Chorioméningite lymphocytaire

Définition

Définition

La chorioméningite lymphocytaire, appelée également méningite lymphocytaire aigu, méningite curable ou bénigne, maladie d’Armstrong, se caractérisent par la présence d’un liquide clair (liquide obtenu après ponction lombaire et prélèvement de liquide céphalo-rachidien).

Ce type de méningite est le plus souvent dû à une infection par un virus comme cela survient par exemple au cours des oreillons.

Elles guérissent généralement spontanément sans nécessiter un traitement.

La chorioméningite lymphocytaire est une zoonose (plus précisément due à un arénavirus) c’est-à-dire une maladie des animaux vertébrés qui est transmise à l’homme et inversement due à un adénovirus.

Il s’agit d’une pathologie infectieuse répandue sur toute la terre et qui se caractérise par le fait que plusieurs maladies sont retrouvées quelquefois dans la même communauté.

La maladie d’Armstrong se manifeste par un syndrome (ensemble de symptômes) ressemblant à la grippe et un syndrome méningé qui n’est pas toujours constant. Pour la majorité des individus l’évolution est bénigne.

Il s’agit d’une infection endémique qui apparaît chez certains animaux (les rongeurs en particulier). L’élimination du virus s’effectue à l’intérieur des urines mais aussi dans la salive et les selles des animaux qui sont infectés. L’homme, à son tour, se contamine (c’est-à-dire contracte la maladie) à la suite de prises alimentaires ou après inhalation de poussières qui contiennent des déjections de souris ou de hamsters qui ont été infectés.

L’incubation de la maladie dure entre eux une à trois semaines. On distingue plusieurs formes de chorioméningite lymphocytaire.

La forme bénigne, appelée également méningite aseptique, débute par l’apparition d’un ensemble de symptômes ressemblant à la grippe, associé à une pharyngite et un ralentissement cardiaque (bradycardie) plus ou moins important selon les individus.
Chez certains patients l’évolution se fait en deux phases. Après une rémission de quelques jours on constate une reprise de l’hyperthermie (la fièvre) et l’apparition, de manière brutale, d’un ensemble de symptômes traduisant une atteinte des méninges (syndrome méningé) se caractérisant par l’apparition de maux de tête, d’une raideur de la nuque, de photophobies (le patient ne supporte pas la lumière), de nausées et de malaises.
L’évolution de cette forme clinique se fait spontanément vers la guérison ans une à deux semaines le plus souvent. Il a été décrit néanmoins des rechutes.

La forme grave se caractérisant par une atteinte de l’encéphale (encéphalite) est une forme survenant rarement et qui se manifeste par l’apparition de signes neurologiques que l’on appelle de localisation c’est-à-dire des crises d’épilepsie et des paralysies éventuellement.

Il faut décrire également une variété de chorioméningite lymphocytaire survenant durant la grossesse et qui est le résultat d’une infection ayant lieu à l’intérieur de l’utérus et susceptible d’aboutir au décès du foetus. Cette variété peut également entraîner la naissance d’un enfant atteint d’une affection congénitale avec hydrocéphalie (excès de liquide dans l’encéphale), choriorétinite, surdité, calcifications périventriculaires (au voisinage des ventricules cérébraux qui contiennent le liquide céphalo-rachidien), retard de développement psychomoteur etc…
D’une manière générale, les complications inhérentes à cette pathologie sont les suivantes : apparition de ganglions anormaux au niveau du cou et dans les creux axillaires, éruption cutanée associée ou pas à une perte de cheveux, atteinte des bronches et de l’appareil pulmonaire, inflammation des glandes salivaires et en particulier des parotides qui sont les glandes salivaires placées devant l’oreille, près de l’angle inférieur du maxillaire. Dans certains cas, la maladie se présente comme une fièvre hémorragique et ne se déclare pas comme une atteinte méningée.
La choriorétinite lymphocytaire durant la grossesse est également susceptible d’entraîner d’autres complications comme une orchite (inflammation des testicules). La maladie se présente quelquefois comme une fièvre hémorragique avec ou sans syndrome méningé.

Examens de laboratoire
Le liquide céphalorachidien, à la phase aiguë, est claire avec une augmentation plus ou moins nette des lymphocytes (variété de globules blancs).
L’hémogramme c’est-à-dire le nombre de globules blancs, de globules rouges de plaquettes montre une leucopénie (baisse du nombre des globules blancs) et une thrombopénie c’est-à-dire une baisse du nombre des plaquettes habituellement durant la première semaine.
Il est possible d’isoler le virus dès le début de la maladie à partir de prélèvements du pharynx ou bien dans le sang où l’urine et quelquefois même dans le liquide céphalorachidien.

Les autres examens comportent l’immunofluorescence indirecte (IFA), un test ELISA ou un examen des cellules infectées au microscope par immunofluorescence directe.

Le traitement est symptomatique.