Myélographie

Définition

Définition

La myélographie est un examen de la moelle épinière obtenu après injection d’un produit (liquide radio-opaque) dans l’espace situé entre l’os et la deuxième méninge (l’arachnoïde). Cette radiographie de la moelle épinière peut être complétée par une autre variété de myélographie appelée la myélosaccoradiculographie, qui permet d’explorer les culs-de-sac contenant du liquide céphalo-rachidien et qui sont situés sous la moelle épinière et au niveau de la queue de cheval (partie terminale de la moelle épinière constituée par le regroupement des racines nerveuses issues de la moelle épinière et allant vers les membres inférieurs).

Généralités

La myélographie nécessite l’injection de 8 à 15 ml de produits de contraste iodé hydrosoluble soit 180 à 300 mg par millilitre à l’intérieur de l’espace situé en dessous de l’arachnoïde au niveau du rachis lombaire ou du rachis cervical.

Le scanner est souvent réalisé après la myélographie, il porte le nom de myéloscanner. Il va permettre de visualiser dans de meilleures conditions la moelle épinière et les racines nerveuses. Le myéloscanner seul peut être obtenu à l’aide de faible quantité de produit de contraste. Il remplace de plus en plus la myélographie conventionnelle ce qui réduit l’exposition aux radiations et au produit de contraste. Il existe également de nouveaux scanner que l’on appelle multi détecteurs qui donnent la possibilité d’obtenir assez rapidement des images scanographiques permettant la reconstruction d’images en utilisant un plan sagittal ou un plan coronal qu’il est possible de comparer aux images de myélographie habituelle (traditionnelle) qui sont utilisés de plus en plus fréquemment.

La myélographie est utilisée au cours de certaines pathologies neurologiques du canal rachidien et de la moelle épinière. Il s’agit d’une technique qui a remplacé presque totalement le myéloscanner. La myélographie conventionnelle c’est-à-dire ancienne est encore utilisée quand on suspecte la présence de kyste au niveau des méninges ou de l’arachnoïde. En cas de suspicion de fistule artérioveineuse de la moelle épinière et de fistule de la dure-mère, conventionnelle est également utilisée. Chez un patient présentant une arthrodèse vertébrale ou bien porteur d’un matériel d’ostéosynthèse de la colonne vertébrale, la myélographie conventionnelle est le myéloscanner apporte des renseignements plus précis.

La myélographie doit se faire avec prudence chez certains patients et en particulier ceux qui ont une suspicion d’hypertension intracrânienne ou des antécédents de réaction allergique au produit de contraste que l’on injecte (injection intrathécale). Chez les patients qui présentent une suspicion de compression médullaire, il est préférable d’utiliser l’I.R.M.. Si la myélographie doit tout de même être effectuée il faudra alors injecter une toute petite quantité de produit de contraste au-dessus de la lésion, de façon à diminuer les risques d’effets délétères de la technique. La ponction lombaire doit être évitée si l’on suspecte des troubles de la coagulation sanguine tout particulièrement chez certains patients qui prennent des anticoagulants ou même chez les patients ayant une infection.

La myélographie est sujette à certaines complications en particulier : la survenue de céphalées (maux de tête, de nausées voire de vomissements. L’explication de ses effets délétères n’est pas connue avec précision. Il s’agit sans doute de symptômes qui proviennent des effets neurotoxiques des produits de contraste et peut-être de la fuite de liquide céphalo-rachidien à l’endroit où l’on fonctionne. Une syncope vasovagale peut également apparaître au moment de la ponction lombaire. Elle est particulièrement accentuée si le patient est en position verticale.

Parfois des crises épileptiques se produisent après une myélographie mais ceci est relativement rare. Une élévation de la température, la survenue d’hallucinations ainsi que des modifications du profil psychologique peuvent survenir également mais ils sont également rares. Il semble que le fait de surélever la tête et d’hydrater abondamment le patient après la myélographie diminuent le risque de survenue de ses effets délétères.
Bien entendu un risque d’allergie au produit de contraste peut également survenir.

Examen médical

Technique

La myélographie permet de vérifier la nécessité d’une intervention chirurgicale, et de guider le chirurgien pendant l’intervention. Le produit utilisé est radio-opaque c’est-à-dire qu’il n’est pas traversé par les rayons X. En enrobant toutes les parties du système nerveux central, il permet de les faire apparaître sur la radiographie. En effet, les lésions contenues dans le canal vertébral (canal médullaire) sont généralement invisibles avant l’injection du produit radio-opaque. On obtient donc de cette façon une espèce de moulage des tissus. La myélographie est également utilisée en urgence quand il existe une suspicion d’écrasement ou de compression de la moelle épinière (tumeur, sciatique) et plus particulièrement quand le traitement utilisé en cas de douleurs récidivantes est inefficace.

Pour effectuer une myélographie, il est nécessaire d’être hospitalisé environ 48 heures, mais l’anesthésie n’est pas utile. D’autre part, cet examen est indolore, et ne nécessite pas de repos après son déroulement. Le patient est couché sur le côté, la tête plus basse que les pieds. L’injection du produit, réalisée à l’aide d’une aiguille plus longue que celle utilisée pour faire une intramusculaire (dans la fesse), se fait généralement entre le crâne et la colonne vertébrale (sous-occipitale). Elle peut également être effectuée au niveau de la colonne lombaire, entre deux vertèbres lombaires.
L’étape suivante est l’inclinaison dans différents directions de la table sur laquelle est couché le patient. L’appareil de radioscopie est muni d’un écran sur lequel il est possible de voir le cheminement du produit radio-opaque que l’on a injecté dans la colonne vertébrale.

Les images qui apparaissent sur cet écran permettent ainsi de voir s’il existe une anomalie. Différents clichés sont pris puis examinés en fin d’examen. L’examen dure parfois plusieurs heures, et il est souvent nécessaire de pratiquer un scanner appelé myéloscanner, ou myéloscan, dans la foulée de la myélographie (sans aucune préparation supplémentaire), ce qui permet d’avoir une meilleure visualisation des différents tissus examinés.

Le myéloscan permet d’obtenir des coupes "radiographiques" de 2 à 5 mm d’épaisseur, sans bien évidemment toucher au malade. Le myéloscanner est l’examen de choix, particulièrement quand il existe des antécédents de traumatisme de la moelle épinière, ou quand l’IRM est contre-indiqué (présence de métal dans la zone que l’on désire explorer). Contre-indications Allergie à l’iode injectée

Effets secondaires

  • Nausées, rarement vomissements.
  • Maux de tête.

Examen complémentaire

L’IRM ( imagerie par résonance magnétique) donne des images de la colonne vertébrale et de la moelle épinière contenue dans celle-ci, sans nécessiter le plus souvent d’injection de produit de contraste. Les résultats sont le plus souvent meilleurs que pour la myélographie.

La scintigraphie de l’encéphale est une technique d’imagerie utilise des substances radioactives que l’on injecte à l’intérieur d’un organisme en quantité infime, et qui ont la propriété de se fixer sur les organes ou les tissus du patient que l’on désire examiner. A l’aide d’une caméra spéciale appelée caméra à scintillation (gamma-caméra), on enregistre le rayonnement qui est émis par l’organe ou le tissu : un appareil détecte les particules d’après les scintillations qu’elles produisent sur un écran. On obtient de cette manière une succession dans le temps de plusieurs images des organes intéressés, avec les anomalies ou altérations qui peuvent être la cause de la maladie. Il est impossible de visualiser une évolution, une transformation voire un mouvement.

La tomodensitométrie par émission photonique (SPECT) appelée également par émission de positons (PET). Cette technique utilise le système de balayage de la tomodensitométrie habituelle mais après avoir injecté au patient un isotope (substance radioactive que l’on injecte à l’intérieur d’un organisme en quantité infime et qui ont la propriété de se fixer sur les organes ou les tissus du patient) spécifique. Cette technique est particulièrement utilisée en cas d’épilepsie, lorsqu’il a été décidé une intervention chirurgicale. En effet, la tomodensitométrie par émission photonique permet de mesurer la quantité de sang arrivant au cerveau et aux tissus nerveux suspectés. Elle permet également d’apprécier le fonctionnement de ces tissus et leur consommation de sucre et d’oxygène.

L’écho-encéphalographie n’est plus utilisée actuellement chez l’adulte, mais seulement chez l’enfant de 1 à 2 ans, et permet le dépistage rapide des hémorragies du cerveau et de l’hydrocéphalie (augmentation du volume du crâne par excès de liquide céphalorachidien).

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