Rétrécissement mitral

Définition

Définition

Diminution du calibre de l’orifice de la valve mitrale (valve située entre l’oreillette cardiaque gauche et le ventricule cardiaque gauche).

Symptômes

Symptômes

Quelques années après la survenue de l’affection à l’origine du rétrécissement mitral apparaissent un essoufflement qui au début survient seulement à l’effort, puis qui s’installe progressivement jusqu’à gêner le patient pendant son repos.À l’auscultation (méthode du médecin français René Laennec) il est possible d’entendre ce que les spécialistes appellent un roulement, correspondant à l’onomatopée de Duroziez :Ffoutt-tata-rrou. Ce terme créé par Duroziez imite les sons entendus à l’auscultation en cas de rétrécissement mitral, plus précisément de renforcement présystolique du roulement diastolique suivi d’un premier bruit éclatant, du dédoublement du deuxième bruit et du roulement diastolique.

  • Des palpitations ou une fibrillation auriculaire (battements inefficaces des oreillettes cardiaques).
  • Uneaugmentation de la pression sanguine à l’intérieur de l’oreillette susceptible d’avoir un retentissement sur les poumons.
  • Une hémoptysie (émission de sang provenant des poumons).
  • Physiopathologie

    Cette affection est presque toujours due à une pathologie rhumatismale. Le mécanisme à l’origine de cette affection est sans doute auto-immun (le patient fabrique des anticorps contre ses propres tissus). Une angine et plus rarement un impétigo (maladie de la peau) peuvent être la source de streptocoque bêta hémolytique du groupe A. Il est nécessaire également de rechercher un streptocoque du groupe B.Le rétrécissement mitral empêche l’éjection convenable du sang en dehors de l’oreillette gauche. Il est susceptible d’entraîner plusieurs complications en particulier un œdème pulmonaire (accumulation de sérosité à l’intérieur des poumons), une arythmie complète (trouble du rythme cardiaque), des thromboses auriculaires (survenue de caillots sanguins à l’intérieur de l’oreillette gauche) et des embolies artérielles (présence de caillots sanguins dans la circulation artérielle pulmonaire).Il s’agit d’une maladie progressive se caractérisant par une fermeture de l’orifice mitral qui va en s’aggravant, sur plusieurs années. La symptomatologie c’est-à-dire les symptômes que présente le patient (essoufflement essentiellement) est le reflet de cette sténose (fermeture d’un orifice) progressive.

    Épidémiologie

    Cette pathologie cardiaque survient plus fréquemment chez la femme que chez l’homme. Le rétrécissement mitral est le plus souvent consécutif à un rhumatisme articulaire aigu (maladie de l’enfance et de l’adolescence qui survient la suite d’une angine due à un streptocoque hémolytique et qui n’a pas été soignée par des antibiotiques). Cette variété de rhumatisme se caractérise également par une tendance à donner des complications cardiaques de type cardite rhumatismale.

    Examen médical

    Examen complémentaire

    L’écho doppler et le cathétérisme cardiaque confirment le diagnostic de rétrécissement mitral.

    Traitement

    Traitement

    Les diurétiques (médicaments permettant d’augmenter la diurèse : élimination des urines) diminuant d’autant la pression intérieure de la circulation sanguine générale et la digitaline (médicament tonicardiaque permettant d’intensifier les contractions du cœur) sont les médicaments de base utilisés pour traiter le rétrécissement mitral.Certaines équipes médicales spécialisées en cardiologie utilisent également les anticoagulants.Étant donné qu’il s’agit d’une valvulopathie (maladie des valves) le patient doit prendre quelques précautions de façon à écarter un risque d’endocardite. L’endocardite est l’inflammation des tissus tapissant l’intérieur du cœur : l’endocarde. Le plus souvent celle-ci est le résultat d’une infection de la valvule susceptible de survenir plus particulièrement au moment des soins dentaires.En cas de rétrécissement mitral serré et mal toléré, il est proposé au patient une intervention chirurgicale : la valvuloplastie percutanée. Celle-ci se pratique en utilisant une sonde munie d’un ballonnet. Un autre type d’intervention chirurgicale peut également être envisagé : la commissurotomie ou remplacement des valves cardiaques.La formule des Gorlin (père et fils) permet de calculer la surface de l’orifice mitral selon le débit cardiaque (quantité de sang éjecté à chaque contraction (systole) et la pression capillaire pulmonaire (pression sanguine existant à l’intérieur des petits vaisseaux transportant le sang dans les poumons). Cette formule est utilisée quand il est envisagé une d’intervenir sur un rétrécissement de la valve mitrale. La surface mitrale est normalement de 4 à 6 cm² chez un homme adulte ne présentant pas de pathologie cardiaque.

    Évolution

    Complications

    La complication la plus fréquente du rétrécissement mitral est due au fait que l’oreillette gauche est obligée de se contracter plus violemment pour envoyer le sang dans le ventricule, ce qui est susceptible de provoquer une arythmie par fibrillation auriculaire, autrement dit la survenue de contractions rapides et irrégulières du muscle cardiaque : le myocarde.

    Diagnostic différentiel

    Grâce à l’examen clinique et plus précisément à l’auscultation qui se fait à la pointe du cœur et qui fait entendre un éclat des deux bruits du coeur associé à un roulement caractéristique pendant l’éjection du sang à partir du ventricule gauche, le diagnostic de rétrécissement mitral est quasi pathognomonique (diagnostic de certitude).

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