg / 100g
     
  • les tomates : 20 µg / 100 g
     
  • les champignons : 20 µg / 100 g