Harcèlement sexuel

Définition

Définition

Le harcèlement sexuel est un ensemble de gestes, d’attitudes de paroles ayant une connotation sexuelle et susceptibles de porter atteinte à la dignité d’une personne devenant alors victime et voyant sa dignité, son intégrité morale et physique atteintes.

Le harcèlement sexuel, qui fait intervenir un agresseur et sa victime, concerne les deux sexes : féminin et masculin. Le harcèlement sexuel, d’autre part, peut également « intéresser » deux membres du même sexe, mais le plus souvent la victime est une femme et l’agresseur un homme.

Le harcèlement sexuel se caractérise au final par une situation où un sujet, généralement un homme, a des propos ou des pratiques envers une autre personne qui n’est pas consentante, et répétons-le pas obligatoirement du sexe opposé. Généralement cette personne est de sexe féminin ressentant alors son identité se résumer à de la sexualité.

Peuvent être considéré comme harcèlement sexuel (liste non exhaustive) :

  • Une agression sexuelle.
  • Un attouchement d’une zone sexuelle ou d’une zone proche de la zone sexuelle (les fesses par exemple).
  • Une remarque ayant une connotation sexuelle.
  • Des avances.
  • Un commentaire grossier.
  • L’usage de matériel pornographique.
  • Un regard insistant.
  • Une invitation pressante ou gênante.
  • Un harcèlement téléphonique.
  • Etc.

La personne qui harcèle sexuellement tout d’abord peut le faire dans n’importe quel cadre (professionnel, des loisirs, scolaire, universitaire, conjugal etc.). Le profil est celui d’un individu qui généralement désire affirmer son pouvoir de domination sur sa victime. La démonstration de sa supériorité n’est pas uniquement le seul but du harcèlement sexuel. Le harceleur a également l’intention de se valoriser en humiliant sa victime. Quelquefois le harcèlement sexuel est le résultat de l’action d’un individu inhibé et frustré qui tente de montrer une puissance sexuelle qu’il ne possède pas en réalité.
Le harcèlement sexuel est donc un phénomène pathologique (« une maladie ») pratiquée par un pervers qui tente de trouver un équilibre en essayant d’obtenir une relation avec une victime.

Le harcèlement peut également survenir en milieu conjugal. Il s’agit en l’occurrence d’un abus d’autorité dans une relation conjugale. Il s’agit en l’occurence d’un dysfonctionnement entre les deux éléments du couple, pouvant aboutir à une éventuelle dégradation de la santé mentale et quelquefois physique de la victime. Bien entendu ce phénomène est accentué par d’éventuelles violences physiques.

Dans le cadre professionnel il existe un type de harcèlement moral que l’on appelle le mobbing. Il s’agit d’un harcèlement ayant un caractère moral qui a pour but de pousser un individu a quitté son travail. Le harcèlement sexuel existe également dans le milieu du travail. Il est le plus souvent le résultat d’un individu utilisant son autorité excessivement sur sa victime qui ne possède pas les capacités de repousser psychologiquement et physiquement son agresseur. Ceci se résume pour la victime le plus souvent à une impossibilité de refuser ce type d’attitude. Cette domination a pour but de pousser la victime a donné des faveurs de nature sexuelle ou pas, au profit de l’agresseur ou d’une autre personne. Toujours dans le milieu professionnel on constate relativement fréquemment que les collègues de l’agresseur participent à leur tour au harcèlement de la victime. Cette domination du harceleur dans le milieu professionnel se traduit par l’utilisation de différentes manœuvres d’intimidation. Il peut s’agir de menaces de rétrogradation, de licenciements, de chantage etc. Il n’est pas nécessaire que les contraintes soient de nature sexuelle pour être qualifiées de harcèlement. L’employeur doit organiser la prévention de l’abus d’autorité. Le code du travail fonctionne sur le principe de l’aménagement de la charge de la preuve. Quand un salarié semble être victime de harcèlement sexuel il est nécessaire d’établir les éléments de fait, ceci depuis la loi numéro 2003-6 du 3 janvier 2003. Le harceleur doit prouver, à son tour, qu’il ne harcèle pas sa victime et qu’il s’agit d’un autre comportement qui n’a rien à voir avec un éventuel harcèlement sexuel.

Face au harcèlement sexuel il existe un moyen de défense. Le harcèlement sexuel se définit et est sanctionné pénalement par l’article 222. 33 du code pénal. En effet, « Le fait de harceler autrui dans le but d’obtenir des faveurs de nature sexuelle est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende ».
Toujours en droit pénal il est nécessaire que la victime prouve la culpabilité de l’auteur de harcèlement. Il s’agit donc d’un principe de présomption d’innocence.
Le harcèlement sexuel est un délit qui est réprimé par le code du travail (article L. 122-46 et L. 322-49). Le harcèlement sexuel porte atteinte à la dignité de la personne. Ceci aboutit à des perturbations des conditions de travail et éventuellement qui sont susceptibles d’entraîner des répercussions sur la santé mentale et physique de la personne harcelée.

Généralement les victimes de harcèlement sexuel ne portent pas plainte par peur de représailles. Ces représailles peuvent être un refus d’admission dans un milieu professionnel, une école, une université ou il peut s’agir également de peur de conséquences de rumeurs, voire du regard de quelqu’un d’autre. En effet, la personne harcelée (une femme le plus souvent) peut éventuellement être considérée alors comme une provocatrice. L’homme n’est pas de reste car pouvant être, quant à lui, pris pour un faible.

Le conseil qu’il est possible de donner aux individus harcelés et bien entendu de porter plainte en regard du fait que de nos jours la loi du silence (omerta) qui avait lieu dans certains milieux (surtout professionnels) pouvait décourager. De plus en plus le harcèlement sexuel, qui n’est plus considéré comme un tabou, doit faire l’objet non seulement d’une prise en compte judiciaire mais également d’une prise en charge thérapeutique et en particulier de nature psychologique.