Définition
Définition
Examen et description des parties externes et internes d’un cadavre. L’autopsie, qui doit être effectuée le plus tôt possible afin d’éviter les détériorations cadavériques, se pratique par un médecin spécialiste, anatomopathologiste ou médecin légiste. De façon générale, quand une autopsie est pratiquée, la famille doit être tenue informée par l’intermédiaire de son médecin traitant.
Généralités
L’autopsie ne doit pas être confondue avec la dissection qui a pour but d’étudier l’anatomie sur le cadavre. L’autopsie ne doit pas être confondue non plus avec le don du corps et le prélèvement d’organes en vue d’effectuer une transplantation.
Classification
On distingue plusieurs types d’autopsie.1) L’autopsie médicale qui s’effectue à l’hôpital par des médecins spécialisés ou non en anatomie pathologique. Celle-ci a pour but d’expliquer la cause d’une mort naturelle, d’éclairer un diagnostic non résolu, d’essayer de trouver les causes d’un échec thérapeutique ou de contribuer à une amélioration des connaissances médicales. Grâce à la pratique de l’autopsie de patients décédés, de nombreux travaux épidémiologiques et des progrès médicaux décisifs ont été obtenus. L’autopsie à but médical ou scientifique d’un sujet décédé, en France, ne peut être pratiquée qu’en l’absence d’opposition exprimée du vivant par la personne décédée à ses proches (nécessité d’obtenir un témoignage). L’opposition a pu également être consignée au registre des entrées de l’hôpital. Il faut d’autre part un consentement d’un des titulaires de l’autorité parentale dans le cas d’un mineur ou d’un majeur protégé (tutelle, curatelle, sauvegarde de justice).En cas de décès faisant suite à un accident du travail ou de décès d’un ancien combattant, il est nécessaire d’obtenir l’accord de la famille et d’un médecin de la caisse d’Assurance maladie dont dépend la personne décédée.2) L’autopsie médico-légale est effectuée par un médecin-légiste. Elle permet d’identifier un cadavre ou de rechercher la cause d’une mort suspecte, son origine accidentelle ou criminelle. Ce type d’autopsie permet la détermination des circonstances et des causes de la mort (indice de mort violente ou provoquée telle qu’une noyade, une strangulation, un étouffement, etc..). Elle recherche également des traces de viol, d’alcoolisation, d’intoxications diverses.L’autopsie médico-légale est une autopsie exigée par une autorité judiciaire, le plus souvent un magistrat du parquet ou un juge d’instruction. Quelquefois, il s’agit d’une juridiction de jugement. L’autopsie médico-légale se fait selon l’appréciation du médecin légiste mais sous le contrôle d’un magistrat ou de la juridiction qui l’a ordonnée. Il est quelquefois demandé aux praticiens chargés de l’autopsie d’effectuer des recherches particulières jugées utiles ou encore de ne pas en faire d’autres. Ce type d’autopsie doit être complet, ne laisser de côté aucune partie du corps susceptible d’être examinée. D’autre part, elle permet également d’effectuer des prélèvements qui seront analysés (histologie, biologie, toxicologie).
Examen médical
Technique
Déroulement de l’autopsie médico-légaleL’autopsie médico-légale commence par l’examen externe du corps à la recherche de lésions. Les orifices naturels sont également examinés. Les incisions de la peau, appelées «crevées», sont effectuées à travers le derme (couche profonde de la peau). Elles permettent la recherche d’ecchymoses (collections de sang) profondes. Les différentes cavités du cadavre (le thorax, l’abdomen et le bassin) sont ouvertes et inspectées. Les viscères sont prélevés et examinés macroscopiquement (à faible grossissement). D’autres organes du cadavre sont également observés, c’est le cas en particulier du pharynx et du larynx. Puis l’encéphale (contenu de la boîte crânienne) est prélevé après trépanation (ouverture de la boîte crânienne, plus précisément de la calotte crânienne). Différents prélèvements (sang, urines, contenu de l’estomac, bile, intestin, phanères, muscles, peau, os, etc…) sont quelquefois effectués.À la suite de ces différents examens, le cadavre est reconstitué (restauration tégumentaire). Le corps reste à la disposition de l’autorité judiciaire. Après décision par la famille de la date des opérations funéraires, l’autorité judiciaire remet le corps à la famille.