Définition
Définition
Affection mentale se caractérisant par des accès de manie (excitation) et de mélancolie (épisode dépressif) parfois isolés, parfois associés.
Généralités
CAUSES
L'hérédité semble jouer un rôle important dans cette maladie, la constitution physique également : en effet, les sujets atteints de psychose maniaco-dépressive sont souvent des sujets pycniques, c'est-à-dire larges et gros.
D'autre part, il existerait chez ces patients un profil psychologique associé à un dérèglement des centres cérébraux de l'humeur.
On retrouve assez fréquemment des épisodes caractérisés par des bouleversements physiques ou psychiques du type choc émotionnel ou chirurgical.
Dans quelques cas, des antécédents de dérèglements hormonaux suite à un phénomène physiologique normal comme une grossesse ou une ménopause sont rencontrés.
Enfin, plus rarement, il est possible de constater chez certaines personnes atteintes de psychose maniaco-dépressive des modifications d'humeur intervenant aux changements de saison.
SYMPTÔMES
Débuts entre 30 et 40 ans
Humeur du patient passant périodiquement par des crises de manie ou de mélancolie entrecoupées de périodes "normales" : le patient présente une humeur soit triste soit euphorique, associée quelquefois à des idées délirantes et des troubles du comportement. Ceci se traduit par des changements au niveau de l'alimentation, des modifications du sommeil, des prises ou des pertes de poids importantes.
Les tendances suicidaires ne sont pas rares pendant les phases mélancoliques.
TRAITEMENT
En cas de crise grave, il est nécessaire de mettre le patient en milieu hospitalier où il recevra des médicaments possédant une propriété dont l'action se fait spécifiquement sur l'activité cérébrale. Ce sont essentiellement les neuroleptiques, médicaments qui agissent sur le psychisme et qui sont plus particulièrement utilisés dans le traitement des psychoses. Ils sont classés d'après leurs structures chimiques ainsi que d'après le type d'effet psychique qui prédomine chez eux.
Les antidépresseurs sont quelquefois utilisés.
La sismothérapie (électrochoc), qui consiste à faire passer un courant alternatif entre deux électrodes placées de part et d'autre du crâne de façon à provoquer une convulsion due à la stimulation des centres à l'origine de crises d'épilepsie chez un patient, est employée dans quelques cas seulement.
En dehors des crises, il semble utile de proposer au patient une psychothérapie associée à la prise régulière d'un stabilisateur de l'humeur, le plus efficace étant le lithium.