Définition
Définition
L’adénocarcinome du côlon et du rectum est un cancer particulièrement fréquent puisqu’il est à l’origine de 15 000 évolutions mortelles par an et ceci uniquement en France. Il s’agit de la deuxième cause de cancer pour le sexe masculin juste après le cancer du poumon.
L’adénocarcinome colo-rectal survient généralement après l’âge de 45 ans et chez un patient sur deux après l’âge de 60 ans.
Pour un patient sur trois l’adénocarcinome colo-rectal est une maladie familiale survenant après l’évolution d’une tumeur ou de polypes du côlon ou du rectum.
Dans 10 % des cas on constate une prédisposition génétique sous-tendue par une polypose adénomateuse familiale et d’autres syndromes proches de la polypose adénomateuse familiale comme par exemple syndrome de Turcot ou le syndrome Gardner. Le cancer colorectal héréditaire ne s’associant pas une polypose c’est-à-dire l’ HNPCC ou le syndrome de Lynch représente également une prédisposition à la survenue d’adénocarcinome du côlon et du rectum.
La colite ulcéreuse prédispose également à la survenue d’un adénocarcinome colo-rectal. Pour certains il en serait de même de l’urétéro-sigmoïdostomie de Caffey.
L’alimentation, essentiellement l’excès de graisses de nature animale ainsi que l’excès de calories et l’apport insuffisant des fibres, favorisent également la survenue de l’adénocarcinome colo-rectal.
Pour les spécialistes en biologie il s’agit d’un adénocarcinome lieberkuhnien et plus rarement d’un adénocarcinome colloïde voir de carcinome anaplasique.
Symptômes
Le patient présente d’abord des modifications du transit intestinal s’associant quelquefois à des hémorragies de type rectorragie (sang par le rectum) des melaenas ou une anémie microcytaire.
L’examen du patient met quelquefois en évidence une masse qui est associée à un état général inatisfaisant, des ténesmes, des épreintes, des faux besoins et l’émission de glaires.
Le toucher rectal montre parfois des anomalies (carcinose péritonéale).
L’adénocarcinome colo-rectal est quelquefois mis en évidence à cause des métastases (hépatique : niveau du foie et des poumons) ou d’une occlusion.
Le pronostic de l’adénocarcinome colo-rectal a été amélioré énormément ces derniers temps. En effet les techniques chirurgicales d’exérèse (pour retirer la tumeur) du mésorectum se sont nettement perfectionnées. La prise en charge des métastases par utilisation de la cryochirurgie et de la radiofréquence est également bien meilleurque par le passé.
Le patient est déclaré guéri si l’on ne constate pas de récidive au bout de cinq ans après une intervention destinée à retirer l’adénocarcinome colo-rectal.
On constate une récidive c’est-à-dire des rechutes dans un délai de deux ans chez environ trois-quarts des patients. C’est la raison pour laquelle il est nécessaire de surveiller l’évolution de cette maladie. Cette surveillance se fait grâce à des dosages de l’antigene carcino embryonnaire (A. C. E.). Un autre marqueur le CA 19,9 est un marqueur qui est potentiellement intéressant quand l’ACE s’est révélé négatif.
les examens complémentaires comportent avant tout l’endoscopie et l’échoendoscopie pour le rectum (staging de l’atteinte pariétale et périrectale).
Il existe depuis très peu, une autre méthode portant le nom d’endoscopie virtuelle qui permet essentiellement le dépistage et qui devrait, dans les prochaines années être utilisée en routine en France.
L’imagerie médicale va surtout permettre de mettre en évidence d’éventuelles extension de la tumeur. La mise en évidence des ganglions anormaux est obtenue chez un patient sur deux surtout quand il s’agit de métastases du foie ou des poumons.
Pour les spécialistes la tumeur se traduit par un épaississement de la paroi du côlon de manière symétrique et dont les contours sont polylobés homogènes ou hétérogènes après réhaussement sans qu’il existe un aspect stratifié.
Une autre méthode portant le nom de coloscanner, également récente, consiste à procéder à une réplession hydrique (remplissage par de l’eau) du cadre colique. Cette méthode facilite la reconnaissance des tumeurs colique avec sténose ou pas.
Examen médical
Examen complémentaire
Il existe depuis peu la possibilité, pour pour certains patients, de passer un petscan. Il s’agit d’un examen scintigraphie de référence utilisé pour le bilan des récidives ou des métastases et surtout préconisé pour le patient présentant une élévation de l’ACE, élévation qui ne s’explique pas.
Évolution
Diagnostic différentiel
L’adénocarcinome colo-rectal ne doit pas être confondu avec le pathologie suivante (liste non exhaustive):
- Le lymphome.
- Le lipome de la valvule iléocoecal.
- La tumeur carcinoïde.