Tout savoir sur le cancer de la prostate après 70 ans : son dépistage et son évolution

La prostate est un organe faisant partie intégrante de l’appareil reproducteur de l’homme. C’est une glande exocrine qui participe à la sécrétion du liquide séminal.

La prostate est située chez l’homme en dessous de la vessie et directement en avant du rectum, elle est donc accessible à la palpation à travers le toucher rectal.

Il s’agit d’un examen simple et non invasif, mais aussi un examen clé dans le dépistage des anomalies de la prostate, notamment le cancer de la prostate.

Qu’est-ce que le cancer de la prostate?

Le cancer de la prostate est le deuxième cancer masculin le plus fréquent après celui du poumon. C’est aussi la troisième cause de décès chez les hommes.

cancer prostate homme 70 ans chances de guérison

Il s’agit de l’adénocarcinome de la prostate, c’est un cancer de l’homme vieillissant, rarement diagnostiqué avant 50 ans. Cependant, son incidence connaît une croissance exponentielle, d’une part à cause de la pollution et du stress de la vie actuelle, d’autre part grâce à l’introduction du dépistage, qui permet le diagnostic et le traitement précoce des cancers.

Le cancer de la prostate en quelques chiffres :

  • 20% des hommes recevront un diagnostic de cancer de la prostate au cours de leur vie
  • 99% des cancers de la prostate sont diagnostiqués chez les hommes de plus de 50 ans
  • L’âge moyen du diagnostic est de 68 ans
  • 90% de survie à 5 ans après un traitement adéquat
  • Sur 1 million d’hommes asymptomatiques dépistés, 10% auront un taux de PSA élevé, 2% auront un cancer de la prostate, seulement 10 en décéderont

Quels sont les risques de développer un cancer de la prostate après 70 ans?

L’âge est le premier facteur de risque dans le cancer de la prostate. Étant donné que la majorité des cas sont diagnostiqués à l’âge de 68 ans, un septuagénaire a toutes ses chances de développer un cancer de la prostate, même sans présenter des facteurs de risque associés.

Ceci dit, plusieurs autres facteurs favorisent son apparition précoce, à savoir une prédisposition génétique, un tabagisme chronique ou une alimentation riche en graisses.

Le cancer de la prostate semble également avoir une prédilection pour certaines races et populations, ainsi la population noire y est plus exposée et il a une incidence plus élevée aux états unis qu’au Japon par exemple.

Comment évolue le cancer de la prostate ?

Le cancer de la prostate a une évolution spontanée semblable à celle de la majorité des cancers. D’abord la tumeur gagne en volume, puis quelques cellules cancéreuses échappent à la capsule prostatique et empruntent la circulation sanguine ou lymphatique pour migrer vers d’autres localisations. À ce stade, le cancer est qualifié de métastatique et les chances de survie sont nettement réduites.

Alors qu’il est souvent asymptomatique au début, le cancer de la prostate commence à se faire ressentir au fur et à mesure que la tumeur gagne en volume et que le cancer se propage. On aura ainsi des complications comme une rétention urinaire, une anémie, des lombalgies, des douleurs osseuses, une hématurie ou hémospermie, une compression médullaire avec un syndrome de la queue de cheval, des oedèmes des membres inférieurs et enfin une altération de l’état général.

En parallèle, le traitement du cancer de la prostate dans un stade précoce est très prometteur, avec une évolution vers la guérison totale et un taux de survie à 5 ans atteignant 90%. C’est dans cet esprit que la mortalité de ce cancer est en train de baisser d’environ 3.7% chaque année, et ce depuis la mise en place de mesures de dépistages simples et généralisées, particulièrement recommandées après l’âge de 70 ans.

Comment dépister précocement un cancer de la prostate et éviter son évolution?

Tout savoir sur le cancer de la prostate après 70 ans son dépistage et son évolution

Selon les différents pays et leurs moyens de santé, le dépistage systématique du cancer de la prostate est recommandé aux hommes à partir de l’âge de 65 à 70 ans. Si la personne associe des facteurs prédisposants génétiques ou environnementaux, on pourra commencer se dépistage dès l’âge de 45 ans.

Le dépistage consiste en une visite annuelle chez le médecin. Après un examen général et la recherche de symptômes évocateurs, le médecin réalise un toucher rectal à la recherche d’anomalies de forme ou de volume de la prostate.

Il vous prescrira ensuite un examen de sang: le PSA, ou Prostate Specific Antigen. Le PSA est une protéine spécifique synthétisée uniquement par la prostate à des taux plus ou moins fixes. Le dosage du taux de PSA n’est ni sensible ni spécifique, mais un taux élevé est un bon indicateur de poursuivre la recherche d’un cancer de la prostate.

Ainsi, un taux anormal de PSA, associé a un TR ou une échographie endorectale anormaux motiveront votre médecin à demander une biopsie pour confirmer une fois pour toute la présence d’un adénocarcinome de la prostate.

Cependant,quand les deux examens sont normaux, le diagnostic est très improbable et on élimine donc un cancer de la prostate sans avoir recours à la biopsie prostatique.