Typhus des broussailles

Définition

Définition

Le typhus des broussailles, appelé également tsutsugamushi, typhus à acariens, typhus oriental, maladie de Kédani, est une rickettsiose c’est-à-dire une maladie liée à l’infection par une rickettsie qui est un microbe, un micro-organisme intermédiaire entre les bactéries et les virus et dont la taille est extrêmement petite, soit 1 µm. La rickettsie est un parasite des animaux et de l’homme.

Le typhus des broussailles s’observe essentiellement en Extrême-Orient et se caractérise par un chancre d’inoculation de la peau associé à une éruption (apparition de boutons) de l’ensemble du corps avec une inflammation des ganglions lymphatiques et une fièvre de deux à quatre semaines.

La fièvre fluviale du Japon est le résultat d’une infection par un agent pathogène (quelque chose qui entraîne une maladie) du nom de Rickettsia tsutsugamushi (R. Orientalis ou Orientia tsutsugamushi). Les germes, en l’occurence les rickettsies, sont à l’intérieur d’un réservoir constitué par le rat lui-même. La transmission à l’homme se fait par l’intermédiaire d’un acarien (comme le tique ou aoûtat) que l’on trouve dans les champs et qui porte le nom de Leptrombidium akamushi, L. deliensis).

Le typhus à acariens qui rappelons-le porte également le nom de typhus orientale, maladie de kedani ou typhus des broussailles, est particulièrement fréquent en Extrême-Orient à l’intérieur des forêts et dans les zones qui viennent d’être irriguées récemment. Il s’observe également mais de manière sporadique (c’est-à-dire touchant quelques individus de manière isolée) dans certaines régions de l’Asie du Sud-Est.

Les symptômes du typhus des broussailles sont les suivants. Après une période d’incubation (période comprise entre la contamination est l’apparition des premiers symptômes) qui va de une à trois semaines, le patient présente des symptômes équivalents à ceux du typhus exanthématique mais on constate d’autre part un escarre (plaie de la peau) à l’endroit de la piqûre de l’acarien. L’examen du patient montre alors une petite papule c’est-à-dire une petite saillie de la peau de coloration rose ou rouge qui finit par s’ulcérer (se creuser). Le reste de l’examen met en évidence une inflammation du ou des ganglions (adénite ou polyadénite) proches de la plaie, plus précisément dans la région concernée par la plaie.
Apparaît ensuite une fièvre qui va durer trois semaines et un exanthème c’est-à-dire des boutons sur l’ensemble du corps qui apparaisse entre le quatrième le septième jour.
Certains patients présentent également une conjonctivite et généralement une inflammation des bronches et de la trachée (trachéobronchite).
L’évolution du typhus des broussailles s’est nettement amélioré par l’utilisation des antibiotiques, en l’occurrence une dose unique de 200 mg de doxycycline et en cas de résistance de rifampicine.

Les examens complémentaires et en particulier les examens sanguins permettent, à travers le test d’immunofluorescence avec des antigènes spécifiques, de porter le diagnostic de typhus des broussailles.
La confirmation du diagnostic (pour les spécialistes en biologie) est obtenu par le test d’immunoperoxydase indirecte.
Certains laboratoires peuvent également isoler le germe grâce à l’inoculation à la souris qui meurt en 15 jours et à l’isolement des germes dans le péritoine de celle-ci. Le péritoine est la membrane (séreuse) qui recouvre ou engaine les organes de la cavité abdomino-pelvienne (du ventre et du bassin).
Enfin la réaction de polymérisation en chaîne (PCR) va permettre également d’identifier le sérotype. La sérologie est l’examen biologique ayant pour but de détecter et de doser des anticorps à l’intérieur du sang du patient. La sérologie est particulièrement utile pour poser le diagnostic des infections. En effet quand un individu est infecté c’est-à-dire envahi par des bactéries, des parasites ou des virus, son organisme fabrique des anticorps qu’il est possible de détecter à l’intérieur du sang. De cette manière la sérologie constitue un outil de diagnostic essentiel en infectiologie (spécialité médicale concernant les microbes). D’autre part, après un traitement, le taux d’anticorps à l’intérieur du sang du patient se stabilise, voire diminue. Grâce aux différentes et successives sérologies effectuées il est possible de contrôler l’évolution d’une maladie infectieuse.

Le pronostic du typhus des broussailles est le suivant. La mortalité est susceptible d’atteindre 25 % des cas qui ne sont pas traités par la doxycycline et éventuellement la rifampicine.

La prophylaxie du typhus des broussailles nécessite la désinfestation des vêtements par le benzoate de benzyle.