Dyscalculie

Définition

Définition

La dyscalculie se définit par un trouble consistant à apprendre les premiers éléments permettant de calculer. La dyscalculie désigne également une incapacité à manier, adéquatement (manière bien adaptée à son usage ou à son emploi) les nombres. Ceci concerne aussi bien les enfants ayant une intelligence normale que les patients ayant présenté a trouble cognitif à la suite d’une atteinte cérébrale et en particulier du lobe temporal gauche.

Il est important de différencier la dyscalculie de l’enfant de celle de l’adulte. En effet, chez l’enfant, les causes de dyscalculie sont nombreuses. Il peut s’agir entre autres d’un langage insuffisant qui permet habituellement de comprendre les mathématiques et leur concept. Il peut s’agir également de troubles des discriminations spatiales (atteinte visuospatiale), d’un problème de mémoire des nombres et des chiffres, d’un manque de maturation, alors que les capacités intellectuelles et cognitives du jeune patient sont normales.
Quelquefois la dyscalculie est en rapport avec « un blocage lié à la présentation trop tôt des symboles mathématiques»  en milieu scolaire. Dans le même contexte il peut s’agir également d’une insuffisance d’intégration de l’étape précédante.
Les autres causes de dyscalculie sont les perturbations du milieu familial, une tendance névrotique, des perturbations psychoaffectives, voire une certaine tolérance, de la part des parents, pour l’absentéisme l’école.

La dyscalculie de l’adulte, faisant suite à une lésion cérébrale est différente de la dyscalculie de l’enfant. D’ailleurs en neuropsychologie il est préférable de parler d’acalculie qui procède de mécanismes multiples voir composites. Hecaen et ses collaborateurs en 1961 se sont penchés sur le problème des dyscalculie en neuropsychologie clinique. Ils ont distingué trois variétés d’acalculie :

  • Les acalculie en rapport avec des troubles de la lecture de l’écriture des nombres liés ou non à une alexie ou à une agraphie verbale quelquefois dénommée acalculie aphasique.
  • Les acalculies  spatiales.
  • Les désordres  du calcul lui-même ou anarithmétie. Ces anarithméties ne doivent pas être confondues avec l’acalculie secondaire à des troubles du langage, de la mémoire, de l’attention ou d’autres distorsions cognitives (Gil, neuropsychologie, Masson).