BCG (vaccination antituberculeuse)

Définition

Définition

La vaccination c’est-à-dire le BCG antituberculeuse était, jusqu’à présent, obligatoire en Europe. Voir le dossier sur la tuberculose.

Les nouvelles réglementations en ce qui concerne la vaccination contre la tuberculose sont les suivantes (sources : ministère de la santé et du sport, 2008).

Le BCG (Bacille de Calmette et Guérin) est le vaccin destiné à protéger contre la tuberculose. Suite à l’arrêt de la commercialisation du vaccin BCG par multipuncture (Monovax®) en décembre 2005, le seul vaccin BCG distribué en France depuis 2006 est le vaccin BCG SSI® (Staten Serum Institute de Copenhague) par voie intradermique.

La protection conférée par le BCG est une prévention primaire qui vise à infecter le sujet avec un vaccin vivant atténué avant le premier contact infectant avec Mycobacterium tuberculosis. Cette vaccination a pour but principal de protéger les jeunes enfants des formes graves de la tuberculose précoce, méningites tuberculeuses et miliaires en particulier. L’efficacité du vaccin BCG est estimée entre 75 et 85% pour les formes graves du nourrisson et du jeune enfant, notamment méningite et tuberculose disséminée et entre 50 et 75 % pour la tuberculose de l’adulte : il ne permet donc pas d’empêcher la transmission de la maladie et d’enrayer l’épidémie mondiale.

En 1949, la France a adopté le projet de loi sur l’obligation du BCG ; le 30 juin 2004 (Décret 30-0604), seule la primo vaccination demeurait obligatoire, avant l’entrée en collectivité chez l’enfant, ou dans le cadre d’une profession exposant au risque chez l’adulte.

Ce caractère obligatoire et généralisé de la vaccination par le BCG a fait l’objet de débats notamment en 2006, du fait : des limites d’efficacité de ce vaccin, des effets indésirables plus nombreux avec la forme intra dermique et de la baisse d’incidence de la tuberculose en France qui satisfait les critères proposés par l’Union internationale contre la tuberculose et les maladies respiratoires (UNION) permettant d’envisager l’arrêt de la vaccination généralisée des enfants. Différentes expertises scientifiques et éthiques ainsi qu’une audition publique ont recommandé une levée de l’obligation vaccinale et une recommandation forte de vaccination pour les enfants les plus exposés.

Le 9 mars 2007 le Comité technique des vaccinations et le Conseil Supérieur d’hygiène publique de France a émis un avis recommandant la suspension de l’obligation vaccinale par le BCG et un régime de recommandation forte pour les enfants les plus exposés.

Généralités

Le problème soulevé par la vaccination BCG est lié à sa possibilité d’application (applicabilité).

La vaccination par le BCG semble préférable à l’entrée de l’école ou avant la puberté plutôt qu’à la naissance, en raison de l’amélioration constante des conditions socio-économiques qui font que l’incidence de la tuberculose est moindre.

En Amérique du Nord, depuis l’apparition d’un nombre plus important de souches de bactéries résistantes aux antibiotiques antituberculeux, la vaccination par le BCG est recommandée dans les cas suivants :

  • Quand le nombre de cas de tuberculose dans le milieu où vit l’enfant approche ou excède 1%
  • Quand l’enfant vit dans un milieu où sévit le bacille de la tuberculose et plus particulièrement des souches résistantes aux antibiotiques utilisés contre la tuberculose (isoniazide, rifampicine)
  • Quand l’enfant présente des contre-indications à l’utilisation de l’isoniazide utilisé pour prévenir la maladie (prophylaxie)
  • Il existe quelques cas (très rares), où l’enfant est porteur à la naissance d’un syndrome d’immunodéficience méconnu de l’équipe médicale : dans ce cas, la vaccination par le BCG entraîne une infection mortelle.

    Symptômes

    Physiologie

    Ce vaccin est constitué de virus vivants atténués donnant une protection de l’ordre de 75 à 80 %. Chez les enfants vivant en milieu à risque, la vaccination précoce est encouragée (dès le premier mois de la vie).

    Examen médical

    Technique

    Technique de vaccination.

    S’assurer préalablement que la réaction au test tuberculinique est négative.

    En cas de positivité, il ne faut pas vacciner et faire une radio du thorax afin de s’assurer de l’absence de complications pulmonaires, d’une primo-infection (premier contact avec le bacille de Koch).

    Le BCG se présente sous la forme d’une suspension liquidienne qu’il faut injecter par voie intra dermique (sous la peau) à raison d’une quantité de 0,005 ml au nouveau-né et de 0,1 ml au nourrisson et à l’enfant présentant une réaction négative au test tuberculinique.

    L’injection du vaccin se fait dans la région deltoïdienne (épaule), elle donne lieu à la formation d’une petite pustule, puis d’une croûte pendant plusieurs semaines, parfois plusieurs mois.En cas d’apparition d’une adénite (ganglions) prenant la forme d’un abcès, il est nécessaire de la retirer chirurgicalement.Le BCG se présente également sous forme de scarifications ou par multi-ponctures. La conservation du BCG doit se faire à 4°C, et la vaccin doit d’autre part être protégé de la lumière directe. Enfin, il doit être utilisé au maximum 8 heures après sa reconstitution.

    Il est nécessaire d’effectuer un test tuberculinique pour vérifier la positivation après deux à trois mois.Généralement, le test tuberculinique est moins positif après la vaccination par le BCG qu’après une primo-infection (premier contact avec le bacille de Koch.

    Traitement

    Traitement

    Contre-indications

    • Maladie de peau.
    • Plaies d’origine traumatique.
    • Plaies chirurgicales n’ayant pas cicatrisé.

    Évolution

    Complications

    Adénite régionale (présence de ganglions) susceptible de persister pendant plusieurs mois, et pouvant poser quelques problèmes chez le nourrisson.

    Termes et Articles associés