Idiotypie

Définition

Définition

Quand on parle de génétique, plusieurs termes viennent immédiatement à l’esprit : hérédité, maladies génétiques, génie génétique, manipulations génétiques, etc…
La génétique peut se définir comme étant la science de l’hérédité.
Chacun sait que les parents transmettent automatiquement de nombreux caractères à leur descendance, (couleur des yeux, forme et couleur des cheveux, taille, voix, forme du nez, etc.).

Tout commence par la rencontre de 2 cellules, le spermatozoïde (gamète du père) et l’ovule (gamète de la mère). La fécondation matérialise cette rencontre, aboutissant à une seule cellule qui à son tour va se multiplier pour donner des milliards d’autres cellules et former l’embryon.
Le fœtus, puis le nouveau né ensuite, et enfin l’enfant seront le fruit cette union qui, une fois devenu adulte, pourra à son tour recommencer ce cycle…
C’est une microscopique usine, l’ADN (acide désoxyribonucléique), qui rend tout ceci possible. L’ADN se trouve dans le noyau de toutes les cellules d’un organisme, constituant ainsi le programme génétique de chaque individu.

Généralités

Le terme fratrie est utilisé en génétique pour désigner un groupe d’individus comprenant tous les frères et les soeurs d’une famille (d’une même génération) ainsi que les cousins (parents en commun).

Le terme atavisme (du latin atavus : aïeul) est appelé également hérédité ancestrale ou hérédité en retour. Il s’agit d’un mot qui désignait, d’après Baudement, l’ensemble des puissances héréditaires de la race. Ce terme désignait également, d’après Legendre, la réapparition, chez un descendant, d’un caractère quelconque des ascendants, ce caractère demeurant latent durant une ou plusieurs générations intermédiaires. En réalité, l’atavisme désigne couramment l’ensemble des caractères héréditaires.

Historique

Ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle que, grâce aux travaux de Mendel, un moine qui passait son temps à cultiver et étudier les petits pois, que l’on réussit à établir l’existence d’éléments conditionnant la transmission et la manifestation des caractères héréditaires, les gènes.
Au début du XXème siècle, grâce à trois autres biologistes américains (Avery, Mac Leod et Mc Carthy), on découvrit que la molécule responsable de la transmission des caractères héréditaires était une molécule d’acide désoxyribonucléique, l’ADN. Cet acide était en fait connu depuis 1889. La découverte de la structure de l’ADN, en 1953, est due à James Watson, et Francis Crick qui élucidèrent les détails de son organisation.

Symptômes

Physiologie

Un chromosome est un brin d’ADN replié sur lui-même des centaines de millions de fois, ce qui donne un tout petit bâtonnet de quelques microns (millionièmes de m). Autrement dit, les 46 chromosomes contenus dans chaque cellule d’un organisme sont la traduction des 46 ADN complètement recroquevillés, ayant gardé tout de même la capacité de transmettre des caractères héréditaires.

Au moment de la multiplication des cellules, l’ADN de chaque chromosome va se déployer pour donner une hélice longue de 1 m20 environ (ce qui, compte tenu de son épaisseur, est colossal).

Très rapidement, la possibilité de mettre en évidence les chromosomes va permettre de déterminer à l’avance si un bébé aura une maladie en rapport avec une anomalie chromosomique.
Ceci est possible grâce au caryotype (une technique permettant, après avoir éclaté les cellules prélevées dans le liquide amniotique, de colorer et de visualiser les chromosomes, de les photographier, puis de les découper et de les ranger). Très rapidement le caryotype a montré ses limites : il ne permet pas de mettre en évidence des maladies chromosomiques en rapport avec des anomalies des chromosomes visible grâce au microscope. Or, la plupart des maladies sont sous la dépendance de petits fragment, si petits, qu’il est impossible de les voir au microscope, ce sont les gènes. Si l’on prend l’exemple du chromosome numéro 21, responsable de la trisomie, celui-ci comporte de nombreux gènes qui eux-mêmes sont porteurs d’information susceptible d’entraîner des maladies génétiques. Grâce aux biologistes, nous savons aujourd’hui que l’ADN est constitué de deux brins torsadés comme une longue échelle de corde vriée sur elle-même. Le dessin de la molécule d’ADN est maintenant présente dans l’esprit de chacun, elle représente le symbole même de la génétique. Les deux montants de cette longue hélice de 1m20 environ, sont reliés par des barreaux constitués de trois types de molécules :

  • De l’acide phosphorique.
  • Un sucre (ribose pour l’ARN, désoxyribose pour l’ADN).
  • Une base.

Il est inutile de rentrer dans les détails chimiques de ces trois constituants, mais il faut néanmoins signaler que ce sont les bases, qui, suivant leur emplacement dans cette échelle, vont déterminer la manière dont les ordres seront donnés pour la transmission des caractères héréditaires de génération en génération. La molécule d’ADN est constituée par un très long enchaînement des bases. Entre les divisions des cellules, l’ADN est replié sur lui-même pour donner un chromosome (pendant ce temps, sa structure ne change pas, seulement sa forme). En dehors des divisions cellulaires, il est complètement déployé, et peut, en se servant des bases (citées ci-après), donner des ordre. Ces bases contiennent toutes de l’azote, il y en a 5, elles portent les initiales suivantes :

  • A ou Ade correspond à adénine (base purique entrant dans la composition des acides nucléiques appelées également autrefois vitamine B4 ou antiagranulocytaire), on la trouve dans l’ADN
  • T ou Thy correspond à thymine qui est une base pyrimidique, on la trouve dans l’ADN.
  • G correspond à guanine, une base purique, on la trouve dans l’ADN.
  • C ou Cyt correspond à cytosine, base pyrimidique, on la trouve dans l’ARN.
  • U ou uracile base pyrimidique également, basse purique, on la trouve dans l’ARN.

Les bases puriques sont constituées de substance appelée les purines (adénine guanine mais aussi xanthine hypoxanthine). Les purines seront soit d’origine alimentaire soit synthétisées par l’organisme, et leur dégradation aboutit à l’acide urique dont une trop grande quantité dans le sang (hyperuricémie) provoque la goutte. Le gène L’ensemble des gènes d’un même individu est appelé le génome, il est généralement comparé à un roman, mais un roman écrit seulement avec quatre lettres, A, T, G, C. dont la disposition définira tel ou tel mot ou gène. Le mode d’action des gènes est maintenant parfaitement connu, il commande la fabrication des protéines. De cette façon un gène donné code (entre autres) pour la coloration des yeux, mais également pour la fabrication du cholestérol (parfois en trop grande quantité).
Un gène défaillant peut ainsi être remplacé " facilement ", par un autre, fonctionnant normalement (génie génétique). Il suffit "simplement" de substituer un gène par un autre, et parfois même une seule lettre constituant un gène, pour obtenir un chromosome codant normalement. Grâce à un appareil appelé robot séquenceur les chercheurs en génie génétique arrivent à déterminer automatiquement la suite des mots fabriqués par les lettres A T G C, et ainsi connaître avec exactitude le rôle d’un gène.

Phénotype et génotype
L’hérédité se définit comme la transmission des ascendants à leurs descendants, de certains caractères (physiques, physiologiques, etc.) non acquis (couleur des yeux), parfois pathologiques (troubles de la formation du tissu osseux, maladie sanguine, etc.), par la voie de la reproduction sexuée.

La génétique quand à elle, aboutit au même conclusion que l’hérédité mais les termes semblent plus scientifiques. Finalement la génétique se définit par : les lois qui régissent la transmission des caractères des parents leurs enfants. Il faut néanmoins à l’intérieur de cette définition, distinguer le phénotype du génotype. Ce dernier étant l’ensemble des gènes contenus dans les chromosomes, alors que le phénotype caractérise une personne de manière apparente (son physique, son comportement psychologique et biologique). Autrement dit le phénotype est le résultat visible de ce que le gène a exprimé (la couleur des cheveux, celle des yeux, la forme du nez la taille, mais également la quantité de cholestérol fabriqué par le foie, les capacités de fonctionnement des reins : fonction rénale, etc.). En fait tout ce qui se voit se constate, fait partie du phénotype La relation quantitative et qualitative entre génotype et phénotype n’est pas simple, comme on l’a longtemps cru.

Une toute petite variation de la composition d’un gène peut entraîner des conséquences énormes et occasionner des pathologies graves. La gestion de la couleur des yeux par exemple nécessite une quantité importante de gènes.

Récessif et dominant Ces 2 mots sont souvent utilisés quand il est question de maladie génétique. Les chromosomes sont présents dans les cellules toujours en nombre paire, (la détermination définitive du phénotype va dépendre de l’information contenue non pas dans un seul chromosomes mais dans les deux). Ainsi la couleur des yeux dépend de deux chromosomes, plus précisément des gènes situés sur deux chromosomes homologues. C’est-à-dire qu’un chromosome peut ordonner qu’un œil soit bleu, et l’autre marron. Pourtant finalement l’individu naît avec les 2 yeux marrons. Dans l’exemple choisi, le gène marron est dominant par rapport au gène bleu. Cette observation permet également de dire qu’un individu qui a les yeux bleus, peut très bien avoir un gène codant pour le bleu, et l’autre gène codant pour le marron, mais également les deux gènes codant pour le bleu. Si l’individu avait eu deux gènes codant pour la couleur bleue, ses yeux étaient forcément bleus, idem pour la couleur marron.

Autosome, gonosome.
Un autosome est un chromosome qui ne joue pas de rôle dans la détermination du sexe, par opposition à allosome ou hétérochromosome qui est un chromosome sexuel. Ceci permet de définir une maladie génétique comme étant :
Autosomique récessive : qui correspond à une maladie apparaissant à condition que l’individu possède les gènes (codant pour le maladie) situés sur deux chromosomes non sexuels
Autosomique dominante : correspondant à une maladie pouvant apparaître même si l’individu ne possède qu’un seul gène situé sur un chromosome non sexuel, possédant des capacités dominantes
Gonosomique récessive qui correspond à une maladie apparaissant à condition que l’individu possède les deux gènes (codant pour la maladie) situés sur deux chromosomes sexuels
Gonosomique dominante qui correspond à une maladie apparaissant même si l’individu ne possède qu’un seul gène situé sur un chromosome sexuel.

Exemples d’autres termes utilisés en génétique.
Le terme opéron , étudié par Jacob, Perrin, Sanchez et Monod en 1960, en anglais operon, est utilisé en génétique pour désigner le groupe constitué par des gènes de structure et par un gène régulateur et ceci sur un segment de chromosome. L’opéron qui correspond à une unité de transcription, est susceptible de déclencher ou de bloquer la transcription de l’ARN-messager. transcription n. f. 1. Action de transcrire; son résultat. Transcription d’un manuscrit. La transcription est l’étape de la synthèse des protéines qui consiste en la synthèse d’un A.R.N. messager par copie de l’A.D.N..

Le terme allotype désigne la variation génétiquement déterminée de la structure d’une molécule, protéine ou polysaccharide selon laquelle celle-ci acquiert un caractère antigénique vis-à-vis des individus qui ne présentent pas cet allotype. La protéine peut être une immunoglobuline (anticorps) ou un polysaccharide c’est-à-dire un marqueur du groupe sanguin.
Autrement dit le terme allotype désigne une substance en particulier une immunoglobuline c’est-à-dire un anticorps dans les caractères spécifiques sont différents selon les groupes d’individus d’une même espèce.

Le terme idiotype (du grec idios : particulier et tupos : forme) désigne, en immunologie, une immunoglobuline dont le caractère spécifique a été modifié à la suite d’un contact avec un antigène. Ceci entraîne le changement dans l’ordre des acides aminés qui constituent cette protéine. La protéine se transforme et devient différente des immunoglobulines appartenant la même classe des autres individus de la même espèce. Ce phénomène fait suite à une réponse réponse qui elle-même est le résultat du contact avec l’antigène rencontré. Au final l’idiotype représente l’ensemble des idiotopes ou déterminants antigéniques spécifiques qui sont localisés sur la partie variable de la molécule d’anticorps.

Termes et Articles associés