Créatine

Définition

Définition

 La créatine, est une molécule contenant de l'azote, présente dans l'organisme, et indispensable pour la production d'énergie dans les muscles.

Symptômes

Physiologie

La créatine, présente dans la plupart des tissus, est synthétisée (fabriquée) à partir d’acides aminés, puis transformée dans le tissu musculaire par la créatine kinase qui est une enzyme que l’on trouve essentiellement dans les muscles, et qui intervient dans la mise en réserve de l’énergie par un mécanisme appelé phosphorylation de la créatine, appelé également créatine phosphokinase, ou CPK. L’organisme (et plus particulièrement les muscles) nécessite des réserves d’énergie. Pour cela, il utilise la créatine quand le muscle est au repos. Grâce à la créatine kinase, qui va apporter à la créatine un acide phosphorique, provenant lui-même d’une substance appelée adénosine triphosphate, il est possible d’obtenir une substance appelée créatine phosphate, ou phosphagène, qui est une réserve d’énergie à moyen terme.
En cas de besoin, l’organisme va pouvoir puiser dans ces réserves, et une réaction inverse à ce que nous venons de voir va s'activer à partir de la créatine phosphate, pour reconstituer l’adénosine triphosphate qui constitue une source d’énergie immédiatement disponible pour une activité musculaire. En cas de destruction musculaire, on retrouve de la créatine kinase dans le sang.

La créatinine, est une substance constituée d’azote qui provient de la dégradation de la créatine. Normalement, elle doit être éliminée par les reins dans les urines. Dès que son taux augmente anormalement dans le sang, cela signifie que la fonction rénale (filtration des reins) n’est plus suffisante. Son taux dans le sang ne doit pas dépasser 115 micromoles par litre, soit 7 à 13 mg. La clairance de la créatinine, se détériore progressivement jusqu’à ce que le malade soit en insuffisance rénale (les reins ne jouent plus leur rôle normal de filtration).
La clairance de la créatinine traduit chez un individu donné, les capacités que possèdent les reins à filtrer une certaine quantité de sang, et à le débarrasser de la créatinine qui s’y trouve. Cette quantité de sang varie en fonction de plusieurs facteurs dont l’âge, la quantité d’eau bue, l’état de santé, mais surtout la capacité d’épuration des néphrons et plus précisément du glomérule du rein (partie du néphron utilisée par le rein pour effectuer la filtration du sang).
La clairance du sang peut être également mesurée en considérant une autre substance que la créatinine, mais l’emploi de la créatinine est pratique, puisqu’elle existe à l’état naturel dans le sang.

La créatine en tant que substance utilisée par les sportifs n’est pas à proprement parler une substance dopante, mais elle entraîne les sportifs dans la spirale infernale du dopage. En effet, ils commencent généralement par consommer des vitamines puis, progressivement, ils sont tentés par la créatine ou la carnitine. Il s’agit d’acides aminés synthétisés par le foie, que l’on retrouve dans certains aliments, et favorisant la dégradation des lipides pour produire de l’énergie. Cette substance est à la mode, notamment dans le milieu du rugby.
La créatine ne doit pas être considérée comme un médicament ou comme un complément nutritionnel (il n’existe d’ailleurs pas d’indication médicale à ce produit).
En fait, elle ne possède pas de qualité particulière susceptible d’apporter un plus au sportif bien entraîné. Quand elle est consommée seule, elle ne possède pas d’effet dopant. Il semble pourtant qu’il existe une amélioration de la performance, mais uniquement pour les personnes sédentaires à qui on a fait répéter des exercices musculaires. Il faut donc insister sur le fait que la créatine ne possède aucun effet chez un sportif entraîné. Celui-ci augmente d’ailleurs naturellement ses quantités de créatine phosphate (voir ci-dessus) avec l’entraînement. 

Le problème de la créatine se pose en d’autres termes : en effet, les sportifs la consomment mélangée à d’autres substances telles que des anabolisants, ou des précurseurs de la nandrolone, ou de la testostérone, qui sont des hormones ayant pour but une augmentation de la masse musculaire. Une enquête effectuée aux Etats-Unis, a montré qu’environ 60 % des produits vendus sous le terme de créatine contenaient en fait des anabolisants, ou des précurseurs de la nandrolone, explique le docteur Jousselin Eric (chef du département médical de l’institut national du sport = INSEEP). Les effets secondaires de la créatine ne sont pas très bien connus. Il semble que ce soit l’injection par voie intraveineuse de créatine qui peut provoquer de graves problèmes, essentiellement sur l’appareil urinaire. Pourtant, il n’existe aucune preuve à ce sujet, car le seul cas qui a été publié dans le Lancet (journal médical anglais), concernait un sportif qui avait déjà une pathologie au niveau des reins, précise le même Dr Jousselin. Si les doses actuellement proposées aux sportifs sont de 20 à 25 g par jour, ce qui représente environ un équivalent de consommation de 4 à 5 kilos de viande rouge par jour, on ne connaît pas les effets à long terme. Il faut surtout préciser que la créatine disponible sur le marché peut éventuellement être contaminée par le prion (particule minuscule de protéine infectée, en rapport avec plusieurs maladies neurologiques) de l’ESB qui correspond à une maladie appelée encéphalopathie spongiforme bovine (maladie de la vache folle).

Examen médical

Labo

En cas de destruction musculaire, on retrouve de la créatine kinase dans le sang.

Normalement, le taux sanguin de cette enzyme est inférieur à environ 200 unités internationales par litre. Cette quantité augmente en cas d’infarctus mais également au cours des myopathies (maladie des muscles).