Grossesse à risque

Définition

Définition

Il est impossible de faire une liste exhaustive des grossesses à risques c’est-à-dire des grossesses susceptibles de ne pas se dérouler normalement. Il est possible d’avancer que sur environ 100 grossesses 10 à 15 risquent de poser quelques problèmes.

1) Les femmes âgées de plus de 38 ans risquent d’avoir un enfant mal formé plus fréquemment que les femmes plus jeunes. Ceci est encore plus vrai pour les femmes ayant déjà eu un enfant malformé auparavant ou encore celles porteuses d’une anomalie chromosomique, d’un remaniement chromosomique ou prenant quelques médicaments tels que des antiépileptiques entre autres.

Les femmes présentant un taux d’hormone gonadotrophine chorionique ou d’alpha fœprotéine élevé entre la 14e et la 20e semaine ou encore une anomalie à l’échographie de la 20e semaine (épaisseur de la nuque, rapport BIP/ fémur supérieur à 1,80/). Ces patientes devant subir une amniocentèse (voir ce terme).

2) Les femmes présentant un diabète gestationnel qui sont le plus souvent des femmes obèses ou avec des antécédents familiaux de diabète, un âge> 30 ans avec un enfant dont le poids est égale ou supérieure à 4 kg ainsi que les enfants malformés ou mort-né. Ces patientes devront subir un test de dépistage avec dosage de la glycémie à jeun et une heure après la prise d’une quantité de 50 g de glucose. Les femmes suspectées de pathologies en rapport avec glycémie à jeun anormal,sont celles qui dépassent 1,05 g par litre et 1,40 g par litre, une heure après la prise du sucre. Les maladies en rapport avec le diabète gestationnel sont l’hypertension artérielle, le risque de survenue d’augmentation de taille et de poids anormal du foetus (macrosomie), de mort durant la grossesse et d’infections.

3) L’hypertension artérielle est le troisième facteur de risque. Celle-ci concerne généralement les femmes qui ont une grossesse pour la première fois, les femmes obèses, les diabétiques est celles dont l’âge est inférieure à 18 ans ou alors au contraire supérieur à 40 ans. Ceci concerne également les femmes ayant un membre de la famille déjà soigné pour diabète ou d’hypertension artérielle ou présentant elles-mêmes des antécédents personnels d’hypertension artérielle, de retard de croissance ou de mort d’un bébé durant la grossesse. Dans ce cas la vélocimétrie et le doppler des artères utérines effectués entre la 22 deuxième la 24e semaine sont nécessaires, permettant ainsi d’éventuellement prévoir ce type de maladie. La supplémentation en calcium à raison de 2 g par jour à partir de la 26e semaine diminue le risque de voir survenir une hypertension chez ses patientes. L’ aspirine à faible dose c’est-à-dire 60 à 100 mg par jour, uniquement à partir de la 14e semaine et jusqu’à la 36e semaine permet de diminuer également la survenue d’hypertension et de retard de croissance.

4) Le nombre de grossesses qui doit bien entendu être diagnostiqué très tôt, grâce à l’échographie représentent un autre risque de complication durant la grossesse et surtout d’accouchement prématuré c’est-à-dire environ 35 %. Les grossesses multiples favorisent ainsi la survenue de toxémie, d’anémie et de placenta praevia. Ici également l’échographie va permettre de préciser s’il s’agit d’une grossesse avec un seul oeuf ou éventuellement plusieurs.

5) Le risque d’accouchement prématuré survient en particulier chez les personnes vivant en milieu socio-économique défavorisé. Le travail pénible, l’éloignement du lieu de travail, logement, le tabagisme et l’alcoolisme sont d’autres facteurs du même acabit. La multiparité c’est-à-dire le fait d’avoir présenté déjà plusieurs grossesses, les infections de l’appareil génital ou de l’appareil urinaire, un utérus la forme etc. sont d’autres facteurs de risque de voir survenir un accouchement prématuré.

Les autres facteurs de risque sont la primiparité c’est-à-dire la première grossesse, les grossesses rapprochées, toutes les maladies de la mère, les grossesses négligées, les maladies cardio-vasculaires, un bassin rétréci, les antécédents de fausses couches, d’éclampsie, de césarienne, de dystocie gravidique, de malformations, de dysimmunisation, d’hémorragie de la délivrance, d’anémie, de fièvre.

Les femmes présentant une grossesse à risque seront bien entendues suivi par un médecin spécialisé en gyneco-obstétrique dans un centre de grossesse à risque.