Amnésie (type d’)

Définition

Définition

Manifestation pathologique se définissant par une diminution ou une perte totale de la mémoire.

Classification

  • L’amnésie la plus classique est l’amnésie générale, c’est-à-dire celle qui correspond à la perte totale des souvenirs de la vie passée.
  • L’amnésie antérograde de Charcot, appelée également ecmnésie, correspond à un trouble de la mémoire concernant les faits qui ont suivi un événement qui sert de point de repère. Autrement dit, le patient oublie au fur et à mesure les événements vécus. C’est la raison pour laquelle on appelle ce type d’amnésie « amnésie de fixation » puisque l’individu ne peut pas fixer son souvenir.
  • L’amnésie rétrograde correspond à la perte de souvenirs acquis antérieurement au début des troubles. Les souvenirs les plus récents sont oubliés en premier. À cela le patient rajoute quelquefois une fabulation (réalité imaginaire : invention) susceptible de compenser le déficit mnésique (de la mémoire).
  • L’amnésie est considérée comme antérétrograde quand le patient est confronté à une incapacité d’acquérir de nouveaux souvenirs associée à une abolition des souvenirs en allant des plus récents aux plus anciens. Ce processus se rencontre souvent en cas de vieillissement cérébral.L’amnésie d’évocation touche un patient quand il est dans l’incapacité de se souvenir de faits antérieurement fixés.L’ amnésie systématique frappe un ensemble d’idées localisées.
  • L’amnésie partielle (appelée également amnésie lacunaire) correspond à des troubles de la mémoire portant sur une période de temps donné, généralement suite à une perte de conscience, un traumatisme crânien, une crise d’épilepsie ou d’autres pathologies (confusion mentale, etc…).
  • L’amnésie est qualifiée de parcellaire quand elle porte sur des faits fragmentaires très localisés.
  • L’amnésie élective (appelée également amnésie psychogène) correspond à l’oubli d’un fait précis. Ce type d’amnésie est proche du lapsus significatif de type freudien expliquant le mécanisme inconscient ou l’oubli comme une défense qui s’oppose à l’évocation d’un souvenir. Cette variété d’amnésie s’observe chez les patients présentant une névrose ou des troubles psychiatriques.
  • L’amnésie phonocinétique est la perte de la mémoire des mouvements permettant d’articuler les mâchoires pour la prononciation d’un mot, de la parole. On parle également d’aphasie motrice ou aphémie.
  • L’amnésie de fixation est l’impossibilité de fixer un souvenir.
  • L’amnésie logophonique correspond à la perte des mots, de la mémoire et des sons. Il s’agit d’une surdité verbale.L’amnésie graphocinétique correspond à la perte du savoir graphique, c’est-à-dire de l’écriture. On parle également d’agraphie ou d’amnésie logosémiotique.
  • L’amnésie mimocinétique touche les individus présentant une incapacité de se souvenir des gestes. On parle également d’amimie.
  • L’amnésie post-commotionnelle survient le plus souvent après une période d’aréactivité parfois brève le plus souvent après une perte de connaissance. Quelquefois, très rarement, elle est observée en dehors d’une toute perte de connaissance. Le moment de l’impact qui a entraîné la commotion est oublié par le patient. Les quelques instants qui précèdent également. Quelquefois le patient oublie également les semaines qui ont précédé cet instant. Plus rarement il s’agit de mois quand en cas de traumatisme important.
  • En présence d’amnésie antérograde (trouble de la mémoire concernant les faits qui ont suivi un événement), celle-ci est le plus souvent brève et disparaît rapidement chez les patients vigiles. Progressivement le patient récupère sa mémoire. Celle-ci porte tout d’abord sur les faits les plus lointains puis ensuite sur les faits récents. On constate la possibilité de survenue d’une forme d’amnésie de type lacunaire quand les traumatismes ont été sévères ou qu’on l’amnésie à été particulièrement intense.
    Le mécanisme de ce type d’amnésie n’est pas connu avec précision. Il existe une autre forme d’amnésie post-traumatique dite amnésie post-traumatique hystérique qui survient quelquefois consécutivement à des troubles du comportement que l’on n’explique pas. Il peut s’agir entre autres d’une certains propension à raconter des événements qu’il est impossible d’évoquer par la suite. L’affectivité du patient semble également perturbée et à cela s’associe quelquefois l’oubli du nom de famille voire. On constate parfois parallèlement la survenue d’une mnésie antérograde qui persiste dans le temps. Ce type d’amnésie présente une particularité : elle est excessive par rapport à l’intensité du traumatisme.
    De façon générale le traumatisme crânien unique n’occasionne pas de complications particulières ou des modifications de comportement sur le plan neurologique, surtout si le patient n’a pas d’antécédents de toxicomanie (drogue, alcool etc.). Un traumatisme crânien unique est susceptible par contre d’entraîner des troubles de la concentration et des lésions anatomiques plus ou moins intenses à type de cisaillement du tissu cérébral entre autres.