Artériographie

Définition

Définition

L’artériographie est une radiographie des artères. Elle peut concerner :

  • Toutes les artères :
    • Les artères rénales.
    • Les coronaires (qui alimentent le coeur).
    • L’aorte.
    • Les artères pulmonaires.
    • Les artères des membres et des extrémités.
  • N'importe quel segment artériel de l'organisme :
    • Crâne.
    • Rein.
    • Poumon.
    • Membre.
    • Cœur (coronarographie).

Classification

Il faut distinguer :

  • L'artériographie globale, se caractérisant par une injection de produit de contraste dans un tronc artériel (aortographie).
  • L'artériographie sélective, quand le produit est injecté dans une branche (comme par exemple l'artère rénale).

Les diverses artériographies pratiquées sont (liste non exhaustive) :

Examen médical

Technique

L'artériographie ne nécessite qu'une hospitalisation allant de 24 à 48 heures, et se pratique sous anesthésie locale. Sa durée est variable, allant une demi-heure à deux heures au maximum.

Il est tout d'abord procédé à une injection dans le tronc principal :

  • Soit directement.
  • Soit par l'intermédiaire d'un cathéter (tube souple introduit à l'intérieur de l'artère) (membre, crâne, rein, poumon), d'un liquide opaque aux rayons X, qui permet de réaliser l'artériographie à distance d'une région.

Dans la majorité des cas, les artériographies sont effectuées à distance du point de ponction. Le point de pénétration du cathéter est situé au pli de l'aine (racine de la cuisse) dans l'artère fémorale.

L'artériographie proprement dite se déroule de la façon suivante :

Le produit de contraste est injecté dans l'artère fémorale, puis entraîné par le courant sanguin à travers l'arborescence des artères qui se divisent les unes après les autres. Enfin, il termine son cheminement dans le système artériolaire et capillaire (minuscules artères terminales). Il est ensuite éliminé par le système veineux de retour dans la circulation générale. L'artériographie permet de visualiser les pathologies précédemment décrites.

Un des intérêts de cet examen complémentaire, est de pouvoir enregistrer les clichés pour pouvoir les conserver de façon à procéder, par la suite, à des comparatifs. De cette façon, l'évolution des lésions vasculaires est suivie.

Son indication est aussi la mise en évidence d'un rétrécissement artériel, d'un anévrisme, d'un saignement quel qu'il soit. Les malformations vasculaires (fistule, angiome ), la pathologie ischémique (comportant un rétrécissement, une diminution de vascularisation), les interruptions du passage à l'intérieur de la lumière artérielle (thrombose), et les lésions traumatiques sont également mises en évidence grâce à l'artériographie.

Une autre indication de l'artériographie est la mise en évidence de l'extension d'un cancer du foie après artériographie sélective de l'artère hépatique.

Évolution

Effets secondaires

Les effets secondaires susceptibles survenir après cet examen sont :

  • Une allergie à l'iode (du produit de contraste) se traduisant par l'apparition de nausées, de vomissements, d'éruptions sur la peau, et de chute de la tension artérielle. C'est la raison pour laquelle il est nécessaire, au préalable, de s'assurer que le patient ne présente pas d'antécédent allergique. En cas d'antécédent de ce type, le médecin prendra la précaution, au préalable, d'administrer un antiallergique.
  • Le traumatisme inhérent à la pénétration du cathéter dans l'artère. Il existe localement un faible risque d'hémorragie. C'est la raison pour laquelle, il faut vérifier l'absence de problèmes de coagulation avant d'effectuer une artériographie, chez un patient. Il en est de même après avoir retiré le cathéter, à la fin de l'examen. Une compression sur le point de ponction est effectuée, habituellement, avec une surveillance pendant 24 heures environ.

L'artériographie permet de visualiser le territoire artériel présentant une lésion, de mettre en évidence le caractère plus ou moins hémorragique de certaines interventions chirurgicales, de préciser l'emplacement des vaisseaux.

Diagnostic différentiel

L'artériographie est quelquefois employée maladroitement dans le sens de sphygmographie, (terme tiré du grec sphugmos: pouls et graphein: écrire), qui est l'enregistrement effectué grâce à un appareil désuet, le sphygmographe, permettant l'inscription du pouls sur une bande de papier qui défile. Il s'agit d'un instrument (imaginé par Marey 1963) enregistreur, composé essentiellement d'un levier, dont le petit bras s'applique sur une artère, le plus souvent l'artère radiale, et dont le grand bras sert à transcrire, sur une bande de papier, les pulsations artérielles après amplification de celles-ci.