Alzheimer (prévention de l’aggravation des troubles du comportement)

Définition

Définition

La maladie d’Alzheimer est une dégénérescence irréversible du système nerveux central se caractérisant par une détérioration des fonctions intellectuelles qui dure et qui progresse.

On constate d’autre part la présence de lésions au niveau du cerveau, lésions qui sont spécifiques. Il s’agit d’une dégénérescence des neurones avec perte de connexion des synapses, des dépôts de substance amyloïde sous la forme de plaques séniles, des lésions neurofibrillaires dans les neurones avec présence de filaments protéiniques anormaux au sein de certains neurones.

La maladie d’Alzheimer est une démence qui touche presque un million de personnes en France, 2 à 6 % des sujets de 65 ans, 10 % des sujets de 80 ans et 20 % de plus de 85 ans.

Les début de la maladie d’Alzheimer sont progressifs et se caractérisent par l’apparition de troubles de la mémoire des faits récents c’est-à-dire des détails la vie quotidienne, l’oubli des noms des personnes plus ou moins proches (selon le stade la maladie) et de l’emplacement des objets. On constate d’autre part des modifications de la personnalité avec essentiellement une perte d’initiative et une apathie (indifférence au désir et aux émotions). Le patient atteint de maladie d’Alzheimer présente d’autres par un syndrome dépressif et une perte de l’autonomie avec difficulté à réaliser les actes de la vie courante.

À un stade plus évolué apparaissent des troubles plus importants de la mémoire (dysmnésie) qui touchent essentiellement la mémoire ancienne. Ceci se traduit par l’oubli des noms de personnages connus, de dates historiques, des dates anniversaires des enfants, de mariage, de la naissance etc.

Ensuite apparaissent une désorientation tout d’abord dans le temps puis dans l’espace se traduisant par des difficultés de fixer le nom de lieu inhabituel ou des difficultés d’orientation dans un supermarché par exemple ou bien des difficultés d’orientation lors d’un trajet habituel en voiture, entre autres. La capacité à organiser et réaliser une tâche de plus en plus facile nécessite de plus en plus d’énergie. Les neuropsychologues, qui sont les spécialistes prenants en charge avec les neurologues la maladie d’Alzheimer, parlent de troubles des fonctions exécutives.

À un stade beaucoup plus avancé surviennent des troubles du langage (aphasie) se traduisant par l’oubli de mots et un mutisme (absence de parole).

L’apraxie est le terme qui désigne les difficultés à utiliser les appareils de la vie courante.
Les troubles de la reconnaissance des lieux familiers des objets et des sons (les neuropsychologues parlent d’agnosie),  l’ignorance de son état de santé (anosognosie) et des troubles de l’humeur ainsi que l’atteinte de la vigilance et de la motricité sont les stades ultimes de la maladie d’Alzheimer.


Prévention de l’aggravation des troubles du comportement du patient atteint de maladie d’Alzheimer.

Selon l’état du malade atteint d’Alzheimer, que celui-ci soit en structure d’accueil, médicalisée ou pas, l’entourage familial et amical du patient et l’équipe médicale soignante devront soit laisser-faire, soit surveiller ou guider le patient.

L’objectif est bien entendu de garder le plus longtemps possible le patient concerné par cette pathologie à son domicile (autonomie souhaitable).

Maintenir le contact avec la réalité. Ceci signifie continuer à préserver les liens affectifs et sociaux, les activités correspondant à la personne, le principe minimum de plaisir, de rythme et d’habitude.

Faciliter la mobilité et l’autonomie du patient tout en continuant à le protéger. Pour cela il est nécessaire d’évaluer ses besoins et surtout de prévenir d’éventuels risques susceptibles de survenir.

L’entretien des fonctions cognitives (intellect : faculté de comprendre, de connaître) est très important. En effet, il faut absolument maintenir le lien avec l’entourage, l’environnement en faisant participer le patient a des projets de nature familiale. Le voisinage et les relations amicales sont très importantes également. Il permet au patient de se repérer dans certains événements présents et passés de sa vie. Très pragmatiquement sur le plan de la mémoire il sera nécessaire d’aider le patient atteint de maladie d’Alzheimer en lui procurant des aide-mémoires, un calendrier et un procédé d’affichage etc.

Dans la mesure du possible et nécessaire de continuer à faire fréquenter au patient les lieux où il avait l’habitude d’aller. Cela signifie continuer à sortir dans son quartier en l’accompagnant. S’il doit sortir seul, étant donné le risque d’errance, il faut lui faire porter le numéro de téléphone des personnes qu’il faut prévenir éventuellement informer le voisinage et les commerçants si nécessaires.
L’organisation de sa vie se fait en fonction des activités quotidiennes. Il s’agit des repas, des soins d’hygiène de loisirs.

Il est très important de maintenir le patient atteint de maladie d’Alzheimer dans des endroits qu’il connaît bien. Pour cela il faut éviter le déménagement, le changement d’environnement de façon générale.

Il faut également maintenir les rituels habituels comme la préparation des repas, l’horaire des toilettes si possibles le coucher est levé.

Il faut régulièrement faire participer le patient à des groupes de stimulations cérébrale, de paroles, des ateliers mémoire, des ateliers d’expression artistique. La musicothérapie et le contact avec les animaux de compagnie peut également être un plus.

Le relationnel, surtout dans le milieu familial n’est pas toujours chose facile. Il faut donc essayer avec le plus de sérénité de courtoisie possible de répondre aux questions répétitives sans ajouter de commentaires susceptibles de dévalooriser le patient. Ceci est d’autant plus difficile qu’au cours de l’évolution la maladie d’Alzheimer se caractérise par des comportements pouvant aller jusqu’à l’agressivité.

L’entretien des fonctions motrices comporte la facilitation de la déambulation (aider le patient et lui favoriser un milieu adapté à ses déplacements). En effet, il ne doit pas exister à l’intérieur du domicile du patient, atteint de maladie d’Alzheimer, d’objets ou de meubles susceptibles de le faire chuter.

L’éclairage de jour comme de nuit qui doit être convenablement adapté à la situation.

Le maintien d’une activité physique est également très important. Ainsi, le bricolage (dans la mesure où il n’existe pas d’outil dangereux), le jardinage, la vaisselle et éventuellement la cuisine (attention à l’utilisation du gaz) doivent être encouragés (activité physique). La marche et les promenades quotidiennes sont également incontournables tant que le patient peut les effectuer.

Ce n’est pas parce qu’une personne est démente qu’il faut l’abandonner. Autrement dit le patient atteint de maladie d’Alzheimer doit être aidé dans ses activités de la vie quotidienne, ainsi que nous venons de le dire, mais surtout doit toujours, dans la mesure du possible, être propre, convenablement habillé et chaussé, entre autres. En l’occurence, il est nécessaire de prévoir des vêtements facilitant l’habillage et le déshabillage par le malade lui-même. Il s’agit le plus souvent de vêtements amples comportant des attaches avec velcro par exemple.

La protection contre d’éventuels risques, tels que la survenue de blessure, nécessite un aménagement du domicile afin d’éviter le danger. Pour cela il est nécessaire de supprimer le gaz et les objets tranchants ou contondants.

Pour éviter les chutes il est nécessaire de supprimer les obstacles tels que les tapis, les petits meubles, les chaises instables etc.

Une des difficultés majeures au cours de cette maladie en ce qui concerne les accompagnants, est d’évaluer le besoin d’aide en particulier en ce qui concerne la nutrition. Pour cela il faut souvent faire les courses, préparer les repas quand cela est nécessaire, évaluer les apports qualitatifs et quantitatifs en nourriture, penser concrètement à la vie quotidienne du patient en termes de besoin et de matériel tel que la mise en place des couverts devant éventuellement être ergonomiques (facile à utiliser par le malade). Toujours dans le contexte de l’aide à apporter aux patients atteints de maladie d’Alzheimer, les soin de bouche après les repas, les examens dentaires réguliers et la surveillance du poids sont, à l’instar de l’adaptation de l’alimentation, très importants à pérenniser (rendre durable).

Enfin, en ce qui concerne la prise de médicaments celle-ci doit se faire avec vigilance car un risque d’erreur est fréquent.

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