Votre nourrisson a des troubles digestifs (diarrhées, coliques, reflux, constipation), des réveils nocturnes fréquents, un retard de croissance …
Il souffre peut-être d’une allergie aux protéines du lait de vache, qui touche 1 nourrisson sur 10.
Pour en être sûr, le test est simple : supprimez le lait de vache pendant quelques jours, puis réintroduisez-le. Si les symptômes disparaissent… et réapparaissent quand vous redonnez du lait de vache, vous avez trouvé le coupable.
Le diagnostic sera confirmé par un patch spécial, constitué de lait déshydraté collé sur un buvard, et que les parents appliquent sur la peau du bébé. Le médecin lira le résultat 72 heures plus tard.
Si l’allergie est confirmée, le lait infantile habituel sera remplacé par un lait spécifique prescrit par le médecin (et remboursé) jusqu’à ce que l’enfant ait 1 an.
Il est conseillé, dans ce cas de figure, de retarder la diversification alimentaire du nourrisson, et de la mettre en place en suivant les conseils du médecin.
L’allergie au lait de vache chez le nourrisson : Comprendre et agir
L’allergie aux protéines de lait de vache (APLV) est une affection qui touche environ 10% des nourrissons, faisant d’elle l’une des allergies alimentaires les plus fréquentes durant la première année de vie. Cette condition, bien que préoccupante pour les parents, peut être efficacement prise en charge une fois correctement diagnostiquée.
Manifestations et symptômes de l’APLV
Les signes d’alerte de l’allergie au lait de vache se manifestent principalement par des troubles digestifs. Le nourrisson peut présenter des diarrhées chroniques, des coliques sévères, des reflux persistants ou une constipation inhabituelle. Ces symptômes s’accompagnent souvent de réveils nocturnes fréquents et d’une irritabilité marquée. Plus préoccupant encore, un retard de croissance peut être observé si l’allergie n’est pas prise en charge rapidement.
Diagnostic : une approche progressive
Le diagnostic de l’APLV repose sur une démarche méthodique. La première étape consiste en un test d’éviction-réintroduction : le lait de vache est totalement supprimé de l’alimentation pendant plusieurs jours. Si les symptômes s’améliorent puis réapparaissent lors de la réintroduction du lait, l’allergie est fortement suspectée. Pour confirmer ce diagnostic, un test spécifique est réalisé : le patch-test. Il s’agit d’un dispositif contenant du lait déshydraté sur un buvard, appliqué sur la peau du bébé. La lecture des résultats par le médecin s’effectue après 72 heures.
Traitement et prise en charge adaptée
Une fois l’APLV confirmée, le traitement repose sur une éviction stricte des protéines de lait de vache. Le lait infantile standard est remplacé par un lait spécifique hypoallergénique, prescrit par le médecin et remboursé par la sécurité sociale jusqu’au premier anniversaire de l’enfant. La diversification alimentaire doit être adaptée et généralement retardée, suivant un protocole établi par le médecin traitant.
Évolution et pronostic
L’APLV est généralement transitoire, avec une résolution spontanée chez la majorité des enfants avant l’âge de trois ans. Cependant, un suivi médical régulier reste indispensable pour adapter la prise en charge et surveiller l’évolution de la tolérance aux protéines de lait de vache. Les parents doivent rester vigilants et respecter scrupuleusement les recommandations médicales pour assurer le bon développement de leur enfant.