Acupuncture ou acuponcture

Définition

Définition

Méthode ou procédé diagnostique et thérapeutique médical employé par les Chinois depuis la plus haute antiquité (plusieurs milliers d’années), consistant à introduire sous la peau, en certains points, des aiguilles métalliques non creuses.

Généralités

Les points d’acupuncture sont situés (si l’on se réfère à la médecine traditionnelle chinoise) sur des lignes appelées méridiens. La profondeur est rigoureusement déterminée pour chaque pathologie. IndicationsLes indications sont les mêmes que celles de la médecine générale : elles concernent l’ensemble des spécialités (y compris psychiatrie ou plus précisément psychologie pour certaines affections comme le trac, les angoisses, le stress, la nervosité en général).L’acupuncture semble tout particulièrement indiquée quand il existe un problème rhumatismal ou neurologique (névralgie, migraine, contractures, douleurs des membres « fantômes » après amputation).L’allergologie est l’une des spécialités qui fait le plus appel à l’acupuncture. En effet, certaines affections telles que le rhume de foin, l’asthme, les allergies en général peuvent être traitées par l’acupuncture et donnent d’excellents résultats chez certains individus. Il faut citer un domaine dans lequel l’acupuncture joue un rôle croissant, c’est celui de l’anesthésie, qu’elle soit locale ou générale. Très souvent utilisée en chirurgie dentaire, l’analgésie acupuncturale est utilisée en obstétrique (accouchement sans douleur entre autres).

Historique

Ce sont les Chinois qui ont découvert l’acupuncture entre 4000 et 3000 av. J.-C. Personne ne sait avec exactitude comment a été élaborée cette technique. Sans doute est-ce grâce à l’observation de rémissions inexplicables chez des blessés par flèche ou chez des suppliciés sur lesquels on avait appliqué des pointes très acérées. Des aiguilles de bambous ou de bronze étaient employées pour le traitement. Des silex taillés ont été découverts lors de fouilles, leur datation a été établie vers environ 3000 av. J.-C. Ils attestent des premiers commencements de l’acupuncture.À cette époque, en Chine, la civilisation était bien plus avancée que la civilisation « européenne » à la même époque. Le concept de pathologie recouvrait, contrairement à aujourd’hui, de nombreuses manifestations : cela allait d’une catastrophe naturelle, jusqu’à une véritable maladie en passant par un simple stress.Puis l’acupuncture arriva au Japon en passant par la Corée. Et ce n’est qu’au XIVème siècle que l’acupuncture fut enfin introduite en Europe par l’intermédiaire des récits de voyage de Marco Polo. Ce n’est réellement qu’au XVIIème siècle que l’acupuncture fut connue en Europe. En effet, en 1658, le médecin hollandais Jakob de Bondt, grâce à un volumineux livre en six tomes consacré à l’histoire naturelle et à la médecine des Indes orientales, puis ensuite Wilhelm Ten Rhyne en1683 et Andreas Cleyer en 1686 parlèrent réellement d’acupuncture. Un peu plus tard, Engelbert Kämpfer, médecin personnel du comte von der Lippe, publia à son tour des données sur l’acupuncture. À partir du XVIIe et du XVIIIe siècles, on commença réellement à pratiquer l’acupuncture en Europe et plus précisément dans les cours princières. Enfin, bizarrement, aux cours du XIXème siècle, alors que l’acupuncture commençait à tomber dans l’oubli, on reparla d’elle.Mais l’introduction de l’acupuncture en France a réellement eu lieu à partir des années 1930. C’est environ à ce moment-là que l’ancien consul de France, Georges Soulié de Morant, après un séjour d’environ 20 ans en Chine, rapporta et traduisit des documents et plus particulièrement un traité complet appelé « les grandes règles de l’acupuncture » écrit vers 1601 par Yang Ji.En 1950 eut lieu le 4ème Congrès international d’Acupuncture, à Paris. Des médecins venus de toutes parts et plus particulièrement d’Europe assistèrent à ce congrès pendant lequel il fut mentionné que l’acupuncture était une thérapeutique nouvelle. C’est à partir de ce jour-là que le nombre de consultations d’acupuncture augmenta. Les premières tentatives d’explication scientifique de cette technique commencèrent à la même époque.Mais l’acupuncture avait besoin d’un propulseur médiatique : l’occasion lui en a été fournie en 1972, à l’occasion de la visite en Chine du président Nixon. Ceci permit à cette technique de se développer de façon fulgurante aux États-Unis (grâce à l’immigration chinoise également).Pour terminer, l’enseignement de l’acupuncture en faculté et tout particulièrement à la faculté de médecine de Bobigny (première faculté en France à enseigner l’acupuncture « médicale ») a fait d’elle un complément officiel thérapeutique à la médecine occidentale.

Symptômes

Physiologie

De récentes expérimentations ont prouvé que l’acupuncture entraînait la libération, au niveau du système nerveux central, d’hormones ayant des effets analgésiques : les endorphines. Pour d’autres chercheurs, l’action complémentaire reposerait sur le fait suivant : l’introduction des aiguilles stimulerait les nerfs périphériques et de ce fait serait à l’origine d’une distraction, ou plus précisément d’un défaut d’attention, de l’individu en ce qui concerne sa douleur d’origine.L’acupuncture et la médecine énergétique chinoise sont fondées sur l’idée que l’énergie circule dans l’organisme selon des trajets : les méridiens. La modification de la propagation d’énergie est, pour les théoriciens de l’acupuncture, à l’origine des pathologies. Le but de l’acupuncture est de rétablir l’équilibre ainsi perturbé grâce à la stimulation de certains points situés sur les méridiens à l’aide de très fines aiguilles ou par la pression des doigts (dans ce cas, on ne parle plus d’acupuncture mais d’acupressure). D’autre part, l’acupuncture peut également être utilisée pour provoquer un effet analgésique (suppression de la douleur).L’acupuncture fait appel au concept du yin et du yang. Dans les méridiens circulent l’énergie vitale et la piqûre est destinée à régler le fonctionnement des organes en rapport avec cette énergie.La notion d’environnement et de son impact sur l’homme est primordiale. Le concept de dérèglement, et son opposé celui d’harmonie, entre l’homme et son environnement, et enfin celle de l’harmonie de la nature en elle-même sont des notions que tout bon acupuncteur doit prendre en considération dans l’approche thérapeutique globale propre à la médecine traditionnelle chinoise.C’est de l’image confucianiste que découle la loi des « Cinq Transformations », et du Yin-Yang, principe fondamental de la médecine chinoise traditionnelle de deux forces primitives devant nécessairement tendre vers l’équilibre.Finalement, quand l’équilibre de ces deux forces est rompu, on aboutit à la dysharmonie et donc à la maladie.Il existe en médecine traditionnelle chinoise la loi des cinq éléments appelée également loi des cinq transformations ayant un rapport avec le métal, le bois, l’eau, le feu et la terre. Selon une théorie provenant de la médecine traditionnelle chinoise, l’influx vital circule dans le corps le long de plusieurs méridiens (24) qui sont des lignes de cheminement en liaison les uns avec les autres. Le long de ces méridiens, on retrouve les points clés (5) qui se divisent en cinq catégories par l’intermédiaire desquels un acupuncteur traite son patient :Les points de tonification qui ont pour rôle de tonifier (stimuler) une fonction organique déficienteLes points de dispersion, jouant un rôle dans les fonctions organiques malades par excès. Dans ce cas, on parle d’hyperfonctionnement, d’hypersécrétion, etc…Les points sources qui permettent une certaine régulationLes points d’alarme qui présentent la caractéristique d’être spontanément douloureux quand les méridiens sur lesquels ils se trouvent sont bouleversésLes points de passage qui permettent l’écoulement de l’énergie vitale lorsque celle-ci est en excès dans un organe précis.

Examen médical

Technique

plusieurs critères qui sont entre autres fonction de la maladie. L’acupuncteur ajuste la température de l’aiguille, son angle d’introduction, le mouvement de bascule ou de vibration, la rapidité, la durée de la pause au moment de l’introduction de l’aiguille ainsi que le retrait.Une technique particulière d’acupuncture (appelée électropuncture, électro-acupuncture ou galvanopuncture) fait intervenir un courant d’intensité élevée et de fréquence basse (2 à 5 Hz). Cette technique permettrait un meilleur déblocage du méridien. Il est nécessaire, pour comprendre, de distinguer l’acupuncture répertoriale (correspondant à des points définis à l’avance pour chaque affection et qui fait intervenir un certain nombre de points à stimuler ou à disperser), et l’acupuncture énergétique (fondée sur l’étude des pouls). En effet, au niveau de chaque poignet, on distingue plusieurs pouls radiaux dont chacun donne une indication sur l’état d’une zone du corps en particulier, permettant de cette façon de connaître les points soit à tonifier soit à disperser.De plus, grâce à un interrogatoire précis, l’acupuncteur recherche les conditions dans lesquelles sont apparus les troubles. Il s’intéresse d’autre part au cycle horaire ou saisonnier, et en fonction de tout ceci, la répartition et le nombre d’aiguilles ne seront pas les mêmes.

Traitement

Traitement

Déroulement d’une séance d’acupunctureAprès avoir fait allonger le patient sur le dos ou sur le ventre, l’acupuncteur fait pénétrer ses aiguilles (d’une manière non douloureuse) sur la totalité du corps. Il faut néanmoins préciser qu’aux extrémités, la pénétration des aiguilles peut être légèrement plus douloureuse selon les individus.Généralement, le nombre d’aiguilles implantées varie entre 10 et 20, rarement plus, par séance. Leur profondeur varie entre 3 et 4 mm.La durée des séances est en moyenne de 20 à 30 minutes.Le nombre des séances est en moyenne de 5 à 10 à raison de 2 par semaine.Le matériel utilisé (les aiguilles, mais l’acupuncteur peut également utiliser des bâtons d’armoise dont l’extrémité est chauffée) est jetable. Il existe encore des acupuncteurs qui stérilisent leurs aiguilles, de façon à pouvoir les employer plusieurs fois, mais ils sont de plus en plus rares (étant donné le risque de maladies infectieuses et plus particulièrement de sida).Le métal entrant dans la composition de l’aiguille a son importance. En effet, les aiguilles d’or sont stimulantes, les aiguilles d’argent sont dispersantes, mais elles sont de moins en moins utilisées voire plus du tout dans certains cabinets d’acupuncture.Effets indésirables et contre-indicationsComme nous l’avons précisé précédemment, le risque majeur de l’acupuncture est celui de la transmission d’infection et bien entendu plus précisément celle du sida et de l’hépatite virale. C’est la raison pour laquelle de nombreux acupuncteurs utilisent uniquement du matériel jetable. Quand les aiguilles ne sont pas jetables, l’acupuncteur doit se soumettre à des normes rigoureuses de stérilisation.En France, l’exercice de l’acupuncture n’est autorisé que pour les médecins. Dans d’autres pays, ce n’est pas le cas.Avant d’envisager de pratiquer l’acupuncture, il est nécessaire de posséder des bases médicales suffisantes pour ne pas passer à côté d’un diagnostic pour lequel une autre technique serait mieux adaptée. En effet, l’acupuncture pratiquée sans perspicacité fait courir au patient un risque certain.