Avancement en âge

Définition

Définition

L'avancement en âge provoque des modifications de l'organisme, essentiellement ce qui concerne la masse musculaire qui diminue. Toutes les variétés de muscles du corps humain sont concernées par le vieillissement de l'organisme. Qu'il s'agisse des fibres musculaires lisses (muscles des viscères entre autres) ou de la musculature squelettique (muscle strié qui permet les mouvements).

Entre 25 et 70 ans ce que l'on appelle la masse musculaire maigre diminue d'environ 1/5 chez l'homme et un peu moins chez la femme car le corps humain diminue sa synthèse protéique (métabolisme protidique). Ce phénomène porte le nom de sarcopénie ou perte musculaire. En plus ce phénomène est accéléré ou aggravé à cause la baisse de l'activité physique.

La sarcopénie a pour conséquence une diminution de la force musculaire qui fait suite à une activité physique diminuée et pour cause, entre autres, une baisse de la prise alimentaire de protéines. La sécrétion d'hormones anabolisantes, c'est-à-dire d'hormone favorisant la reconstruction du corps, en quelque sorte, telle que la somatropine et la testostérone, accentue également la sarcopénie.

Il existe plusieurs causes au déficit alimentaire de la personne âgée. Il peut s'agir par exemple de problèmes socio-économiques mais aussi et surtout de difficultés à se déplacer et à préparer les repas à cause de l'isolement, de la solitude voir d'un défaut d'approvisionnement. De plus en plus le facteurs économiques jouent un rôle important puisque les personnes âgées sont malheureusement souvent démunies faces à l'augmentation du prix des denrées alimentaires. Tous ces facteurs aboutissent plus ou moins à une malnutrition, voire une dénutrition.

Certaines enquêtes ont montré que parfois la moitié de la population hospitalisée souffrait de malnutrition. Il semble que la population à domicile soit moins concernée par ce problème.

La nutrition du sujet âgé a pour conséquence d'augmenter la morbidité (risque de survenue maladie) mais aussi la mortalité. Une mauvaise alimentation risque également d'avoir des répercussions néfastes sur l'allongement de la vie, rendant d'autre part celle-ci moins confortable. En conséquence, en ce qui concerne la morbidité, le sujet âgé malnutri est plus souvent concerné par des infections, des chutes, des traumatismes, des escarres et du diabète à cause du déséquilibre alimentaire parfois trop riche en sucre et insuffisamment en protéines. Voir également vieillissement normal et pathologique.

Pour porter le diagnostic de malnutrition du sujet âgé il suffit simplement de le peser. Si l'indexe corporel est inférieur à 19 il est possible d'avancer le diagnostic d'état de malnutrition du sujet âgé.
Quand indexe corporel est inférieur à 21 on utilisera sans restriction le terme de malnutrition.
Voir également indice de masse corporelle.

Le traitement consiste avant tout à diminuer, voir arrêter, certains médicaments ayant un effet anorexigène c'est-à-dire coupant l'appétit. Il s'agit entre autres :
Des laxatifs tels que le sorbitol entre autres. Les laxatifs sont souvent très utilisé par les personnes âgées.
Des sels de lithium.
En âge de la digoxine.
Des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine.
En match de la théophylline.
De la L. thyroxine.

Idéalement l'alimentation de personnes âgées comporte une prise de 20 à 35 kilocalories par kilogrammes de poids corporel par jour. Ceci permet de couvrir les dépenses énergétiques qui sont le résultat du fonctionnement de base de l'organisme que les spécialistes appellent métabolisme de base. Ce régime alimentaire doit en principe couvrir les dépenses liées à l'activité physique et à d'autres composantes telles que n'importe quelle maladie.

Les protéines doivent représenter environ 20 % du régime. L'apport conseillé chez le vieillard se situe entre 1 g et 1 g et demi par kilogrammes de poids corporel et par jour.
Si la personne âgée présente une insuffisance rénale il est alors nécessaire de diminuer cet apport protéique d'environ de moitié. On considère que le patient souffre d'insuffisance rénale chronique quand la infiltration glomérulaire est inférieur à 25 ml par minute.
En cas d'encéphalopathie hépatique il en est de même, la ration protéique doit être diminuée.

En ce qui concerne les lipides, c'est-à-dire les corps gras représentant la source essentielle d'énergie, ceux-ci doivent contenir une quantité suffisante d'acides gras essentiels et de vitamines liposolubles. La quantité de lipides représentera 30 % de l'apport calorique quotidien.
Le reste de l'apport calorique se fera sous la forme de glucides
correspondant à environ 50 % de la totalité de l'apport calorique. On préférera donner à la personne âgée des hydrates de carbone (sucres) complexes car ils contiennent plus de fibres que les autres.

En ce qui concerne le sel de table, de façon générale l'apport devra être diminué car en plus d'avoir un impact sur la tension artérielle (risque accru d'hypertension artérielle donc d'accident vasculaire cérébral) et sur le fonctionnement rénal, le chlorure de sodium a un effet anorexigène (diminue, voire coupe l'appétit).

En ce qui concerne les apports liquidiens ils peuvent être contrôlés et généralement augmentés par rapport à la quantité de boisson habituellement prise par la personne âgée. En effet, la sensation de soif pour les individus âgés est diminuée. Ce phénomène risque d'entraîner une déshydratation surtout en période de forte chaleur.

L'état de la bouche et en particulier de l'appareil dentaire est très important à vérifier régulièrement. Le plus souvent il s'agit de prothèses mal adaptées, susceptibles d'entraîner l'apparition de gingivite ou de parodontose avec douleurs buccales au moment où l'individu mâche ses aliments. Les soins dentaires doivent donc être au premier plan pour permettre à la personne âgée de continuer une alimentation normale.

Il existe une polémique concernant les corps gras et plus spécifiquement le cholestérol chez la personne âgée. Il semble qu'avant 85 ans il ne faille pas baisser systématiquement les apports en cholestérol dont les sources sont les oeufs et certaines viandes rouges entre autres. À l'opposé après 85 ans, pour les spécialistes en diététique et en gérontologie, il semble nécessaire d'augmenter les apports en cholestérol de façon à favoriser la longévité et à diminuer le risque de mort par cancer et par infection.